L'histoire de la justice ouest-allemande après 1945 ne se résume pas à la question du passé national-socialiste. À travers l'histoire des rapports entre justice et médias, c'est le processus complexe d'adaptation d'une institution à la démocratie et aux mutations de l'après-guerre qui se dévoile. En se fondant sur une étude inédite du travail des services de presse de la justice et du quotidien des rapports entre magistrats et journalistes à différentes échelles, l'analyse montre comment les acteurs judiciaires ont réagi aux revendications des médias en matière d'accès à l'information ou encore à l'essor de la radio, puis de la télévision. À rebours de toute vision monolithique, cette histoire culturelle de la justice ouest-allemande entre 1945 et 1963 met au jour une pluralité de discours et de pratiques et des rapports aux médias oscillant entre conflit ouvert et coexistence pacifique, apportant ainsi un nouvel éclairage sur cette période de construction de la démocratie.
Vers de nouveaux paradigmes scolaires ? XXe-XXIe siècles
L'enseignement de l'histoire est traversé depuis la fin du 20e siècle par de nouveaux enjeux internationaux autour de la diversité des cultures et des mémoires portées par la présence de minorités au sein des espaces nationaux.Dans une approche volontairement décentrée du cas français, ce livre analyse des situations inscrites dans différents contextes historiques (européanisation, régionalisme, post-génocide, postcommunisme, postcolonial…) dans lesquels les questions narratives et minoritaires sont devenues particulièrement vives. Du micro-local (quartier de Gazi à Istanbul), ou régional (Tyrol du sud), au national (Belgique, Mexique, Roumanie), il propose également des comparaisons en Europe (Pologne/pays d'Europe centrale et orientale; France/Allemagne) et en Amérique du Nord (États-Unis/Canada/Québec).À distance des polémiques sur l'abandon du récit national régulièrement invoqué en France, l'ouvrage offre une compréhension de la transformation des imaginaires historiques de sociétés nationales mondialisées par l'intermédiaire de l'École. Des sociétés dont les passés, souvent conflictuels, ne cessent d'être la source de recompositions politico-identitaires.