On a réuni en Espagne sous le nom de " Génération de 1898 ", un groupe d'écrivains profondément marqués par le désastre qu'a représenté pour le pays la perte de ses dernières colonies, Cuba et les Philippines.Ces hommes sont très différents entre eux, mais ils ont quelques orientations communes : la mise en question radicale de l'Espagne officielle ; une volonté de changement réceptive aux formes de vie des autres nations européennes, sans faire disparaître les caractères propres à leur pays ; la recherche de nouvelles valeurs esthétiques et idéologiques éloignées de tout positivisme simpliste et faisant place au vital et au tragique. Rejetant une certaine vision de l'Espagne traditionnelle où l'Église occupe une situation centrale, ces hommes échappent à une orthodoxie ...
Lire la suite
On a réuni en Espagne sous le nom de " Génération de 1898 ", un groupe d'écrivains profondément marqués par le désastre qu'a représenté pour le pays la perte de ses dernières colonies, Cuba et les Philippines.Ces hommes sont très différents entre eux, mais ils ont quelques orientations communes : la mise en question radicale de l'Espagne officielle ; une volonté de changement réceptive aux formes de vie des autres nations européennes, sans faire disparaître les caractères propres à leur pays ; la recherche de nouvelles valeurs esthétiques et idéologiques éloignées de tout positivisme simpliste et faisant place au vital et au tragique. Rejetant une certaine vision de l'Espagne traditionnelle où l'Église occupe une situation centrale, ces hommes échappent à une orthodoxie catholique.On voudrait éclairer les relations complexes qu'ils entretiennent avec cette Église, laquelle, conservant ses rigidités doctrinales, s'est lancée dans une reconquête d'influence dont les objectifs et les méthodes ne sont pas toujours les mieux choisis malgré quelques tentatives d'ouverture sociale.On souhaiterait aussi montrer que presque tous les hommes de 1898 ont des préoccupations religieuses qui ont évolué, mais dont les modalités très diverses méritent d'être mieux connues.Béatrice Fonck, Directeur du Département d'Espagnol et de Portugais de la Faculté des Lettres de l'Institut Catholique de Paris : Thèse d'Etat sur L'intellectuel et la politique d'après José Ortega y Gasset, Université Paris X Nanterre, 1999.Avec la contribution de :Jean BécarudJosefina CuestaM. le cardinal Pierre EytBéatrice FonckAlfredo Gómez-MullerJean-Louis GuereñaEvelyne López-CampilloFrancisco Pérez-GutiérrezEmile PoulatTeresa Rodríguez de LeceaMarie-France SchmidtMariá-Enriqueta Soriano