Écrire de soi

Madame de Genlis et Isabelle de Charrière. L'autorité féminine en fictions (1793-1804)
Marguerite COÜASNON
Collection
Interférences
Date de publication
28 février 2013
Résumé
Au coeur de la Révolution française, deux écrivains, Isabelle de Charrière et Mme de Genlis, proposent à leurs lecteurs émigrés une voie médiane, entre les valeurs d'une noblesse sur le déclin et celles d'une société en mutation rapide. Cette voie médiane se construit en référence à la figure de Jean-Jacques Rousseau, dont l'aura est sans pareille. Comme lui, elles adoptent une démarche rarement suivie de leurs contemporains, qui consiste dans le refus des opinions extrêmes et de l'esprit de parti. Proposant un idéal à atteindre pour les émigrés, elles ouvrent la porte à une valorisation du rôle des femmes, capables d'éduquer les enfants comme les adultes. Aussi leur représentation de mentors et d'écrivains féminins interroge-t-elle le bouleversement de l'époque, et le ... Lire la suite
FORMAT
Livre relié
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Date de première publication du titre 28 février 2013
ISBN 9782753522046
EAN-13 9782753522046
Référence 115291-53
Nombre de pages de contenu principal 308
Format 21 x 15.5 x 0 cm
Poids 440 g

Préface d'Isabelle Brouard-Arends

 

  • Frivoles duchesses et mauvaises éducations
  • Une éducation à refaire : exemplarité et pédagogie
  • Des mentors dans les romans d'émigration
  • Des femmes auteurs face à Rousseau
  • L'Émile en questions
  • " Chimères de femmes " ou femmes chimériques ?
  • La femme d'esprit, un modèle pour demain ?
  • Les chimères des romancières
  • Un avenir fait de promesses
Au coeur de la Révolution française, deux écrivains, Isabelle de Charrière et Mme de Genlis, proposent à leurs lecteurs émigrés une voie médiane, entre les valeurs d'une noblesse sur le déclin et celles d'une société en mutation rapide. Cette voie médiane se construit en référence à la figure de Jean-Jacques Rousseau, dont l'aura est sans pareille. Comme lui, elles adoptent une démarche rarement suivie de leurs contemporains, qui consiste dans le refus des opinions extrêmes et de l'esprit de parti. Proposant un idéal à atteindre pour les émigrés, elles ouvrent la porte à une valorisation du rôle des femmes, capables d'éduquer les enfants comme les adultes. Aussi leur représentation de mentors et d'écrivains féminins interroge-t-elle le bouleversement de l'époque, et le rôle qu'elles-mêmes espèrent tenir dans la nouvelle configuration sociale. Or, elles sont parfaitement conscientes que ces nouvelles fonctions qu'elles entendent exercer se heurtent aux conceptions rousseauistes de la femme qui régissent la société postrévolutionnaire. Les femmes de fiction sont façonnées aux idéaux de leurs créatrices : éducatrices, mères, elles sont aussi femmes d'esprit et défendent leur identité d'écrivain. À l'orée du XIXe siècle, qui verra triompher la figure dérisoire de la" femme auteur ", Mmes de Genlis et Charrière font preuve d'une singulière modernité en encourageant les femmes à suivre leur exemple.

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