Les appartenances sont un des questionnements actuels et le récent ouvrage de Mona Ozouf en est une remarquable illustration. Avec un titre aussi heureux que suggestif " Une composition française " , le livre démontre toute les richesses des héritages intellectuels transmis sur le mode de l'affrontement et/ou de la complémentarité entre l'Ecole laïque et républicaine et une culture et une histoire bretonne portées haut par un père instituteur et militant de la cause régionaliste au début du XXe siècle. La dualité des appartenances est vécue au jour le jour dans le commerce des livres de l'École républicaine et le huis clos de la bibliothèque familiale emplie des ouvrages mis à l'Index par le Ministère de l'Instruction publique. Et cette alliance des contraires peut nourrir des appartenances ressenties émotionnellement avant qu'elles ne soient reconstruites et reconfigurées sur un mode plus distancié.
Les usages publics de l'écriture, Antiquité-20e siècle
Au sommaire : V. Garrigues, "Écritures publiques, publics de l'écriture : histoire d'une médiation" ; I. Klock-Fontanille, "L'écriture hiéroglyphique hittitolouvite : une écriture publique au service du pouvoir ?" ; C. Pébarthe, "Spensithios, scribe ou archiviste public ? Réflexions sur les usages publics de l'écriture en Crète à l'époque archaïque" ; A. Heller, "De l'écriture au discours et du discours à l'écriture : les sophistes dans le monde gréco-romain" ; I. Luciani, "Identités, filiation, espace civique : les vers funèbres en langue française (première moitié du XVIIe siècle)" ; E. Haddad, "Écritures et usages de la dédicace au XVIIe siècle : autour du Roland furieux de Jean Mairet (1640)" ; S. Caviglia, "Les écrits sur l'art et l'opinion publique au XVIIIe siècle : l'année 1747" ; C. Coussy, "Des sens de l'histoire de Judith dans la littérature de l'Europe occidentale au Moyen Âge" ; F. Chartreux, "Le canal Mer Blanche-Baltique Staline" (1934) : pratiques d'écritures collective et transformation du champ littéraire soviétique".
Au sommaire : M. Cassan, "Introduction" ; J. Carabia, "L'obéissance aux lois morales dans le monde romain" ; A. Grelois, "Obéissance et stabilité monastique : théorie bénédictine et reformulations bernardines" ; A. Massoni, "Entre obéissance et résistance : la délicate position du clergé canonial face à la centralisation pontificale et royale en France du XIIIe au XVe siècle" ; É. Haddad, "Obéissance et Réforme catholique : le cas de Madame de Sacy (1583-1655)" ; V. Meyzie, ""Réduction à l'obéissance" ou régulation de la désobéissance ? Le pouvoir monarchique et les magistrats présidiaux du Limousin et du Périgord à la fin du XVIIe siècle" ; L. Brassart, "Obéir pendant la Terreur. Les communes rurales de l'Aisne et l'État jacobin en l'an II".
Signes, traces et marques de la notoriété de l'époque médiévale à la fin du 19e siècle
À raison d'une livraison annuelle, la création de la revue Temporalités accompagne les activités du Centre de recherche historique de l'université de Limoges. La revue a pour vocation de publier les recherches collectives menées par les membres du centre (tables rondes, colloques…), de rendre compte des mémoires et thèses préparées en son sein, en vue de constituer une mémoire autre qu'orale des activités de l'équipe, favorisant l'échange avec d'autres domaines du savoir scientifique. Au sommaire : S. Cassagnes-Brouquet, "Introduction" ; A. Massoni, ""Feu de bonne mémoire" : piété et notoriété chez les Parisiens de St Germain l'Auxerrois au XVe et au début du XVIe siècle" ; J. Tricard, "Les formules de notoriété et d'honneur dans les livres de raison limousin de la fin du Moyen Âge : emploi et bornes" ; J. Hoareau-Dodinau, ""Notoirement diffamé". Les atteintes à la notoriété à la fin du Moyen Âge" ; L. Brassard, "Construire sa notoriété en Révolution : les cas de Jean Debry et de Nicolas Quinette, représentants du département de l'Aisne à l'assemblée nationale (1791 à 1799)" ; P. d'Hollander, "Marquer sa différence à l'église dans le diocèse de Limoges au XIXe siècle".