Le Roi et le déshonneur des familles

Les lettres de cachet pour affaires de famille en Franche-Comté au XVIIIe siècle
Jeanne-Marie JANDEAUX
Date de publication
19 décembre 2017
Résumé
Au XVIIIe siècle, le roi reçoit des suppliques désespérées de dizaines de milliers de familles qui redoutent que le comportement déviant de l'un des leurs ne conduise au scandale d'une condamnation judiciaire. C'est un quotidien familial intime et douloureux, pris sur le vif, qu'exposent sans fard les dossiers de lettres de cachet pour affaires de famille de l'intendance de Franche-Comté. Les conséquences dangereuses des excès d'un fils cadet, de la folie d'un neveu ou de l'adultère d'une épouse amènent le monarque, père et juge suprême des sujets, à intervenir pour préserver l'honneur de la famille, en expédiant une lettre de cachet qui ordonne la détention de l'accusé.Les archives comtoises révèlent une prise en compte attentive des conflits de plus de 270 familles, p ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
38.00 €
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Date de première publication du titre 19 décembre 2017
ISBN 9782357230873
EAN-13 9782357230873
Référence 122047-95
Nombre de pages de contenu principal 534
Format 16 x 23.5 x 3.2 cm
Poids 920 g

Remerciements

Préface

Sources et bibliographie

Sources manuscrites

Sources imprimées

Bibliographie

Introduction générale

Première partie : L'institution des lettres de cachet en Franche-Comté

Introduction
Chapitre premier : Une institution symbolique de la monarchie absolue
Chapitre II : La procédure des lettres de cachet de famille
Chapitre III : Une procédure marquée par des contraintes fortes

Deuxième partie : Des familles déchirées

Introduction
Chapitre premier : Acteurs et contexte des affaires de famille
Chapitre II : Les configurations du conflit familial
Chapitre III : Quand l'honneur dissimule l'intérêt. Motifs revendiqués et motifs réels des lettres de cachet

Troisième partie : Détention en maison de force  et destin du correctionnaire

Introduction
Chapitre premier : Les lieux de la correction familiale
Chapitre II : Vivre dans une maison de force au XVIIIe siècle
Chapitre III : Le sens de l'institution et le sort du correctionnaire en question
Chapitre IV : Épilogue. La fin des lettres de cachet

Conclusion

Annexes

Table des annexes

Index des noms propres

Au XVIIIe siècle, le roi reçoit des suppliques désespérées de dizaines de milliers de familles qui redoutent que le comportement déviant de l'un des leurs ne conduise au scandale d'une condamnation judiciaire. C'est un quotidien familial intime et douloureux, pris sur le vif, qu'exposent sans fard les dossiers de lettres de cachet pour affaires de famille de l'intendance de Franche-Comté. Les conséquences dangereuses des excès d'un fils cadet, de la folie d'un neveu ou de l'adultère d'une épouse amènent le monarque, père et juge suprême des sujets, à intervenir pour préserver l'honneur de la famille, en expédiant une lettre de cachet qui ordonne la détention de l'accusé.Les archives comtoises révèlent une prise en compte attentive des conflits de plus de 270 familles, principalement nobles et bourgeoises, par la monarchie absolue. Faisant des affaires de famille une affaire d'État, le roi emploie la lettre de cachet pour le règlement de différends privés, dans un subtil parallèle entre ordre familial, social et politique. Une procédure complexe, basée sur une enquête de terrain, mobilise toute la hiérarchie administrative, dévoilant une famille déchirée par des luttes de pouvoir intestines et des frustrations anciennes.Le succès des lettres de cachet de famille éclaire d'un jour nouveau le rapport unissant l'État et la famille à la fin de l'Ancien Régime et la crise profonde née de la confrontation entre l'intérêt familial et les aspirations individuelles. La cruelle destinée des correctionnaires comtois enfermés à l'hôpital de Bellevaux à Besançon, au château de Joux, à Bicêtre, ou même exilés en Nouvelle-France et aux Antilles, montre quel est le prix payé par ceux qui, rejetés par leur famille avec l'aide de l'État, commencent à apparaître à l'approche de la Révolution comme les victimes de l'arbitraire monarchique.

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