L'Espagne semble être demeurée, longtemps, presque structurellement, entre deux siècles. Elle n'est pourtant pas le seul pays où la marche du siècle ait été contrariée et où l'Ancien Régime ait perduré. Mais des carlistes au coup d'État de 1936, l'hostilité aux temps nouveaux s'y exprima avec détermination et violence. Il fallut près d'une dizaine d'années après la mort de Franco pour que chacun et tous, en Espagne et en Europe, se persuadent qu'elle était bien entrée de plain-pied et de tout cœur dans le XXe siècle, au moment même où se préparait, désormais sans complexe, l'entrée dans le XXIe siècle.
Entre essai et manuel universitaire, cet ouvrage analyse l'histoire politique de l'Espagne depuis la mort de Franco. Il traite successivement de la transition démocratique, de la période socialiste (1982-1996), et des années 1996 à nos jours, marquées par les alternances et crises politiques, économiques, institutionnelles et séparatistes, auxquelles le pays est confronté. Malgré les tensions, la démocratie espagnole se normalise et s'européanise. Ce travail s'inscrit dans le renouveau de l'histoire politique et invite le lecteur à une approche nuancée de l'histoire politique espagnole récente.
Quand la foi s'incarnait dans une praxis collective, le christianisme était l'élément structurant des sociétés européennes. Rupture majeure avec le Moyen Âge, les réformes du XVIe siècle provoquèrent des guerres intestines, ponctuées d'atrocités, mais la compétition entre catholiques et protestants fut aussi un moteur de modernisation sociale, à travers les processus de scolarisation, de catéchisation, et l'essor de l'imprimé. La confessionnalisation ne fit pas disparaître pour autant les minorités religieuses. Celles-ci doivent être appréhendées à plusieurs échelles, chrétiens et non-chrétiens n'étant pas régis par les mêmes règles.
Le notariat n'est pas une création du législateur: c'est une des plus anciennes institutions qui se soit formée et développée. Les moeurs et les coutumes en ont forgé les contours, les impératifs de la politique féodale lui ont conféré ses privilèges. Il y a loin du tabularius et du notarius romains, simples greffiers, à l'officier public du xxie siècle, magistrat de juridiction volontaire, créateur d'incontestabilité.Se référant constamment à la déontologie notariale qui constitue le ciment de la profession, l'auteur développe tous les aspects législatifs, doctrinaux et jurisprudentiels des responsabilités civile, pénale et disciplinaire qui pèsent sur le notaire. Il enrichit ses propos en convoquant la pratique notariale, sans négliger de la critiquer.Nul doute que le lecteur, enseignant, étudiant ou professionnel du droit, saura trouver dans ces pages " la raison d'être " d'une institution plus que millénaire, gardienne de la mémoire des hommes et des biens, et dont les fonctions d'instituteur de la Loi et de régulateur social sont précieuses. Cet ouvrage, à jour, au 1er août 2022, de l'ensemble des textes pris en application de la réforme de la procédure disciplinaire des professions réglementées, sera suivi d'un second volume intitulé Notariat, déontologie et réglementation.
Cette grammaire basque du " bon usage " navarro-labourdin expose le plus complètement et clairement possible, selon un plan simple et dans les limites d'un manuel facile à consulter, les caractères principaux de la langue basque en général, et en particulier ceux du domaine dialectal choisi, le tout dans une perspective historique. Ces caractères linguistiques, peu nombreux en phonétique et prononciation, sont considérables pour la morphologie, la syntaxe et le verbe. Ces derniers diffèrent et vont même jusqu'à s'opposer à ceux des langues environnantes, romanes issues du latin comme le français et l'espagnol, ou autres comme l'anglais, l'allemand et les langues slaves. Durant une très longue période le basque n'est connu que de manière très incomplète par des inscriptions antiques et par de nombreuses, mais brèves, citations -surtout toponymiques- de la période médiévale. L'espace dialectal actuel dit " navarro-labourdin " voire " aquitain " décrit dans ce manuel a vu naître, à la Renaissance et à l'époque classique, les premiers livres en langue basque ainsi qu'une description précise de sa grammaire et les premiers pas de sa lexicographie.
Cet ouvrage est destiné aux enseignants de sciences de la vie et de la Terre (SVT) en formation, aux formateurs d'enseignants de SVT et, plus largement, aux enseignants de SVT de collège et lycée. Il met à disposition de ce public les principaux résultats de la recherche conduite dans le champ de la didactique des SVT, qui ne sont pas toujours facilement accessibles. Il présente, à partir d'exemples, les principaux repères construits par la didactique des sciences pour l'enseignement des sciences de la vie et de la Terre. Il développe des analyses de situations d'enseignement et de productions d'élèves couvrant les grands domaines des SVT et sur lesquels les futurs enseignants, les enseignants et les formateurs pourraient s'appuyer.La première partie de l'ouvrage présente et opérationnalise les grands concepts de la didactique des sciences à partir d'une analyse didactique des fonctions de nutrition enseignées au collège, d'une part et, d'autre part, de la géodynamique interne de la Terre enseignée au collège et au lycée. Au développement de ces chapitres, il associe des encarts sur des points forts (épistémologiques, didactiques, pédagogiques) permettant plusieurs entrées de lecture. La deuxième partie de l'ouvrage cherche, sur la base des concepts présentés en première partie, à outiller les lecteurs dans la compréhension de l'activité du professeur de SVT à travers plusieurs thématiques: les débuts de cours, les activités en SVT, la construction du bilan écrit, l'évaluation des élèves. Une dernière partie discute les enjeux éducatifs des SVT et ses évolutions récentes en lien avec le développement des "éducations à" (au développement durable, à la santé, etc.); elle étudie les conditions d'un enseignement émancipateur qui conduise les élèves à des formes extraordinaires de pensée.
Ce cahier d'exercices accompagne le manuel Apprenons le coréen! Niveau intermédiaire B1-B2. De ce fait, les exercices que les apprenants y trouveront font écho aux points grammaticaux et aux expressions abordés dans le manuel principal. Tenant compte du fait qu'ils ont déjà acquis les bases grammaticales dans le niveau débutant (A1-A2 et A2-B1), ce cahier est constitué de quatre types d'exercices différents spécialement conçus pour les entraîner à la compréhension orale et écrite et à l'expression orale et écrite:1. des exercices "Entraînement à la grammaire", qui renvoient directement au contenu du manuel principal et ont pour but l'aisance dans l'expression écrite;2. des exercices "Écouter et écrire", pour entraîner à la fois à la compréhension orale et à l'expression écrite;3. des exercices "Écouter et comprendre", pour entraîner à la compréhension orale;4. des exercices "Lire et comprendre", pour entraîner à la compréhension écrite et à l'expression écrite.Toutes les phrases contenues dans les exercices sont conçues pour optimiser les dialogues de mise en situation dès la première leçon: les phrases apprises sont applicables directement. Cette méthode est adaptée aux lycéens préparant le BAC LV-coréen du BAC général ou du BAC section internationale, aux étudiants, et aux apprenants de tous horizons. Le cahier d'exercices fait partie intégrante du manuel et il est fortement conseillé de l'utiliser à la fin de chaque leçon, de manière systématique. On y trouvera:• un lien vers des pistes audio MP3;• les expressions orales présentées en situation réelle pour faciliter la communication;• les expressions permettant de nuancer les propos tenus;• environ 400 mots complétant les quelque 1300 mots du manuel principal;• des expressions de conversation usuelle, selon les préconisations du TOPIK – test officiel de coréen, indispensable aux étudiants étrangers désireux de poursuivre leurs études en Corée, de postuler à une bourse, de faire un stage ou de travailler dans le pays;• des exercices et leurs corrigés pour faciliter le travail autonome.
Apprenons le coréen! est spécialement conçu et adapté pour faciliter l'apprentissage du coréen en classe ou en étude guidée. Sa conception est le fruit de longues années de travail d'une équipe de professeurs du secondaire et d'université spécialistes de l'enseignement du coréen.Ce manuel comprend un lien vers des pistes audio MP3 et est accompagné d'un cahier d'exercices vendu séparément. L'ensemble est destiné aux lycéens préparant le BAC LV-coréen du BAC général ou du BAC section internationale, aux étudiants, ainsi qu'à tout public francophone voulant aller plus loin dans la langue coréenne après le niveau débutant (A1-A2 et A2-B1). Son objectif est d'optimiser les dialogues de mise en situation dès la première leçon: les phrases apprises sont applicables directement. Sa méthode est adaptée à des apprenants de tous horizons.On y trouvera:les expressions orales présentées en situation réelle pour faciliter la communication;des expressions permettant de nuancer les propos tenus;environ 1 700 mots (1 300 dans le manuel et 400 dans le cahier d'exercices) et des expressions de conversation usuelle, selon les préconisations du TOPIK, test officiel de coréen, indispensable aux étudiants étrangers désireux de poursuivre leurs études en Corée, de postuler à une bourse, de faire un stage ou de travailler dans le pays;un accent mis sur la communication orale;des exercices de traduction du français vers le coréen, à chaque leçon, pour travailler l'expression écrite;des exercices et leurs corrigés pour faciliter le travail autonome;des fascicules de culture coréenne, des proverbes, des poèmes et des chansons;une annexe qui présente une douzaine d'écrivains et de penseurs.
Cet ouvrage est le premier à s'intéresser spécifiquement à l'histoire politique du Japon, depuis son ouverture au monde en 1853 à la catastrophe de Fukushima en 2011. Tout au long de cette période, le Japon fait figure de précurseur: premier pays asiatique à établir une constitution et un parlement, à connaître un mouvement démocratique, seule puissance à bâtir un empire colonial. L'ouvrage offre une périodisation nouvelle, qui s'affranchit des étapes usuelles que sont 1868 et 1945: entre 1853 et 1889, confronté à la colonisation de l'Asie, un coup d'État met à bas le régime shogunal, et la répression du mouvement démocratique accompagne la création d'un régime impérial. Les années suivantes sont dominées par l'autoritarisme et une puissance régionale se développe. Entre 1922 et 1955, les partis triomphent et le Japon s'insère dans la nouvelle société des nations, avant que la contestation fasciste l'en fasse sortir et la défaite l'y ramène. Durant les années de haute croissance, le Japon est marqué par le conservatisme du Parti Libéral Démocrate et une diplomatie centrée sur l'Asie, sous la houlette américaine. Depuis 1993, le Japon cherche un équilibre entre indépendance et maintien d'un lien fort avec les États-Unis, dans un contexte de tension croissante avec ses voisins. Malgré deux tentatives de l'opposition en 1993 et 2009, le Parti Libéral-Démocrate continue à dominer le paysage politique et réalise par une politique de petits pas l'abandon du pacifisme.Cette quatrième édition comporte la traduction de textes importants de la période, des cartes et des schémas, ainsi qu'une frise chronologique consultable en ligne.
Julio Cortázar, un des grands écrivains latino-américains du xxe siècle, a fait l'objet de nombreux travaux mais rares sont les études d'envergure parues en France. Le public francophone dispose depuis la fin des années 2000 de beaux volumes rassemblant l'ensemble de ses nouvelles et récits. La présente étude propose une mise en perspective de l'œuvre et un approfondissement dans son interprétation. Héritière de plusieurs traditions (littérature gothique, nouvelles fantastiques d'Argentine et d'Uruguay, surréalisme, existentialisme), son œuvre en propose un mélange subtil qui renouvelle le genre et met en échec les théories du fantastique. Par ailleurs, sa culture littéraire à la fois hispanique et anglophone en a fait un redoutable nouvelliste. En prenant principalement appui sur l'un des derniers recueils parus, Nous l'aimons tant, Glenda (1980), l'étude de cette écriture met en évidence cette maîtrise des genres mais aussi tout ce qui demeure sous-jacent, à savoir la mise en avant de l'insondable du monde et du moi, de la subjectivité et de son opacité, y compris au travers d'un discours du désir amoureux (très peu étudié jusqu'ici) et d'un questionnement sur le contexte politique des années 1970 que le traitement fantastique rend paradoxalement énigmatique.
Depuis 1492 l'Amérique est constituante de la mondialisation. Au xixe siècle, les États issus des indépendances et du démembrement des empires ibériques s'insèrent dans la division internationale du travail pilotée par la Grande-Bretagne. Si une certaine prospérité économique, si une certaine modernité sociale, tout au moins dans les villes, témoignent à la veille de la Première Guerre mondiale de cette insertion, elles masquent mal la fragilité des États et des sociétés latino-américaines. Dans nombre de pays – ceux qui disposent d'une taille et/ou de ressources suffisantes – la recherche de solutions national-populaires marque les décennies centrales du xxe siècle. Au dernier quart du xxe siècle ce modèle entre en crise. Près de vingt ans après le début du xxie siècle, passé l'euphorie des réussites des " économies émergentes ", malgré de nouvelles expériences politiques nationales, et en dépit d'incontestables éléments positifs, c'est toujours la place subordonnée des États d'Amérique latine dans la géopolitique et la géo-économie mondiales qui est en question.Découpé selon une progression chronologique en neuf chapitres, suivis par autant d'encadrés permettant un focus sur une question particulière; il propose également une réflexion sur l'histoire mondiale de l'Amérique latine.
Le Précis de littérature serbe est la traduction d'une brève histoire de la littérature serbe – (1994; 2010) – complétée et adaptée pour les besoins de l'édition en français.Née au Moyen Age au sein d'un État médiéval prospère, la littérature serbe a longtemps évolué sous l'influence de Byzance avant que son essor ne soit brutalement arrêté par l'invasion ottomane au XVe siècle. Réduite à son expression orale durant presque trois cents ans, la littérature écrite ne renaîtra qu'au XVIIIe siècle dans le milieu de la diaspora serbe implantée dans les territoires sous la domination des Habsbourg.Toutefois, la véritable renaissance de la littérature nationale serbe ainsi que sa pleine intégration au sein de la culture européenne ne se réalisent qu'au XIXe siècle, avec l'affranchissement de la Serbie du joug ottoman. Durant ce long processus d'européanisation, la littérature serbe franchit plusieurs étapes. Si les écrivains serbes se sont satisfaits, les premiers temps, de jouer un modeste rôle d'imitateurs de leurs maîtres européens, ils sont progressivement devenus des créateurs participant activement à la construction de l'édifice commun: la civilisation européenne.Afin de couvrir la période de la fin du XXe et du début du XXIe siècles M. Srebro, responsable de l'édition française, a ajouté en complément deux chapitres qui couvrent les trente dernières années.