Histoire d'un théâtre militant dans les années 1970
@page { size: 21cm 29.7cm; margin: 2cm }p { widows: 2; color: #000000; line-height: 115%; orphans: 2; margin-bottom: 0.25cm; direction: ltr; background: transparent }p.western { font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; so-language: fr-FR }p.cjk { font-size: 12pt; font-family: "MS Mincho", "MS ??", monospace }p.ctl { font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; so-language: ar-SA }a:link { color: #0000ff; text-decoration: underline }Le présent ouvrage propose une analyse des enjeux politiques et esthétiques des théâtralités féministes des années 1970 en France. Il présente, dans un double mouvement, une histoire des pratiques spectaculaires des militantes féministes ainsi qu'une histoire féministe des metteuses en scène, comédiennes et compagnies de théâtre de l'époque. L'analyse de leurs créations militantes, qui portent sur scène les idées et les revendications des mouvements féministes d'alors, permet d'esquisser des hypothèses sur les formes et les constructions dramaturgiques que peuvent adopter ces théâtralités. S'inscrivant tout autant dans l'histoire du mouvement des femmes que dans celle du théâtre, cette étude des " scènes féministes " défend l'idée selon laquelle les mouvements féministes ont bouleversé l'histoire du théâtre
Écrit au début des années 1980, dans un contexte d'émergence des women studies et des feminist studies au sein des universités américaines, Lire la romance s'intéresse à un phénomène culturel alors en plein essor, qui se décline presque exclusivement au féminin: la consommation de romances. Devenu un véritable best-seller des sciences sociales anglo-américaines, l'ouvrage déploie une méthodologie inédite qui lui permet d'étudier les romans de ce genre littéraire populaire, depuis leur production jusqu'à leur réception. Lire la romance constitue en particulier la première enquête sociologique sur les lectrices de romances, et contribue par conséquent à démystifier cette pratique dénigrée et prise en tenaille entre le mépris culturel et la condamnation féministe. La démonstration de l'ouvrage s'articule autour d'une question centrale: la lecture de romances renforce-t-elle la culture patriarcale et les systèmes de croyances qui la soutiennent, ou bien dote-t-elle les femmes d'une forme de pouvoir résultant de la revendication d'une pratique peu conforme à leurs rôles sociaux d'épouses et de mères?Cette traduction inédite de l'édition de 1991 de Reading the Romance met à la disposition d'un lectorat francophone un texte majeur.
Avorter au MLAC, une histoire entre féminisme et médecine
La promulgation de la loi relative à l'IVG en 1975 est un retournement majeur dans l'histoire des femmes: l'État parvient enfin à réguler la pratique abortive. Faisant de l'acte une prérogative exclusive des médecins, la " loi Veil " est un retour à l'ordre. Elle referme une phase d'appropriation revendiquée des savoirs abortifs par des femmes ordinaires. Comment expliquer que, à un moment de l'histoire où la maîtrise de l'avortement par le groupe social des femmes est à portée de main, cette possibilité tourne si rapidement court?Pour élucider cette énigme, Lucile Ruault s'intéresse au Mouvement pour la liberté de l'avortement et de la contraception (MLAC), et en particulier à l'action insoupçonnée de groupes dissidents ayant poursuivi la pratique des aspirations abortives jusqu'en 1984. En montrant que la constitution de l'avortement en question sanitaire a été l'enjeu de conflits, cette ethnographie historique tient ensemble la médicalisation de l'avortement et les résistances à ce processus par la pratique abortive profane, dans un sens féministe.
Les artistes femmes sont moins visibles que les artistes hommes dans les expositions, les collections publiques et privées et sur le marché de l'art contemporain. Elles sont pourtant majoritaires dans les écoles d'art et presque la moitié des artistes plasticien.nes sont des femmes. Comment expliquer ce paradoxe? Les artistes femmes seraient-elles moins talentueuses que les hommes? Leur travail de moins bonne qualité?Cet ouvrage propose un éclairage inédit sur les inégalités de genre dans les carrières artistiques en s'intéressant aux parcours des diplômé.es d'une prestigieuse école des beaux-arts française. Il est fondé sur une enquête d'envergure, réalisée entre 2014 et 2018, faite de données quantitatives, d'entretiens et d'observations. Du recrutement dans l'école à l'exposition en galerie, en passant par la formation artistique et la construction d'un réseau professionnel, cet ouvrage rend compte des mécanismes défavorables aux carrières artistiques féminines et saisit les ressorts qui permettent de réussir malgré tout. Ce faisant, il enrichit notre compréhension des résistances et des ressources nécessaires à la progression des femmes dans les professions supérieures.Ouvrage destiné à un large public, il intéressera, au-delà des universitaires, des artistes et des professionnel.les de la culture, toutes celles et ceux souhaitant comprendre la fabrique et le maintien des inégalités de genre dans les arts et les mondes du travail.
Y a-t-il un problème entre les femmes et les sciences, voir entre les femmes et le fait de savoir en général? Non, bien sûr que non. Et pourtant, la rumeur continue à circuler en boucles paresseuses, la misogynie des doctes n'a pas désarmé, l'égalité est loin d'être là et des énoncés assurant que les vraies femmes sont illettrées continuent d'être publiés.Michèle Le Dœuff entraîne lectrices et lecteurs dans des fouilles archéologiques visant à retrouver l'origine enfouie de réflexes toujours contemporains, dont l'ampleur reste à mesurer: existe-t-il un lien entre la méconnaissance des rapports sociaux entre les sexes, les mécanismes subtils ou grossiers mis en œuvre par les institutions intellectuelles pour maintenir en leur sein autant de domination masculine qu'elles peuvent et le mode de constitution des savoirs que l'école diffuse ou ne diffuse pas?Un parcours savant et caustique en compagnie de Platon, Christine de Pisan, Thomas More, Gabrielle Suchon, Bacon, John Stuart Mill, Harriet Taylor... Ou comment, sortant de sentiers battus, il paraît nécessaire de réinventer certaines questions: pourquoi la culture est-elle supposée diminuer le sex appeal? Pourquoi y a-t-il des choses que bien des hommes ne veulent pas comprendre? Et comment l'intuition est-elle venue aux femmes?
Une autre histoire du Mali contemporain (1956-1991)
Depuis 2012, le Mali est plongé dans une crise qui semble s'enraciner. Le récit proposé ici se situe aux antipodes des représentations chaotiques diffusées à l'égard de ce pays africain. Ce livre raconte une histoire mixte, celle des combats multiples menés par les femmes et les hommes du Mali qui, en dépit de la répression, se sont révoltés, insurgé, mobilisés contre l'ordre établi et pour faire vivre leurs rêves. Situé à la croisée de l'histoire du genre et de la sociologie des mouvements sociaux, l'ouvrage propose une analyse inédite des dynamiques sexuées qui imprègnent les formes de l'action collective et de la manière dont l'engagement contribue à modifier les rapports de genre dans le Mali contemporain. De décolonisation en 1960 à la révolution de mars 1991, quatre décennies de luttes sociales et politiques ont façonné l'histoire éminemment non consensuelle de ce pays.
Cet ouvrage propose une des premières monographies dédiées à l'étude des rapports entre critique littéraire et théories du care. Il est le résultat d'une recherche interdisciplinaire entre care et littérature basée sur l'hypothèse d'un fort lien d'interdépendance entre les deux perspectives.
Cet ouvrage a pour ambition de récrire une partie de l'histoire préalable à la constitution des savoirs des sciences de l'homme. Il propose une analyse de la manière de construire la relation sujet/objet et de faire de la société une " nature " qu'il devient possible d'observer à distance. Comment une telle extraction du sujet connaissant est-elle devenue pensable au xviiie siècle ? Comment l'éloignement du regard peut-il contribuer à modifier la nature même de ce qui est observé, à poser les principes d'un savoir nouveau, la sociologie ?Sur la base des textes des figures éminentes du Scottish Enlightenment et des auteurs issus de l'École historique écossaise – Bernard Mandeville, David Hume, Adam Smith et, dans une moindre mesure, Adam Ferguson –, Claude Gautier rend compte des nouvelles exigences ontologique, épistémologique et méthodologique qui conditionnent la possibilité de l'éloignement empirique du regard. Que s'agit-il de regarder ? La société. Que faire pour se mettre en situation de pouvoir la regarder ? S'éloigner.
Pourquoi le travail du care est-il particulièrement fertile pour les questions morales? Qu'est-ce que la psychologie sociale peut apporter à la réflexion en éthique? En quoi la philosophie morale peut-elle renouveler l'écoute des psychologues? Ceux-ci peuvent-ils transformer leur façon de comprendre les préoccupations du monde ordinaire? Comment les discours savants peuvent-ils ne pas étouffer la voix différente en éthique? À partir d'enquêtes réalisées sur le terrain de la recherche en nanomédecine, sur celui du soin gériatrique, ou de l'expérience de femmes confrontées à la violence, ce livre propose une lecture de " ce qui compte " pour les personnes qui sont engagées dans une relation d'attention à autrui. Les conditions de l'identification à l'autre, ou au contraire de l'impossibilité de s'imaginer à sa place, sont un fil rouge dans une réflexion portant tour à tour sur l'angoisse morale, le racisme et le mépris social, le rapport entre souci de soi/des autres.