Le photomontage peut être défini comme une technique graphique qui permet de réaliser des images composites à partir de plusieurs fragments de photographies. S'il n'est pas une invention du XXe siècle, ce procédé, à l'intersection entre culture de masse et avant-gardes artistiques, connaît un essor particulier dans la période de l'entre-deux-guerres, sous l'influence des dadaïstes berlinois et des constructivistes russes. Que ce soit dans la presse illustrée, dans la production des éditeurs communistes, ou plus généralement dans le milieu de ce que l'on commence à appeler le " graphisme ", le contexte français s'est révélé propice à de multiples expérimentations photo-graphiques. Explorant les croisements entre réseaux militants, artistiques et éditoriaux, Max Bonhomme ...
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Le photomontage peut être défini comme une technique graphique qui permet de réaliser des images composites à partir de plusieurs fragments de photographies. S'il n'est pas une invention du XXe siècle, ce procédé, à l'intersection entre culture de masse et avant-gardes artistiques, connaît un essor particulier dans la période de l'entre-deux-guerres, sous l'influence des dadaïstes berlinois et des constructivistes russes. Que ce soit dans la presse illustrée, dans la production des éditeurs communistes, ou plus généralement dans le milieu de ce que l'on commence à appeler le " graphisme ", le contexte français s'est révélé propice à de multiples expérimentations photo-graphiques. Explorant les croisements entre réseaux militants, artistiques et éditoriaux, Max Bonhomme propose dans cet ouvrage une contribution à l'histoire sociale du graphisme, et montre comment le photomontage a été pensé comme une tentative de politisation de l'art par les moyens du graphisme, dans un contexte de lutte contre la montée du fascisme.