On peut s'interroger sur le manque d'intérêt pour la production des terres cuites architecturales, alors que les études sur le bâtiment médiéval en ont depuis longtemps signalé l'importance et qu'il est souvent possible, à partir de ces recherches de localiser les ateliers. Les différentes contributions présentées dans ce volume traduisent ainsi une réalité qui n'a guère évolué dans les vingt dernières années : les fouilles d'ateliers restent de façon générale en nombre très insuffisant. Cependant, cet ouvrage permet de découvrir, outre des fours, des installations liées à la production et des prospections de terrain recensant les lieux d'extraction de la terre, des terriers, fours, aires de marchage, de mouillage, atelier de moulage, halles de séchage et lieux de stockage...et ce, concernant les régions Île-de-France, Champagne-Ardennes, Bourgogne, Centre, Basse-Normandie, Picardie et Franche-Comté. Un développement notable dans le domaine des sources écrites s'est opéré dans ces différentes régions ces dernières années soit sous forme de monographies, soit dans des études plus larges sur les chantiers de construction médiévaux. L'archéologie, les études archivistiques, l'ethnographie sont ainsi sollicitées autour des deux grands thèmes que sont l'étude des ateliers et des conditions de production et les diverses productions des terres cuites architecturales.