L'actualité qui a accompagné la conception de ce numéro 36 de la revue Communication & Organisation montre combien le travail – a fortiori lors de périodes de tensions organisationnelles médiatisées – est susceptible d'occuper une grande place dans la vie de l'individu : revendications et grèves à la suite de délocalisations, de fermetures de sites (Molex, Continental…) et/ou de licenciements massifs (Moulinex, Caterpillar, Freescale…), séquestrations de dirigeants, destructions de l'outil de travail, témoignages de souffrance au travail, suicides (à Thalès, Renault, France Télécom…). Plus encore qu'une activité au sens extensif du terme (au croisement de la technique, de l'économie et de l'organisation sociale), le travail est à considérer comme l'un des principes fond ...
Lire la suite
L'actualité qui a accompagné la conception de ce numéro 36 de la revue Communication & Organisation montre combien le travail – a fortiori lors de périodes de tensions organisationnelles médiatisées – est susceptible d'occuper une grande place dans la vie de l'individu : revendications et grèves à la suite de délocalisations, de fermetures de sites (Molex, Continental…) et/ou de licenciements massifs (Moulinex, Caterpillar, Freescale…), séquestrations de dirigeants, destructions de l'outil de travail, témoignages de souffrance au travail, suicides (à Thalès, Renault, France Télécom…). Plus encore qu'une activité au sens extensif du terme (au croisement de la technique, de l'économie et de l'organisation sociale), le travail est à considérer comme l'un des principes fondateurs de la vie sociale : il est l'un des principaux lieux d'échanges entre les individus et l'un des modes essentiels de réalisation de soi, de construction identitaire et de socialisation " secondaire " au sens de Berger et Luckmann (1966). Les univers professionnels conduisent en effet à l'intériorisation de sous-mondes institutionnels spécialisés et contribuent à la production d'une identité spécifique.