Inédite jusqu'alors, la correspondance d'Henri Bosco et Joseph d'Arbaud rassemble 25 lettres écrites de 1924 à 1947, ici éditées par Jean-Yves Casanova, spécialiste de langue et littérature provençales. La relation presque filiale du cadet, Bosco, au " parrain " d'Arbaud, auteur de La Bête du Vaccarès qui inspirera Malicroix, y apparaît inséparable de la relation de Bosco avec son propre père disparu, et avec la langue provençale.Trois études critiques de Danièle Henky, Christian Morzewski et Bernard Vigneron complètent le sommaire de ce volume, avec la bibliographie des études bosquiennes pour les années 2023 et 2024 établie par Arnaud Dhermy.
Suite à la dévolution des archives de Simons à la S. L. N. (revue nord') qui en fait don à la BM de Lille, les auteurs ont voulu apporter un regard neuf et approfondi sur certains aspects de son œuvre parfois peu connus : ses talents d'illustrateurs et la qualité de certains de ses textes en français. Dépassant la figure de l'auteur patoisant amuseur du grand public, ce numéro cherche à montrer l'importance de cet auteur pour Lille. Présenté comme le " Pagnol du Nord ", il peut toucher bien au-delà de la région.
Le dossier spécial de ce volume 57 des Cahiers Henri Bosco est consacré au " bestiaire " de l'écrivain, qui dans son œuvre romanesque a mis en scène de nombreux protagonistes animaux, que l'on retrouve dans certains titres: Le Sanglier, L'Âne Culotte, Le Chien Barboche… Moins connus (voire inédits, comme la série de poèmes " Le Chat " publiés ici pour la première fois), un ensemble de " fables nimalières " pour l'enfance a été repris et enrichi à partir des manuscrits de l'écrivain sous le titre " Histoires d'animaux ". Le dossier est illustré d'un " dialogue photographique avec l'œuvre d'Henri Bosco " réalisé par Denis Lebioda.Le carnet critique rassemble une étude de Françoise Jean sur Le Sanglier, le témoignage de la traductrice italienne Stefana Squatrito sur une nouvelle édition de Sylvius, et deux approches comparatives de l'œuvre de Bosco avec celle d'Alain-Fournier (Nelly Robinet) et de Marcel Brion (Bernard Vigneron).La bibliographie critique des études bosquiennes actualisée pour les années 2022 et 2023 est établie par Arnaud Dhermy.
Le dossier spécial de ce volume 57 des Cahiers Henri Bosco est consacré aux " Noëls de Lourmarin ", titre du recueil de chansons composées par l'écrivain en 1929 (paroles et musiques) et destinées à accompagner les festivités de Noël. La tradition populaire de la pastorale de Noël est restée vivace en Provence, avec crèches, santons, représentations théâtrales inspirées des épisodes de la Nativité, poèmes et chansons, mais aussi traditions culinaires (les fameux " 13 desserts de Noëls ", présentés ici par Madeleine Bosco, épouse de l'écrivain). La réédition intégrale du texte (français, provençal et latin) de ces " 7 Noëls de Lourmarin " est accompagnée par la transcription de poèmes inédits adressés par Bosco " à [ses] vieux, pour leur Noël ", depuis le Front d'Orient où il combat en 1916, et par celle d'un entretien radiophonique de 1961 revenant sur son attachement aux arts et traditions populaires de Provence. Le dossier est complété par le témoignage du musicologue Illo Humphrey, qui eut le privilège en 1974 de travailler, sous la conduite de Bosco lui-même, à une harmonisation nouvelle des partitions musicales de ces " Noëls de Lourmarin ".Le dossier critique rassemble quant à lui des études sur le mythe de Charon dans l'œuvre de Bosco (S. Beckett), la relation de l'écrivain avec le Pasteur Noël Vesper (F. Jean), le dédoublement des personnages dans les romans de Bosco (N. Robinet) et la représentation d'Alger dans Sites et mirages (A. Tassel).La rubrique bibliophilique tenue par H. Signore y présente la belle édition du Mas Théotime illustré par André Jacquemin, et la bibliographie annuelle des études bosquiennes actualisée pour les années 2021 et 2022 est établie par Arnaud Dhermy.
Ahmadou Kourouma : Les Soleils des indépendances, Monnè outrages et défis, En attendant le vote des bêtes sauvages, Allah n'est pas obligé et Quand on refuse on dit non
Premier écrivain africain francophone, Ahmadou Kourouma est l'auteur d'une œuvre romanesque qui a marqué et bouleversé la littérature africaine francophone et le champ éditorial français. Au croisement des langues, des cultures, des histoires (notamment celles de la colonisation et de la décolonisation en Afrique), oscillant entre comique et tragique, ses romans constituent, depuis Les Soleils des indépendances paru en 1968, la meilleure approche du Divers…
Un important texte inédit consacré aux " leçons de sommeil " que Bosco recevait dans son enfance insomnieuse ouvre le sommaire de ce volume 56 des Cahiers Henri Bosco. L'écrivain y retrace l'influence que les récits que son père lui faisait pour tenter de l'endormir, eut sur sa propre vocation ultérieure de conteur enclin aux songes et aux rêveries. Le dossier critique rassemble plusieurs études d'orientation psychanalytique revenant sur le rôle du rêve ou sur le symbolisme de l'âne dans le " récit pubertaire " de L'Âne Culotte, ainsi qu'une analyse du travail de transposition effectué par Xavier Coste dans son adaptation en roman graphique de L'Enfant et la rivière, et une étude de " l'esprit d'enfance ". Le rôle et la fonction des personnages de bergers dans l'œuvre de Bosco font l'objet d'une importante synthèse et le rayonnement de l'œuvre de Bosco au Japon est révélé à travers une présentation des traductions en japonais de ses œuvres. La rubrique bibliophilique y présente la belle édition de La Clef des champs (alias Pascalet) illustrée par Jacques Houplain, et une bibliographie annuelle des études bosquiennes actualisée pour les années 2020 et 2021 est dévoilée.
Éditée par l'Association des Amis de Jean Giono et diffusée par Artois Presses Université, la Revue Giono rassemble et publie dans chacun de ses volumes annuels des documents et études consacrés à l'œuvre du grand romancier dont on a célébré en 2020 le cinquantenaire de sa disparition. Le volume n°14 (année 2021) propose ainsi plusieurs inédits exceptionnels, dont " Une rose à la main " (1927), " Les joies de la terre " (conférence de 1932 en prélude au célèbre essai Les Vraies richesses), et la suite des carnets de travail de Giono pour l'année 1961. Au sommaire aussi, la correspondance de Giono avec Henri Pollès, son libraire devenu son ami et écrivain lui-même, constitue un autre document inédit passionnant pour connaître " Giono lecteur ". Plusieurs études critiques originales sont aussi reprises dans ce volume, notamment sur Noé (Léo Mesguich) et sur l'évolution de la représentation photographique de Giono, " du prophète-paysan au romancier d'allure balzacienne " (Annabelle Marion), étude accompagnée d'un riche dossier iconographique de portraits de Giono, de 1930 aux années 60.Une bibliographie actualisée de l'abondante " année gionienne " 2020 clôture l'ouvrage.
Jamais étudiées jusqu'à présent, les relations d'Henri Bosco avec Frédéric Mistral, père de Mireille et du Félibrige, et les résonances entre leurs œuvres, font l'objet d'un dossier exceptionnel dans ce volume 55 des Cahiers Henri Bosco: cinq poèmes de jeunesse inédits de Bosco en hommage au " Maître de Maillane ", récemment retrouvés, et plusieurs études et témoignages de Christian Morzewski, Michel Compan, Jean-Yves Casanova (spécialiste de langue et littérature provençale) et Joyce Zonana (traductrice américain de Bosco et de Joseph d'Arbaud) sur la " provençalité linguistique " du romancier de Malicroix. Sandra Beckett revisite aussi dans ce volume Le Récif, l'un des derniers et très troublant roman de Bosco, et Hervé Signore y présente la belle édition du Trestoulas illustrée par Edy Legrand. À noter en fin de volume, outre la bibliographie annuelle établie par Arnaud Dhermy: un index complet de près de quarante années de publications dans les Cahiers Henri Bosco recensant tous les textes (y compris ceux de Bosco) et articles parus de 1972 à 2020.
Le volume n°13 (année 2020) rassemble plusieurs inédits exceptionnels, dont un nouvel extrait d'une version de Deux cavaliers de l'orage, ainsi que le carnet de travail pour l'année 1960, pendant laquelle Giono se fait cinéaste avec le scénario de Crésus. Mais c'est le dossier d'archives sur Giono pendant la Seconde Guerre mondiale qui constitue la pièce maîtresse de ce volume: plus de cent pages de documents, dont le fameux tract pacifiste à l'origine de sa première arrestation en septembre 1939, les procès-verbaux de déclaration, de déposition, d'interrogatoire, les rapports de commission rogatoire et de nombreuses lettres qui aident à comprendre pourquoi et comment Giono a pu paraître suspect de collaborationnisme à partir de 1942, avant que les témoignages de nombreux amis et des résistants bas-alpins ne le lavent de tout soupçon.La partie critique du volume reprend notamment les principales communications prononcées à l'occasion des " Rencontres Giono " de 2019 à Manosque, placées sous le signe des relations qu'entretient aujourd'hui l'œuvre de Giono avec les préoccupations environnementales et l'écologie.Une bibliographie actualisée de l' " année gionienne " 2019 clôture l'ouvrage.