Revue transdisciplinaire franco-portugaise sur le secret
En prélude, un texte de Guillaume Métayer sur la doublure du traducteur. Vincent Fleury, physicien, démontre que les hommes ont un cerveau double. Pierre Landete imagine une lettre écrite par Velasquez à Picasso (son double?). Les extraits de textes de Michaux et de Tardieu dévoilent une relation loin d'être apaisée entre soi et son double. Une analyse de cas (deux jumelles) à la lumière de Kierkegaard et de Jules Lequier apporte encore une autre approche de la gémellité (Delphine Bouit). Quant à Patrick Quillier, il aborde les différents doubles – hétéronymes – de Pessoa en se mettant à leur écoute.
Qu'est-ce qu'un complot? Quelle est la différence entre théorie du complot et complotisme? Le succès de la conspiration dépend-il toujours du respect du secret? Ces questions traversent les contributions de ce numéro qui portent sur des complots variés, à des époques différentes. On trouvera ici des approches historiques de plusieurs périodes qui vont du Moyen-Âge au xxe siècle en France et au Portugal (Franck Collard, J. N. Tardy, J. P. Schreiber, Philippe Oriol, Cristina Clímaco, Irene Flunser Pimentel). D'autres articles proposent des approches littéraires ciblées comme celle de Peter Szendy qui, en ouverture de ce numéro, analyse de manière originale une nouvelle peu connue d'Edgar Poe, L'homme sans souffle, ou encore celle d'Agnès Levécot (roman portugais), ou plus générales (Alain Corbellari, Hugues Didier).
Les pierres seraient animées et vivantes, à en croire les contributions de cette livraison. En quoi et comment? Quelle relation entretenons-nous avec ce minéral si présent dans notre environnement et que nous foulons aux pieds (cf. la calçada portugaise)? Outre l'Europe (France, Portugal), les Andes et le Japon sont ici convoqués. Quant à la poésie, de divers pays, elle est féconde en pierres, précieuses ou non.
Éclipses au pluriel, car on distingue les éclipses solaires, les éclipses lunaires, les éclipses totales, les éclipses partielles, comme l'expliquent ici les scientifiques, mais aussi parce qu'elles peuvent être perçues et analysées au sens propre et au sens figuré. Intemporelles, elles sont pourtant datées avec précision. Et ce fut le cas déjà autrefois… Le phénomène de l'éclipse renvoie à l'absence/présence, à la disparition, à l'énigme, notions renvoyant toutes au secret. Préfacé par Tony Lévy, ce numéro publie des contributions pluridisciplinaires (histoire, astronomie, littérature, philosophie, poésie, cinéma, peinture).
Remède ou poison? Que nous apprennent l'histoire des plantes médicinales, les archives relatives à la peste au Moyen Âge, la politique brésilienne en 1904 face à la variole? Quid du secret? Médecine et secret vont-ils de pair chez Molière? D'autres questions encore, telles que le rôle de la lecture et de l'écriture dans la guérison, ainsi que des poèmes ou des textes lusophones, traversent ce numéro préfacé par Delphine Bouit.
La vengeance, passion humaine trop humaine? Les contributions de ce numéro en cernent les contours à travers divers exemples (Médée et Atrée chez Sénèque, une nouvelle de Kafka, " La mariée était en noir ") ou réalités sociologiques, religieuses, politiques (le cannibalisme, le djihad, la loi du talion …) et tournent le plus souvent autour de la définition de la justice.
Préfacé par Annie Mollard-Desfour, ce numéro, comportant un hommage à Bernard Sesé (1929-2020), aborde la couleur sous des aspects sinon secrets, du moins peu connus, ou, au contraire (la question de la couleur de la peau et du racisme) très présents dans l'actualité. Littérature, anthropologie, science, Beaux-Arts sont ici convoqués pour tenter de cerner ce qui, étymologiquement, " cache " la réalité des choses.
Si la lettre et le secret font l'objet de l'avant-propos de Geneviève Haroche-Bouzinac, d'autres secrets parcourent ce numéro: celui du faux (Pedro Eiras expliquant comment écrire des lettres de Pessoa), celui du métier d'éditeur de correspondances (Claire Paulhan), et celui de la correspondance entre Jean Paulhan et Drieu la Rochelle (Hélène Baty-Delalande). D'autres encore permettant de découvrir des aspects de l'œuvre d'Eça de Queiros (Lucette Petit) et de l'écrivain angolais José Eduardo Agualusa (Agnès Levécot) ou de lire des correspondances inédites d'artistes (Éliane Meunier).
Une ouverture poétique évoquant le confinement (" Lisboa ainda " de Manuel Alegre) est suivie d'approches intersdisciplinaires de la dialectique du visible et de l'invisible dans sa dimension secrète. On y trouvera des réflexions sur la Bible et le Coran mais aussi sur le Brésil, les vampires, le langage, une collection d'art…
Entre les secrets de fabrication (ou les savoir-faire) et les secrets de la création, la frontière est ténue, comme le montrent les articles composant ce numéro préfacé par Geneviève Xhayet, spécialiste de la médecine médiévale. Malgré la diversité des domaines étudiés et des approches, il se dégage un fil d'Ariane : le secret de la transmission.
Préfacé par l'anthropologue Franck Mermier, ce numéro explore différentes stratégies de l'anonyme (protection, risque, sociabilité…). L'anonymat présente diverses acceptions selon l'approche (littéraire, sociologique, historique, artistique) qui en est faite.
Ce numéro, préfacé par Pierre Brunel, s'interroge sur les secrets des métamorphoses, si fréquentes dans les mythes antiques, dans la littérature du Moyen Âge, dans la Nature, dans les Beaux-Arts ou encore en psychanalyse.