Politique linguistique et société est le résultat d'un ambitieux travail de recherche qui a été présenté et débattu dans le séminaire Politiques linguistiques en Europe de l'Université Paris Diderot.Pour éclairer de manière inédite les domaines concernés par la politique linguistique dans nos sociétés, l'ouvrage présente ainsi des regards croisés sur l'éducation, la santé, la religion, la terminologie, la traduction et l'interprétation, à l'aune des politiques linguistiques.Ces nouvelles perspectives sont ici enrichies par les résultats de l'enquête L'Europe riche de ses langues / Language Rich Europe, projet européen co-financé par l'Union européenne et piloté par le British Council dans 24 pays / régions en Europe, ayant principalement, pour but d'oeuvrer pour le dialogue interculturel et de faire comprendre l'importance du multilinguisme comme facteur de prospérité, de créativité et de stabilité des sociétés.
Cet ouvrage rend compte de recherches relatives au paysage considéré dans sa matérialité et selon les représentations culturelles auxquelles il se prête. Il considère que si le paysage ne se réduit ni à l'environnement — à une affaire de biodiversité mesurable —, ni au territoire — à des décisions politiques, juridiques et administratives —, il ne se résorbe pas pour autant dans une dimension sensorielle et perceptive de l'espace, ne se réduit pas au regard subjectif et culturel d'un individu, ou d'un groupe social. Ce livre part en effet de l'hypothèse que le paysage demeure inséparable de la notion de " projet ", c'est-à-dire de la production plus ou moins intentionnelle de l'espace par les individus et les sociétés, et que cette attention portée au projet engage une approche globale que les individus et les sociétés entretiennent avec l'espace qu'elles habitent et agencent. Son objectif est d'interroger les théories, les pratiques et les politiques publiques qui, en Europe, éclairent " le projet de paysage ", qu'on entende ce dernier comme ce qui a façonné telle ou telle de nos campagnes, ou comme l'ensemble des documents (images et textes) qui ont été produits par des paysagistes concepteurs afin d'améliorer les qualités et l'usage d'une aire spatiale (jardin, place, bord de mer, etc.).
La bataille " oubliée " de Maubeuge, en 1914, montre le rôle déterminant pris par l'artillerie lourde dans la guerre. Elle révèle l'importance de l'industrie et du renseignement économique chez les belligérants et conforte l'Allemagne dans la mise en place de l'exploitation méthodique des zones productives qu'elle occupe par la suite. S'ils évoluent au fil du temps, que ce soit en Belgique ou dans la France du Nord et de l'Est, les rapports entre les autorités allemandes d'une part, les entreprises et les populations civiles de l'autre, sont pendant quatre années décidés, planifiés et " arrangées " à l'aune de cette politique délibérée.Côté allemand, passé le temps des saccages et des pillages, le Ministère de la guerre et l'Etat major oscillent, en fonction des circonstances, entre assignation de leurs prescriptions et respect d'une relative autonomie du marché. Côté belge ou français, les acteurs économiques des territoires occupés se déterminent depuis les formes de l'acceptation passive jusqu'à celles de l'accommodement intéressé. Sous couvert de " moindre mal ", les industriels s'autorisent des attitudes et des stratégies fort dissemblables tout en se préservant pour l'heure de la sortie de guerre.Cet ouvrage collectif interroge un aspect curieusement occulté du premier conflit mondial par des historiographies longtemps plus sensibles à l'aspect exclusivement doloriste de l'occupation allemande en 1914-1918.
" … le plurilinguisme est encore, pour l'Europe et les Européens, non seulement un droit mais une exigence et une gageure. La question essentielle est en effet de savoir si la diversité des langues est ressentie et vécue comme un fardeau imposé par l'histoire ou comme une richesse productive pour l'avenir ". Cette question essentielle, évoquée par Jean-Pierre Van Deth, ne se pose pas de façon exclusive pour l'Europe, pour les pays de l'Union européenne. D'autres pays, d'autres continents sont également concernés.Dès lors, un dialogue s'imposait, avec à la clé des nouvelles manières d'entendre les politiques linguistiques.
L'œuvre du poète, traducteur et essayiste Tomás Segovia s'affirme d'année en année comme une œuvre incontournable de la littérature espagnole au XX° siècle.Les aléas de l'Histoire feront que ce natif de Valence en Espagne en 1927, quittera très tôt l'Espagne pour la France puis le Mexique et partagera sa vie entre les deux rives de l'Atlantique, en gardant toujours un rapport privilégié avec la culture française.Ce volume est le premier ouvrage collectif en Europe intégralement consacré à Tomás Segovia: il entend donc dégager des perspectives et présenter différentes voies possibles pour l'exploitation des richesses de toute son œuvre, que ce soit ses sonnets érotiques, sa poésie de manière générale, mais aussi ses essais et ses journaux.
En Europe, au cours du XX° siècle, les langues d'enseignement ont généralement été, dans la plupart des pays, des langues d'Etat. Certes, s'il existe des textes concernant la lutte contre la discrimination des minorités et en faveur de l'enseignement dans leur langue - notamment la Convention de l'Unesco du 14/12/1960 -, il faudra néanmoins attendre le dernier quart du siècle pour que les gouvernements prennent conscience du problème.Sous l'impulsion de l'Union européenne et, surtout, du Conseil de l'Europe qui élabore la "Charte des langues régionales ou minoritaires" en 1992, les minorités linguistiques vont voir reconnaître leurs droits - en particulier, dans le domaine éducatif -, mais de façon inégale sur l'ensemble de l'Europe. Tous les pays de l'Union européenne n'ont effectivement pas signé la Charte, ou l'ont signée sans la ratifier, et ceux qui l'ont signée et ratifiée ne l'appliquent d'identique manière...Face à une telle dispersion des pratiques et des perceptions, il convenait donc de proposer un ouvrage susceptible de proposer, enfin, une véritable cartographie des politiques linguistiques et langues autochtones d'enseignement dans l'Europe des vingt-sept.