La première partie de ce tome XI de la revue est entièrement consacrée à la linguistique romane avec une description méthodique et savante des traits généraux très particuliers qui caractérisent le parler du croissant marchois, zone tampon située entre l'aire d'oïl et celle d'oc (Maximilien GUÉRIN).On découvrira dans la seconde, plus éclectique, quatre contributions différentes.À la présentation d'une étymologie fondée sur le gaulois du toponyme Sannat, village creusois du croissant (Jean-Pierre LEVET), succède un examen systématique des erreurs de prononciation commises par les étudiants lituaniens apprenant le français (Daiva MICKUNAITYTE).Reposant sur une application judicieuse de rigoureuses méthodes d'analyse linguistiques et grammaticales, l'étude de L'Optimiste de Saverio Naigiziki introduit avec une grande érudition le lecteur dans les immenses richesses littéraires de la francophonie africaine (Youssouf DIAWARA).Enfin, une tentative d'explication des formes très irrégulières du verbe tokharien A nas-/ B nes- " être " conduit à concevoir une étymologie hypothétique faisant intervenir à l'origine, dans une langue appartenant à la famille indo-européenne tout comme le lituanien et le français, une copule en forme de particule susceptible d'apparaître comme étant d'ascendance eurasiatique dans une comparaison avec une homologue présente dans des réalités très archaïques de l'ensemble japonique, plus particulièrement du japonais le plus ancien (Jean-Pierre LEVET).
Comme tous ceux qui l'ont précédé, ce nouveau tome de la Feuille de Philologie Comparée Lituanienne et Française se caractérise par la diversité des thèmes abordés, qui relèvent de différents domaines linguistiques: morphologie nominale, étude comparative des emprunts lexicaux à l'anglais par la presse, morphosyntaxe, syntaxe, sémantique, grammaire comparée des langues indo-européennes et son histoire.À quatre contributions principales écrites en Lituanie et en France, on a tenu à ajouter la présentation, accompagnée de commentaires, sous la forme plus générale de brèves réflexions, d'un nouvel ouvrage monumental appelé à devenir un indispensable outil de travail pour tous ceux qui s'intéressent au français médiéval, sur l'immense richesse littéraire et philologique duquel on a ainsi saisi l'occasion d'attirer l'attention, alors même que sa place dans les études universitaires se fait malheureusement de plus en plus réduite.
Ce nouveau tome de la Feuille de Philologie comparée Lituanienne et Française élargit le domaine de ses recherches à la francophonie.On y trouvera en effet, outre la contribution d'un nouveau jeune savant ivoirien portant sur la langue d'un auteur africain d'expression française, l'exposé d'intéressantes réflexions sur des expériences pédagogiques menées par des professeurs de français lituaniens autour du vocabulaire belge et canadien. La philologie indo-européenne est toujours bien représentée avec un long article consacré aux langues baltes tandis que sont proposées par ailleurs deux études sur des périodes-clefs de l'histoire de la Lituanie, l'une portant sur les relations diplomatiques à la fin du XVIe siècle, l'autre sur la période contemporaine. Un petit article est consacré aux noms de quelques fromages français transposés en lituanien et le volume s'achève par une émouvante évocation d'une grande artiste franco-lituanienne, Geneviève Carion-Machwitz.
Ce sixième volume contient plusieurs études portant sur l'étymologie eurasiatique et indo-européenne, la linguistique comparée du français et du lituanien contemporains, la lexicologie comparée lituanienne, française, japonaise et chinoise. A ces travaux linguistiques s'ajoutent deux études spécifiquement consacrées à la société et au pays lituaniens.
Les six mille entrées de ce dictionnaire sont accompagnées de notes de morphologie verbale et nominale qui facilitent l'utilisation pratique de l'ouvrage.
Cette nouvelle publication, destinée à être un véritable instrument de travail interuniversitaire, offre des études de philologie comparée portant sur le lituanien et le français et, de manière plus générale, sur la grammaire comparée des langues indo-européennes relevant des aires romane, balte et slave. Mais elle souhaite également concourir à la découverte de la culture lituanienne.