Cet ouvrage évoque Lyon dans la guerre sous les facettes les plus diverses, pour certaines inattendues, et à différentes échelles. Il s'agit de comprendre comment la métropole et ses habitants ont fait face, se sont adaptés ou ont réagi à l'anormalité du moment et aux violences subies. Sont abordées autant la manière dont l'exceptionnel, qu'il s'agisse des persécutions antisémites ou des bombardements, frappe la population que la façon dont l'habituel – le traitement des ordures ménagères, la construction de logements, l'exploitation cinématographique, l'enseignement, etc. – continue de se déployer dans un cadre plus ou moins transformé. L'accent est mis sur la vie au quotidien des gens ordinaires, sans pour autant oublier ces hommes et ces femmes d'exception que sont les résistants, et sans oblitérer les responsabilités de certaines élites dirigeantes. Le parti pris d'une ouverture comparative à d'autres grandes villes françaises (Marseille, Lille, Le Havre, etc.) voire étrangères (Francfort, Leipzig, etc.) permet de mieux dégager les spécificités lyonnaises, celui de ne pas s'enfermer dans la séquence 1939-1945 de mieux prendre la mesure des ruptures produites par la guerre et l'Occupation. Les vingt-et-une contributions réunies ici ne prétendent pas à l'exhaustivité. Si certains thèmes sont apparus incontournables, d'autres ont été choisis parce qu'ils n'avaient jamais été abordés ou parce que des auteurs, jeunes chercheurs ou chercheurs plus confirmés, proposaient de les traiter d'une manière renouvelée.