Le dernier roman d'Aragon, dans lequel les commentateurs ont parfois cru discerner un affaiblissement de la veine littéraire, préfigure le nouveau millénaire en cours, marqué par les effondrements multiples et la révision des cadres de pensée qui avaient paru s'imposer jusqu'alors. Théâtre/Roman traite du théâtre au propre et au figuré, dans un jeu de miroir entre les protagonistes de la représentation – acteur, metteur en scène – et le théâtre intérieur de l'écriture romanesque. La voix tragique de l'Écrivain et de ses doubles, confrontés à la faillite d'un idéal révolutionnaire néanmoins réaffirmé, trouve des échos dans d'autres œuvres du passé et d'autres époques qui l'universalisent. Le face-à-face vertigineux entre roman et théâtre, par l'orchestration poétique de ...
Lire la suite
Avant-propos Chapitre 1 : Négatif Le roman comme théâtre et le travail du négatif Chapitre 2 : Corps 7779 : énigme du corps et corps de l'énigme selon Théâtre/Roman Chapitre 3 : Histoire L'énigme Montchrestien dans Théâtre/Roman Chapitre 4 : Voix Arrière-texte et voix d'auteur : Aragon/Ponge, deux cas antithétiques ? Chapitre 5 : Surréalisme et 'pataphysique Queneau, Aragon et le surréalisme : une hypothèse pour la lecture de Théâtre /Roman Note
Le dernier roman d'Aragon, dans lequel les commentateurs ont parfois cru discerner un affaiblissement de la veine littéraire, préfigure le nouveau millénaire en cours, marqué par les effondrements multiples et la révision des cadres de pensée qui avaient paru s'imposer jusqu'alors. Théâtre/Roman traite du théâtre au propre et au figuré, dans un jeu de miroir entre les protagonistes de la représentation – acteur, metteur en scène – et le théâtre intérieur de l'écriture romanesque. La voix tragique de l'Écrivain et de ses doubles, confrontés à la faillite d'un idéal révolutionnaire néanmoins réaffirmé, trouve des échos dans d'autres œuvres du passé et d'autres époques qui l'universalisent. Le face-à-face vertigineux entre roman et théâtre, par l'orchestration poétique de la composition d'ensemble, ouvre pour le lecteur un espace inédit d'exploration, nommé ici, avec l'assentiment tacite d'Aragon, arrière-texte. Un passage de relais est suggéré: " Dans ce que je vois, il y a toujours ce que je ne vois pas ".