Élaborée juste après la première guerre mondiale, la Pédagogie Freinet nouait ensemble les tendances de l'Éducation nouvelle, l'ambition d'une Éducation populaire nourrie des idéologies du XIXe siècle et la volonté de changement social portée par la génération d'anciens combattants progressistes et pacifistes. Comment cette pédagogie peut-elle être encore d'actualité, près d'un siècle plus tard, malgré les mutations sociales et culturelles qu'a connu la période ? L'auteur montre comment Célestin Freinet, le fondateur charismatique de cette pédagogie, a aussi créé les bases d'un mouvement coopératif d'instituteurs, un "intellectuel collectif" qui, génération après génération, réélabore et met en œuvre la pensée et les pratiques de l'émancipation à l'école (coopération, e ...
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Élaborée juste après la première guerre mondiale, la Pédagogie Freinet nouait ensemble les tendances de l'Éducation nouvelle, l'ambition d'une Éducation populaire nourrie des idéologies du XIXe siècle et la volonté de changement social portée par la génération d'anciens combattants progressistes et pacifistes. Comment cette pédagogie peut-elle être encore d'actualité, près d'un siècle plus tard, malgré les mutations sociales et culturelles qu'a connu la période ? L'auteur montre comment Célestin Freinet, le fondateur charismatique de cette pédagogie, a aussi créé les bases d'un mouvement coopératif d'instituteurs, un "intellectuel collectif" qui, génération après génération, réélabore et met en œuvre la pensée et les pratiques de l'émancipation à l'école (coopération, expression libre, éducation du travail, tâtonnement expérimental, personnalisation des apprentissages…). Avec la même approche empruntant à la sociologie et à la sociologie historique, Henri Peyronie interroge un autre enjeu important – trop peu étudié – des pratiques éducatives, et ignoré de la culture dominante de l'évaluation : quels sont les effets sociaux et humains de cette pratique éducative alternative portée par le mouvement Freinet de l'École moderne ?