Que peut la politique contre l'extension des pratiques de surveillance? Quelle place occupent les usagers, et plus généralement les acteurs publics, dans la contestation de ces dispositifs? Dans un écosystème numérique, structuré par des géants d'Internet – les fameux GAFAM – des résistances citoyennes arrivent pourtant à émerger, que ce soit en signalant l'usage de leurs données personnelles ou en utilisant des outils alternatifs. Ce numéro invite à interroger les conditions de possibilités d'une résistance à l'exploitation de nos données personnelles, que ce soit au niveau individuel ou collectif.
Depuis plus de trente ans, documents et données numériques irriguent la société et engendrent de profondes transformations économiques, sociales et culturelles. En faisant leur entrée dans les collections des bibliothèques, des archives et des musées, ces nouveaux objets suscitent une question : celle de l'émergence d'un patrimoine numérique. À l'heure de la mise en données du monde et de l'intelligence artificielle, la connaissance de ce patrimoine et de son histoire est une clef pour comprendre la culture numérique dans laquelle nous sommes désormais immergés. Quelle place les émotions tiennent-elles dans un univers régi par les écrans, les réseaux, les algorithmes ? Qu'avons-nous reçu en héritage, et que transmettrons-nous aux générations futures ? Autant de questions au cœur de cet essai où se mêlent histoire, sociologie, anthropologie et sciences de l'information.
Travaillant la notion de "culture numérique" comme une "formule" porteuse de représentations idéologiques, ce numéro en explore le déploiement au sein de l'éducation nationale, via le compromis entre la conceptualisation des enseignants, des apprenants et l'industrialisation du savoir via des plateformes d'apprentissage. Il analyse aussi les médiations du politique ou du religieux, les groupes partisans en ligne, et la concurrence de leurs imaginaires dans l'espace public.Travaillant la notion de "culture numérique" comme une "formule" porteuse de représentations idéologiques, ce numéro en explore le déploiement au sein de l'éducation nationale, via le compromis entre la conceptualisation des enseignants, des apprenants et l'industrialisation du savoir via des plateformes d'apprentissage. Il analyse aussi les médiations du politique ou du religieux, les groupes partisans en ligne, et la concurrence de leurs imaginaires dans l'espace public.
Ce numéro examine les relations science-technique-industrie en France, au plus haut niveau de l'État. Pour les responsables publics, différents facteurs d'ordres économiques, technologiques, environnementaux (réchauffement climatique, nouveaux enjeux sanitaires) ou politiques (menaces militaires, souveraineté technologique) imposent une réponse : les pouvoirs publics sont ainsi amenés à accroitre leur soutien à l'innovation et à miser sur le développement technologique du tissu productif pour rendre celui-ci compétitif et souverain.
Cet ouvrage est le fruit de nombreux échanges avec les acteurs du monde des livres : éditeurs, libraires et bibliothécaires. Il analyse l'évolution rapide des métiers du livre et les réalités de terrain, dont les évolutions sectorielles et leurs transformations avec l'arrivée du numérique ont généré l'émergence de nouvelles compétences.Ont contribué à cet ouvrage : Isabelle Boutoux, Alain Busson, Marie-Laure Cahier, Aude Chauviat, Antoine Fauchié, Frederique Giraud, Celine Guillot, Aude Inaudi, Marc Jajah, Florence Lethurgez, Florence Rio, Ugo Roux, Jean-Louis Soubret, Emmanuël Souchier, Elsa Tadier, Albane Toussaint, Olivier Vanhée.
L'industrie allemande face aux chocs énergétiques : le " Standort Deutschland " est-il remis en cause ?
Ce dossier pointe les effets de la crise énergétique présente et les effets de la guerre en Ukraine ainsi que les réactions du gouvernement fédéral et des milieux économiques. En prise directe sur une situation évolutive il tente pourtant d'analyser celle-ci en profondeur.
Face aux bouleversements climatiques et aux enjeux géopolitiques de l'énergie, l'exploitation des sources renouvelables emporte de nombreuses convictions. Plébiscitée par les acteurs politiques, investie par de grands groupes industriels, soutenue par l'opinion publique, elle est toutefois aussi la cible de vives critiques. Les éoliennes, en particulier, suscitent des réactions hostiles. Qu'elles visent des projets localisés ou l'option technologique en soi, ces mobilisations invitent à interroger ce qui pousse à s'engager contre ce qui est pourtant présenté comme l'avenir énergétique. Les outils de la sociologie des mouvements sociaux et de la construction des problèmes publics permettent de comprendre les modes d'action, les échafaudages argumentatifs ainsi que les propriétés sociales des opposants. Sur la base d'une enquête de plusieurs années, l'auteure s'attache autant à décrire un mouvement social en cours de construction que les divers obstacles qui pèsent sur la reconnaissance institutionnelle de ce que leurs détracteurs considèrent comme un "problème éolien".
La santé au prisme de la communication organisationnelle : enjeux, tensions et perspectives
L'enjeu de ce numéro est d'effectuer un tour d'horizon des apports récents de la communication organisationnelle dans le secteur de la santé et leurs perspectives d'évolution. Il s'agit, dans un contexte de post-crise sanitaire et de transformation numérique, de saisir les approches, les méthodologies et les perspectives de recherche induites par les changements de paradigmes dans le rapport qu'entretiennent les organisations avec la thématique de la santé, en étroite interaction avec les domaines du social, de la protection sociale et de la Santé Publique.
Nouveaux ancrages de la veille en sciences de l'information et de la communication
Depuis la fin des années 1950, la veille, qu'elle soit documentaire, informationnelle ou stratégique, a fait l'objet de nombreuses recherches à l'échelle nationale comme internationale. Ces recherches ont ainsi préparé à la mise en évidence et à la définition de l'intelligence économique comme objet de recherche dès le milieu des années 1990. Si l'apport spécifique des sciences de l'information et de la communication y a été important, cette nouvelle notion a aussi engendré de nombreux débats passant ainsi au second plan les recherches sur la veille et limitant souvent son étude à l'évolution des aspects techniques et professionnels.Le numéro 60 d'Études de communication vise ainsi à réinterroger la notion de veille dans ses multiples formes, pratiques, processus, stratégies. Il s'intéressera en particulier aux méthodologies, théories et épistémologies mobilisées par les SIC pour étudier les usages, les pratiques, les méthodes, les dispositifs propres à la veille.
Le secteur professionnel du numérique n'échappe pas à la ségrégation sexuée du travail. Les femmes y sont peu nombreuses et se retrouvent ainsi à l'écart d'activités en croissance, de lieux de pouvoir économique et de création de valeur. Cette sous-représentation pourrait se répercuter demain par un creusement encore plus grand des inégalités de richesse et de pouvoir.Les chercheuses interrogent dans cet ouvrage la manière dont les compétences numériques sont médiatisées. Elles enquêtent sur les difficultés rencontrées par les femmes ayant choisi de se former ou de travailler dans le secteur du numérique. Elles analysent ainsi les représentations à l'œuvre dans les dynamiques d'orientation et les choix de formation et exposent les dénis de légitimité auxquelles les femmes font face. La somme de ces contributions participe à comprendre les raisons de l'absence persistante des femmes du secteur du numérique et à mesurer le chemin qui reste à accomplir vers l'égalité professionnelle.
En quoi le concept de " subversion " peut-il aider à mieux cerner les évolutions de notre siècle, fortement marqué par l'empreinte du numérique?Il est encore très courant d'assimiler ce terme à des notions de rébellion, ou de destruction des principes en place. La subversion, qui s'écarte de l'ordre établi, ne se réduit pas pour autant à une opposition systématique. De la même façon que nous avons précédemment exploré les pistes de la complexité, du désordre, de la déconnexion, nous avons choisi d'envisager la subversion comme une force favorisant les dynamiques d'innovation.Dans un contexte de crise, c'est une façon de prendre un nouvel élan, d'imaginer d'autres voies, de ne pas se soumettre à la fatalité. De nombreux domaines sont concernés: l'enseignement, l'entreprise, l'environnement, la santé, le commerce en ligne, et bien d'autres encore. Partout apparaissent de nouveaux dispositifs, de nouvelles méthodes, de nouvelles analyses. C'est ce jaillissement d'idées, ces chemins multiples que ce livre propose comme autant d'amorces pour en inventer d'autres.Cet ouvrage collectif est issu des travaux du groupe TICIS de la Société française des Sciences de l'information et de la communication, menés lors de ses 13e journées d'étude.
En considérant le pétrole comme un fait social total, ce dossier thématique étudie ce que le pétrole fait aux pays pétroliers des Suds, en Afrique et Amérique latine, selon trois axes de réflexion: la soutenabilité des modèles politiques, économiques et sociaux des pays producteurs et exportateurs, les savoirs spécifiques développés dans et par ces pays, et la transformation des territoires, luttes sociales et politiques qui découlent de la dépendance économique à une énergie fossile.