Cécile Huchard — Avant-propos
Damien de Carné — La fin d'Arthur : la fin de l'histoire ? Regards de romanciers et d'historiens sur un événement problématique
Cécile Huchard — " L'histoire monstrueuse ". Déformation et mise en forme de l'histoire chez Ronsard et quelques poètes des guerres civiles
Élisabeth Schneikert — Les fêtes de la Saint Jean de 1581 à Florence dans le Journal de voyage de Montaigne
Jacques-David Ebguy — Nommer le plein, faire le vide. La représentation du coup d'état du 2 décembre 1851 dans L'Éducation sentimentale
Marie-Annick Gervais-Zaninger — Écrire l'événement historique : la guerre d'Espagne vue par Malraux et Bernanos
Reynald Lahanque — Deux écritures de la débâcle : Louis Aragon / Claude Simon
Charlotte Lacoste — L'oeuvre des témoins survivants du XXe siècle face au révisionnisme littéraire
Dominique Denès — " Tu y étais, toi, à Hiroshima… " : la représentation traumatique de Marguerite Duras
Marie-Jo Pierron-Moinel — Évocation, invocation, incantation dans Hiroshima mon amour d'Alain Resnais
Anne Strasser — Simone de Beauvoir et la guerre d'Algérie : de l'événement historique à l'événement intime
Matthieu Rémy — Prendre d'assaut l'événement historique : Guy Debord et mai 68
Sylvie Servoise — Le 11 Septembre dans le roman américain : quand les mots répondent aux images
La littérature s'approprie l'histoire selon des modes multiples, pour y trouver des motifs d'inspiration romanesque, des possibilités de contextualisation et " d'effets de réel ", ou des lieux de réflexion sur l'expérience humaine. Il s'agit ici de voir comment discours et fiction s'emparent de " l'événement ", de " ce qui arrive ", réalité surgissant de manière imprévue et souvent dramatique dans le cours du temps, des choses et des existences, pour en livrer une représentation et lui donner forme et signification ; ou la lui refuser.Les contributions ici rassemblées, issues de journées d'étude organisées par le Centre d'Etudes Littéraires Jean Mourot à Nancy en 2009 et 2010, font apparaître, grâce à la diversité des témoins et auteurs envisagés, des chroniqueurs médiévaux aux romanciers américains du 11 septembre, de Montaigne à Duras en passant par Flaubert, Malraux et Bernanos, Aragon, Claude Simon ou Simone de Beauvoir, autant de lectures et autant de quêtes d'écritures capables de faire valoir la singularité d'un moment sans répétition possible, ou d'en suggérer l'inanité ; capables de l'intégrer à une vision du monde globale, à la précarité d'une trame de vie ou au contraire capables d'en préserver le bouleversement initial.Ce sont donc aussi bien la question du retentissement de l'événement sur celui qui le subit, que celle des moyens de l'écriture et de la représentation, ou encore de la distinction voire de la rivalité entre fiction et témoignage, ou entre roman et media audiovisuels, qui sont entre autres abordées ici.Publication du Centre Jean Mourot (Université de Lorraine – Nancy)