Si ces dernières années les chercheurs ont bien montré combien il était périlleux d'espérer une définition stabilisée de la fiction (D. Cohn, J.R. Searle, G. Genette), le volume cherche à emprunter une voie initiée plus récemment par d'autres (T. Pavel, J. M. Schaeffer), celle du pouvoir de la fiction, de ses enjeux en posant pour l'heure la question polysémique de ses enseignements : à quoi sert-elle, quelle expérience nouvelle propose-t-elle au lecteur, et comment l'enseigner dans une institution scolaire et universitaire où sa place et ses vertus supposées tendent à s'élargir (la littérature devient l'une des disciplines de l'école) alors même que sa prééminence relève d'un impensé ? Or l'enseignement de la fiction ne peut être appréhendé dans le déni d'une réflexion ...
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Si ces dernières années les chercheurs ont bien montré combien il était périlleux d'espérer une définition stabilisée de la fiction (D. Cohn, J.R. Searle, G. Genette), le volume cherche à emprunter une voie initiée plus récemment par d'autres (T. Pavel, J. M. Schaeffer), celle du pouvoir de la fiction, de ses enjeux en posant pour l'heure la question polysémique de ses enseignements : à quoi sert-elle, quelle expérience nouvelle propose-t-elle au lecteur, et comment l'enseigner dans une institution scolaire et universitaire où sa place et ses vertus supposées tendent à s'élargir (la littérature devient l'une des disciplines de l'école) alors même que sa prééminence relève d'un impensé ? Or l'enseignement de la fiction ne peut être appréhendé dans le déni d'une réflexion sur ses propres enseignements. A ces interrogations fortes que peut se poser tout enseignant de la maternelle à l'université, des chercheurs en didactique et en littérature ont tenté d'apporter des contributions croisant donc des perspectives variées et s'enrichissant de leur diversité originelle pour appréhender un même objet. Le volume s'adresse aux étudiants, enseignants, chercheurs en littérature et en didactique, mais aussi à tout lecteur qui souhaite interroger le rapport dynamique qu'il entretient avec la fiction dans la constitution même de son être et de son rapport singulier au monde.