La Vienne restait depuis 2018 le dernier département français à ne pas avoir été couvert par la Carte archéologique de la Gaule ni par aucune autre publication récente du même ordre qui en aurait présenté dans le détail l'étonnante richesse archéologique.Avec la parution des CAG 86/1 et 2, il est enfin mis un terme à une " carence " qui remontait à presque 120 ans. C'est en effet en 1862 que parut, à la suite du congrès de Bordeaux réuni en septembre 1861 à la demande de l'empereur Napoléon III, la seule étude approfondie portant jusqu'à aujourd'hui sur la Vienne (Alphonse Le Touzé de Longuemar, Mémoire sur les voies anciennes, les limites territoriales et les monuments qui peuvent être rapportés à l'époque gauloise dans le haut Poitou " dans Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 1 re série, 27, pl. I, p. 45-185). On rappellera que, par la suite, de nombreuses " tentatives de Pré-inventaire " avaient été lancées à partir de la fin du XIX e siècle, y compris avec le père Camille de La Croix, mais qu'elles étaient toutes restées inabouties face à l'ampleur de la tâche à accomplir.Parmi les sites les plus remarquables que la CAG de la Vienne donne à découvrir à la faveur d'analyses de fond en renouvelant considérablement l'approche, on citera, pêle-mêle: Jaunay- Marigny, son sanctuaire végétal de 7 ha et son mausolée, l'oppidum de Béruges, le vicus duGué de Sceaux ou bien encore celui de Chauvigny, sans oublier les deux agglomérations-sanctuaires de Sanxay et des Tours-Mirandes.