L'expression " citoyen du monde " est belle, trop peut-être, à vouloir désigner une certaine nostalgie ou une impossibilité. Présente dès l'Antiquité, en particulier chez les stoïciens, elle trouve sa dimension moderne avec Kant : ne peut-elle aujourd'hui être pensée que sous la figure, économique et financière, de la mondialisation ?Certains auteurs contemporains, Hannah Arendt et Hans Jonas ou Nietzsche, plaidèrent pour une certaine responsabilité de tous et de chacun à l'égard de " notre " monde. D'autres relient la citoyenneté du monde à la reconnaissance d'une certaine diversité comme si la reconnaissance du divers suffisait à constituer l'expérience du monde. D'autres enfin la pensent dans l'assomption d'une certaine Loi, de certains idéaux régulateurs des pratiqu ...
Lire la suite
L'expression " citoyen du monde " est belle, trop peut-être, à vouloir désigner une certaine nostalgie ou une impossibilité. Présente dès l'Antiquité, en particulier chez les stoïciens, elle trouve sa dimension moderne avec Kant : ne peut-elle aujourd'hui être pensée que sous la figure, économique et financière, de la mondialisation ?Certains auteurs contemporains, Hannah Arendt et Hans Jonas ou Nietzsche, plaidèrent pour une certaine responsabilité de tous et de chacun à l'égard de " notre " monde. D'autres relient la citoyenneté du monde à la reconnaissance d'une certaine diversité comme si la reconnaissance du divers suffisait à constituer l'expérience du monde. D'autres enfin la pensent dans l'assomption d'une certaine Loi, de certains idéaux régulateurs des pratiques humaines et qui vaudraient pour l'ensemble des peuples.L'hypothèse qui guide ici la réflexion serait la suivante : l'expression de " citoyen du monde " peut encore, sinon unifier, du moins rassembler et contribuer à donner sens à nombre de nos expériences et de nos engagements tant pratiques que théoriques, et dans le même mouvement, à penser plus nettement leurs limites.