Les incertitudes de l'agriculture se conjuguent avec la dépopulation et le vieillissement de beaucoup de campagnes. Environnement agricole, propriété rurale, dynamique des emplois et des activités politiques de développement local : autant d'axes de réflexion étudiés, à partir d'exemples français, britanniques, espagnols, belges ou canadiens, par des chercheurs de profession ou par des professionnels engagés par leurs fonctions dans ce qui touche au monde rural.
Ces dynamiques peuvent être analysées comme celles d'une transition urbaine, fonctionnant autant à l'intérieur des espaces urbanisés qu'entre les différentes catégories de villes. Dans ce contexte progressent des interactions économiques, sociales, politiques, culturelles, etc.
Le but de cet ouvrage n'est pas de produire des indicateurs, afin de classer les pays de la CEE, mais d'apporter un éclairage nouveau sur les disparités des systèmes éducatifs et sur leurs contextes sociaux, économiques et géographiques.
La géographie sociale est avant tout soucieuse des hommes et des espaces qu'ensemble ils façonnent. Elle propose une autre manière d'envisager les rapports des hommes avec leurs espaces. Voilà une autre façon d'être géographe !
Tant au Québec que dans la France de l'Ouest, les espaces ruraux et leurs habitants vivent aujourd'hui des transformations complexes et très souvent contradictoires. Ces évolutions révèlent de nouveaux acteurs sociaux et aussi des stratégies locales d'aménagement de l'espace rural. En ces domaines des évolutions et des politiques d'aménagement des espace ruraux, ce volume rapproche les expériences des géographes de trois des universités québécoises, Chicoutimi, Trois‑Rivières, Rimouski, et celles des géographes des trois universités des Pays de la Loire (Angers, Le Mans et Nantes).
Scolarisation, formation, emploi : trois problèmes qui sont au coeur de notre vie quotidienne. Les voix sont de plus en plus nombreuses pour dire que notre système scolaire ne répond ni à l'idéal démocratique d'égalité des chances souvent proclamé, ni aux mutations rapides des technologies et à la nécessaire élévation des niveaux de qualification. Les formations se diversifient et tentent de s'adapter aux nouveaux besoins économiques et culturels ; mais préparent-elles effectivement les travaileurs et les citoyens de l'an 2000 ? Ou n'ont-elles souvent pour rôle que de retarder les échéances du chômage ? Les participants à ce colloque ont essayé de faire le point sur ces problèmes qui nous interrogent sur le présent et l'avenir de nos sociétés. Les constats établis par les géographes confirment la gravité de la crise qui met en question nos systèmes de formation et accentue la diversité des situations et les inégalités des enfants et des adolescents face au savoir et à la formation professionnelle. Un tel travail, qui se garde bien de prétendre à la synthèse, concerne tous ceux, parents, éducateurs, hommes politiques, qui ont un rôle dans la formation, pour demain, des jeunes d'aujourd'hui.
Le foncier agricole dans l'Ouest : friches ou terres vivantes ?
La France de l'Ouest a été, pendant des siècles, une région de populations agricoles nombreuses et de terres rares et disputées. Cette situation séculaire est maintenant inversée. Les agriculteurs qui cessent leur activité pour cause de retraite sont nombreux et le seront plus encore dans les prochaines années. Ils libèrent des surfaces agricoles de plus en plus importantes. Or l'agriculture suscite de moins en moins de vocations. Les successeurs possibles sont de plus en plus rares ; le coût des installations et les incertitudes qui pèsent sur les principales productions agricoles de l'Ouest, sur l'élevage en particulier, découragent nombre de jeunes. L'Ouest agricole et rural est aujourd'hui à la croisée des chemins : quelles productions, quelle agriculture pour demain, quelle utilisation des terres et des espaces ruraux ? Des universitaires, des responsables de services et d'organisations agricoles tentent de dresser un premier bilan de cette situation inédite dans l'Ouest, mais que le Québec connaît depuis déjà une vingtaine d'années.
Par leur diversité, ces contributions permettent de faire le point sur la géographie sociale que pratiquent les géographes de l'Ouest. Où en est-on des concepts fondamentaux ? Des rapports avec les autres sciences sociales, avec les autres écoles nationales de géographie sociale ? Des recherches sur la planification territoriale et l'aménagement, sur les comportements politiques et syndicaux, sur les phénomènes de ségrégation dans les ensembles hlm et les modalités urbaines, ou encore sur les caractéristiques et les faits de la crise industrielle, illustrent la diversité des thèmes des recherches en cours et leur convergence dans une approche géographique des sociétés.
Alors que la période 1955-1970 a été celle des grands ensembles de logements de type hlm, au cours des années suivantes, la maison individuelle est devenue le mode de logement de référence. Entre la ville et les communes de sa périphérie ont pris corps des solidarités multiples mais aussi des antagonismes d'intérêts. Réunissant la diversité des expériences de géographes, d'économistes, d'urbanistes, d'architectes et d'élus locaux, cet ouvrage est une contribution d'importance à l'analyse des périphéries urbaines et à l'interprétation des changements des modes de vie dans l'Ouest (Angers, Caen, Laval, Le Mans, La Roche-sur-Yon...), mais aussi plus généralement en France, voire dans les pays voisins, en Espagne par exemple.