En juillet 2011 un double attentat en Norvège fit redécouvrir au monde la puissance du travail souterrain des mythologies hostiles à l'Autre. Comme un temps les thématiques aryanistes et les rêveries sur l'origine circumpolaire d'un peuple indo-européen primitif, les éléments du discours islamophobe du terroriste norvégien semblaient pourtant trop fantasmatiques pour relever du politique. Pourtant, ses actes et son discours s'inscrivaient précisément dans l'histoire internationale des marges radicales qui ne cessent d'inventer des formulations destinées à rationaliser et légitimer la pulsion altérophobe. Cette périphérie va cependant au-delà de l'extrême droite et travaille d'autres horizons culturels et politiques pour se répandre insidieusement dans l'espace public et ...
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En juillet 2011 un double attentat en Norvège fit redécouvrir au monde la puissance du travail souterrain des mythologies hostiles à l'Autre. Comme un temps les thématiques aryanistes et les rêveries sur l'origine circumpolaire d'un peuple indo-européen primitif, les éléments du discours islamophobe du terroriste norvégien semblaient pourtant trop fantasmatiques pour relever du politique. Pourtant, ses actes et son discours s'inscrivaient précisément dans l'histoire internationale des marges radicales qui ne cessent d'inventer des formulations destinées à rationaliser et légitimer la pulsion altérophobe. Cette périphérie va cependant au-delà de l'extrême droite et travaille d'autres horizons culturels et politiques pour se répandre insidieusement dans l'espace public et finir par transformer les transgressions en normes. S'ils ont donné lieu à un simple débat franco-français sur les dérives inhérentes à l'islamisme, les attentats de janvier et novembre 2015 en France n'échappent pas à cette dérive. Aussi, pour la première fois, ce livre nous donne les clés pour penser ce phénomène de manière globale.Auteurs de plusieurs ouvrages sur les droites extrêmes, Stéphane François (chercheur au GSRL, CNRS) et Nicolas Lebourg (chercheur associé au CEPEL, CNRS-Université de Montpellier; Research Fellow, Université George Washington) sont membres de l'Observatoire des radicalités politiques (ORAP) de la Fondation Jean Jaurès.