Issue de la fusion des trois régions Limousin, Aquitaine et Poitou-Charentes, la Nouvelle-Aquitaine se caractérise par une grande diversité de paysages et de milieux qui résultent notamment de facteurs naturels tels le climat et le sous-sol.Les matériaux géologiques structurent ainsi l'organisation du territoire, et participent aussi au développement de la société humaine par l'utilisation des ressources minérales, comme l'eau, les matériaux de construction, les minerais et les sources d'énergie.L'étude des Sciences de la Terre aide à comprendre également les phénomènes qui ont gouverné l'évolution de la Terre, de la vie et constitue à ce titre la mémoire de nos origines.Si, pendant très longtemps la conception de la Nature était limitée aux espèces animales et végétales et aux habitats naturels, elle trouve à travers cet ouvrage un écho dans la prise en compte du sol et du sous-sol, impactant directement le développement de la biodiversité dont elle est le support.Au même titre que le patrimoine biologique, cette géodiversité, relativement figée dans le temps, est fragile. Non renouvelable, elle est soumise aux phénomènes d'altération naturelle, aux travaux, et parfois au pillage qui amènent à une destruction irréversible.Aussi, la connaissance des objets et sites géologiques les plus remarquables constitue-t-elle une étape essentielle de la préservation et valorisation du géopatrimoine.Dans ce sens, cet ouvrage est une invitation à la découverte du patrimoine géologique du Limousin: il relève le défi de nous aider à comprendre les phénomènes mécaniques et chimiques observables aujourd'hui, au contact d'une soixantaine de sites particulièrement remarquables.Ce travail s'appuie sur l'inventaire national du patrimoine géologique, réalisé à l'initiative des services de l'État par de nombreux géologues.
Clermont, ville paradoxale ? La " ville noire " s'est ouverte aux sportifs, aux musiciens de l'underground, aux congressistes... Elle est en plein renouveau, à l'affût de modernité. Loin de toute image d'Epinal, c'est en fait une ville subtile et complexe dont cet ouvrage abondamment illustré explore toutes les facettes.
Jusqu'à une date récente, le château symbolisait une domination sociale et spatiale qui s'est révélée particulièrement écrasante dans les bocages bourbonnais. L'originalité des châteaux bourbonnais tient à l'emprise qu'ils ont exercée sur les campagnes, grâce à des structures agraires très inégalitaires. Au début du 20e siècle, le système châtelain atteint son apogée et les châteaux s'imposent comme des points forts dans l'organisation spatiale des bocages bourbonnais. Or depuis plusieurs décennies, l'évolution économique et sociale des campagnes a été telle que le château, haut lieu chargé de symboles, ne joue plus le même rôle qu'autrefois. Représente-t-il un simple héritage appelé à progressivement s'effacer ou peut-il trouver sa place dans de nouvelles dynamiques économiques et sociales ?Tout contribue aujourd'hui à souligner la diversité des châteaux bourbonnais. Néanmoins, la propriété ne produit plus suffisamment de revenus pour assurer sa conservation. C'est pourquoi certains propriétaires cherchent des revenus complémentaires qui pourraient provenir d'une reconversion de leur demeure. Cependant, les résultats de ces tentatives de reconversion sont bien minces. Devant l'absence de solution idoine, les propriétaires actuels manifestent une vive inquiétude. Depuis quelques années, les successions aboutissent de plus en plus fréquemment à la vente.Tout en révélant une profonde mutation de la société châtelaine, ce phénomène illustre la permanence du château en tant que symbole d'altérité sociale mais il traduit aussi les difficultés de gestion de cet encombrant héritage désormais amené à tenir un rôle secondaire dans un processus de développement plus global.
Le début des années 2000 fut particulièrement riche en découvertes de sculptures dans la région Auvergne, provoquant un regain des nombreux questionnements que suscitent l'art funéraire et l'art de la sculpture en général. Ce recueil rassemble des chercheurs proposant des approches, des méthodes et modes de réflexion différentes et présente, outre les œuvres récemment mises au jour, de nouvelles lectures d'ensembles déjà connus comme les chapiteaux de la crypte royale de Saint-Denis qui ne manqueront pas d'étonner le lecteur.
Le recueil est une promenade à travers les jardins sandiens de Nohant à l'Italie. Il s'efforce de recréer les formes du jardin marquées par la dialectique de la clôture et de l'ouverture et sollicitées par la double postulation de l'artifice et du naturel. Il explore aussi les fonctions du jardin qui se ramifient en fonction politique et sociale, narrative, poétique et métapoétique. Il fait enfin un sort aux langages floraux qu'ils viennent de la poésie, de la science ou de la philosophie du végétal. Les fleurs sandiennes fécondent la symbolique littéraire autant que la représentation plastique des aquarelles ou des dendrites.
Suite aux révolutions urbaines des 19e et 20e siècles, les petites villes ont connu de profonds bouleversements face au développement des grandes métropoles. Si la recherche actuelle n'ignore pas les difficultés auxquelles sont exposées les "organismes de petites tailles", elle souligne que ces entités démographiques conservent une réelle identité. Dans le cadre général de la métropolisation, quel est le rôle des petites villes ? Gardent-elles leur autonomie ou bien cherchent-elles à s'intégrer aux grandes villes ? Dans cette perspective, conservent-elles un dynamisme propre ou bien sont-elles condamnées à subir une évolution qui les dépasse ? À ces questions s'en ajoute une autre : les petites villes parviennent-elles à se réapproprier leur avenir par des projets urbains spécifiques ou bien sont-elles obligées de se soumettre aux diktats des métropoles ?
Les processions dans le Centre-Ouest au 19e siècle, 1830-1914
La question des processions est posée en France à partir de la monarchie de Juillet, à un moment où l'Église tente de renforcer sa visibilité dans l'espace public en donnant plus d'éclat aux cortèges religieux, en multipliant parfois ces derniers pour reconquérir les âmes et montrer que les foules lui restent fidèles. Le renouvellement des formes de la piété, l'introduction de la liturgie romaine permettent en partie ces évolutions. L'auteur historien de formation, spécialiste de la Révolution française, apporte de nouvelles perspectives et analyses aux rapports entre l'église et la rue. L'étude s'étend ici à huit départements du Limousin aux Charentes, du Périgord au Poitou, des régions en partie "mixtes" où se côtoient catholiques et protestants, et des régions dans l'ensemble tièdes ou indifférentes sur le plan religieux au 19e siècle.
Dès l'époque gauloise, et encore bien plus durant la période romaine, la Loire et ses bords ont été le siège, le support et le moteur de toute une série d'activités et de transports. Plusieurs villes se sont construites sur ses rives. Le long de son cours passaient des embarcations en grand nombre. Les autres fleuves de la Gaule, et au-delà, des régions voisines et plus lointaines ont connu, chacun selon sa personnalité, une animation analogue. Les agglomérations riveraines ont parfois aménagé et stabilisé les berges, et on a résolu de diverses manières la question de la traversée, du gué au pont de bateau ou de maçonnerie. C'est toute cette vie de la Loire et des fleuves dans l'Antiquité que les différentes contributions réunies dans le volume retracent, en signalant quelques débats toujours ouverts, et en apportant sur plusieurs points des interprétations nouvelles. Elles abordent également d'autres questions touchant au monde fluvial, tels que les coûts des transports, la réglementation qui s'est mise en place, l'utilisation politique et idéologique effectuée par le pouvoir impérial, l'environnement religieux que les hommes ont construit autour des cours d'eau, et la dimension mythique dont certains grands fleuves se sont trouvés enrichis.
Le théâtre d'Argentomagus n'est certainement pas l'un des plus grands de Gaule romaine ni l'un des plus richement décorés. Mais il est, en France, le seul qui ait été fouillé de manière exhaustive, puis restauré, avant d'être aujourd'hui publié. Sa longue histoire, jalonnée de fréquentes transformations, depuis le modeste édifice aux gradins de bois du milieu du 1e siècle jusqu'à sa reconstruction dans les années 180, puis sa mort sous les coups portés par les démolisseurs de la fin de l'Antiquité, en font l'un des meilleurs représentants des théâtres de type gallo-romain. Cet édifice offre un témoignage particulièrement suggestif sur l'inventivité des architectes, les efforts des notables pour romaniser leur cadre de vie et le goût des populations locales pour les jeux de la scène.