Grand écrivain romantique, George Sand a participé à tous les courants politiques, religieux, philosophiques et littéraires de son temps. Son œuvre, qui révèle une dimension d'universalité et d'humanisme, est marquée par une générosité exceptionnelle et un désir d'améliorer la condition humaine en plaçant toujours un réel espoir dans l'éducation.Ce livre éclaire l'unité de la pensée et de l'imaginaire sandien à travers trois fils conducteurs: l'engagement et l'éducation, la défense de l'art et des artistes, l'attachement intime à un territoire. Il souligne la modernité d'une œuvre dont le succès est grandissant depuis le dernier tiers du XXe siècle.
Ce nouveau volume de la collection " Un artiste / des étudiants ", publié aux Presses Universitaires de Bordeaux, paraît en hommage à Hélène Saule-Sorbé. Artiste et enseignante chercheuse en arts plastiques, fervente défenseuse de la recherche plasticienne pendant de nombreuses années à l'université Bordeaux Montaigne, Hélène Sorbé est à l'origine de cette collection ainsi que de la maison d'édition Le pin à Crochets. Cet ouvrage rassemble articles, poèmes, dessins, photographies d'auteurs, d'artistes et d'ami.e.s qui l'ont côtoyée et font écho aux thématiques qu'Hélène Saule-Sorbé affectionne: la montagne, et en particulier les Pyrénées, le paysage, les fleurs, les arts en général. Enrichi par une large sélection d'aquarelles d'Hélène Saule-Sorbé, l'ouvrage permet ainsi de mettre en lumière une recherche exigeante, érudite et sensible qui s'est bâtie entre pratique et théorie.
Joseph Rouffanche, grand poète lyrique, discret et exigeant, a vécu en Limousin, loin de Paris, de ses modes et de ses snobismes. Il n'a pas connu la renommée nationale que son oeuvre méritait de rencontrer. Sa poésie n'existerait pourtant pas sans le Limousin, terre inspiratrice et fondatrice de l'écriture.Il ne s'agit pas pour autant d'une oeuvre régionaliste. Elle nous plonge dans une méditation plus large sur l'être, la mémoire, le temps. C'est cette écriture moderne, épurée, universelle, ainsi que son étonnante évolution vers la forme brève – presque le haïku – que nous voulons faire connaître.
En liant les questions de la migration et de la mobilité, cet ouvrage met l'accent sur la complexité d'un arrimage identitaire qui s'associe à des décalages.L'étranger nous échappe autant qu'il nous hante. On comprend dans les histoires de ceux qui vivent entre deux cultures, qui partagent des héritages mal conciliables ou qui vivent d'une combinatoire imprévue, l'écart que la personne vit en rapport d'elle-même, les transformations qui l'affectent, les chances qu'elle peut avoir mais aussi les obstacles qui la déroutent. Pour une part, le présent ouvrage traite, à partir de romans, de l'exil qu'il faut pouvoir supporter pour composer avec une identité toujours troublée. D'autres contributions renvoient à des pratiques marquées par une altération.On peut, pour traiter d'un thème, s'intéresser à des logiques, à des systèmes et privilégier des théories. On peut, parce que l'on traite d'une question dont le sens n'est pas préalablement connu, rendre compte de détails, décrire des pratiques et analyser des récits. C'est cette deuxième voie qui est ici mise en œuvre. A distance des savoirs répétés, les textes réunis dans cet ouvrage disent les difficultés d'un monde contemporain à articuler la personne à un monde collectif. Ce qui se met alors en question, ce n'est pas seulement la liaison de ces deux pôles, mais ces polarités et les tensions qui les animent.
Cet ouvrage interroge les nouvelles donnes de la filiation et de la transmission dans la société actuelle. Il se penche sur les dimensions spatio-temporelles d'un entre-deux identitaire que l'on voit se développer aujourd'hui. Il vise à mieux comprendre les mutations que nous traversons à travers le phénomène complexe d'une identité en continuelle évolution sous l'effet de la réduction des distances, de la dissolution de l'espace, de l'accélération du temps et des échanges. Le changement des rapports aux normes se décline aujourd'hui sous la forme de relations transformées à l'espace de soi, aux changements vécus dans une situation d'étranger dans un monde complexe, et d'une transmission qui ne peut plus s'accomplir " à l'identique ". Le but que nous avons poursuivi n'était pas seulement d'étudier un " âge " ou une génération mais des manières de faire et d'être qui, tout en étant propres à des groupes d'âge, éclairent des tendances de la société contemporaine dans son ensemble. La question de la filiation et de la transmission est peut-être aussi une autre manière d'interroger dans le monde contemporain la tension qui s'établit entre le même et l'autre. La transmission ne saurait se penser comme un processus d'emblée construit. Nous avons voulu explorer ici ce que " génèrent " des relations intergénérationnelles dans le partage qu'elles ont d'un même monde, et cela au travers des incommunications qui sembleraient rendre incompatibles la communication des générations entre elles.
La mutation du héros populaire en héros politique croise obstacles et interrogations : autant les valeurs politiques que le héros pourraient incarner paraissent a priori simples et même parfois un peu schématique, autant le processus par lequel ces valeurs s'incarne apparaît complexe et presque obscur, sujet en tout cas à la critique et au doute. Les articles de ce volume, signe de notre époque, sont sensibles à cette question, montrant que l'élaboration politique du héros populaire ne sait toujours où elle va : ils nous portent ainsi à méditer sur le sens politique d'un héroïsme populaire dans une société qui ne parvient plus toujours à cerner ce " peuple " qui n'est plus tout à fait populace ignorante, ni tout à fait classe sociale, ni tout à fait nation. Car au-delà des valeurs politiques du héros populaire, c'est bien le problème de l'élaboration culturelle, sociale et politique du peuple qui se présente, venant bouleverser les anciens clichés et brouiller les vieux clivages. Nous espérons que le lecteur trouvera, parmi les multiples facettes éclairées par les articles ici rassemblés, de quoi entretenir le feu de cette nécessaire réflexion.
L'Appartenir. En quoi ce sentiment concerne-t-il notre mode de vivre en société? L'appartenir laisse entendre que tout se reconfigure sur un mode imaginaire, que c'est un vivre, un habiter. Comment peut-il se partager? Cette notion pose la question de la sociabilité. Les hommes ne sont pas toujours conscients de leur rapport à l'espace. Celui qui habite un lieu n'éprouve pas forcément le besoin de creuser le lien qu'il entretient avec lui. L'appartenir qui semble correspondre à un besoin d'identité qui reste très fort chez l'homme moderne est peut-être aujourd'hui un refuge contre tout ce qui menace notre identité. Dans quelle mesure assure-t-il un équilibre à l'homme moderne dans ce mouvement pendulaire qui le tourne tantôt vers le mondial, tantôt vers le local? L'homme peut-il assurer une diversité culturelle, un échange entre les cultures, s'il n'y a pas d'identités enracinées dans une géographie? L'appartenir semble impliquer la construction d'un monde qui repose sur des qualités, des émotions qui se développent en dehors de tout système utilitariste. Des croyances traditionnelles, des coutumes ancestrales, des rites, se sont effondrés ou délités. L'homme d'aujourd'hui peut-il se passer de symboles forts? L'appartenir répond-il à une perte? En confrontant plusieurs approches, en évitant toute fermeture méthodologique et en combinant la pluridisciplinarité, ce volume s'efforce de répondre à ces questions.
Cet ouvrage interroge les nouvelles donnes des frontières du corps et de l'entre-deux identitaire d'aujourd'hui. On se tient ici à distance des discours catastrophistes qui, " constatant " des modifications, voudraient assurer que les repères se perdent, que la confusion s'établit, que la perte, les carences, les déficiences, les pathologies ou les aliénations sont les destinations obligées d'une société à venir. Pour autant, le but n'est pas d'affirmer le bonheur d'un monde nouveau, la richesse des mutations en cours, le profit d'un meilleur assemblage. Les auteurs ont pour préoccupation de comprendre le phénomène complexe d'une identité en continuelle évolution sous l'effet de la réduction des distances, de la dissolution de l'espace, de l'accélération du temps et des échanges. C'est le double mouvement de déconstruction et de construction qui caractérise la situation de l'homme moderne, qui est ici étudié en mettant en question la place du corps et la construction du récit. Le corps et le récit, dans leur devenir contemporain, sont les témoins, aussi bien que les analyseurs, de troubles pluriels qui nécessitent, au-delà d'une opinion, d'en dire les pratiques.
Le présent ouvrage commence par " une brève histoire de l'utopie littéraire " qui évoque avec précision les étapes de la transformation du genre jusqu'à la dystopie moderne, tout en insistant sur la forme littéraire qui détermine le rapport du projet utopique. L'utopie se montre un genre complexe qui, " sous l'influence de son habitat, de son milieu, de son époque, change de forme et de sens comme un caméléon ". Après cette introduction le volume conduira le lecteur de la Phèdre de Sénèque aux " images du corps " et aux " perspectives des nouvelles technologies ", aujourd'hui.Chaque étude mettra l'accent sur les oppositions, les contradictions qui fondent depuis l'Antiquité l'utopie littéraire ainsi que sur l'aspect " d'entre-deux " générique que notre titre a voulu souligner.