The necessity of examining international cultural transfers has become more and more pressing. The calls to denationalize history – US and Irish history – have been numerous and transatlantic, transnational, diasporic, interconnected or global approaches to history have flourished. Culture itself has become a privileged vantage point from which to assess the extent of the globalization process. Most often, however, the circulation of items of popular culture has been taken for granted or not been studied on its own terms. This volume is both ambitious and limited in its approach. It does not pretend to offer a new theory or methodology of intercultural transfers at the global level. The focus is narrowed to the circulation of popular culture between Ireland and the US. Our goal in this respect is to weave together a constantly shifting object of study and various and sometimes diverging streams of research: cultural history and the study of popular culture, the history of nations and global history, immigration, diaspora or ethnic studies and the study of circulating commercial products through music, images and more recently the internet. By taking into account the international context of cultural nation-building, the volume is an attempt to contribute to a renewed understanding of how the circulation of goods and people reached a momentum at the same time as states were engaged in an-going process of nation-building-deconstructing-and-redefining, in the 19th, 20th and early 21st centuries.
Linguistes, explorateurs, traducteurs, aventuriers, diplomates, archéologues, voyageurs, écrivains, artistes…: la figure de l'orientaliste dans l'imaginaire occidental est associée à des conquêtes du désert, à des vies extravagantes dans de lointaines terres d'Orient voire, à l'errance. Les femmes ne sont pas les premiers noms que l'on associe à ce mouvement orientaliste. Pourtant, elles participèrent à cet univers essentiellement masculin, en tant qu'épouses ou sœurs, ou encore seules, en tant qu'aventurières, artistes ou voyageuses, et des noms résonnent: Isabel Burton, Gertrude Bell, Freya Stark, mais aussi d'autres associés à un amour oriental source de libération: Lady Hester Stanhope, Jane Digby. Des Anglaises, donc, partent en Orient, mais des Orientales également réécrivent un Orient en réponse à une image véhiculée. Il nous a semblé important d'instaurer un système de lecture dans les deux sens, créant une histoire connectée de l'orientalisme. Ce recueil d'articles ne propose pas un champ d'étude nouveau, ni une vision qui viendrait s'opposer à une autre. Il s'agit de faire dialoguer des écritures et des parcours dans un rapport à l'Orient.
Littérature pour la jeunesse et identités culturelles populaires
Les quatorze articles ici rassemblés ont pour ambition d'étudier la culture populaire, et l'idéologie qu'elle est susceptible de transmettre, par le prisme de la littérature destinée aux enfants, dans tous ses états et sous toutes ses formes. Le livre d'histoire, la poésie, la bande dessinée, l'album et le roman sont les supports privilégiés par les chercheurs pour définir les outils thématiques et rhétoriques qui permettent aux artistes de soutenir, commenter ou critiquer une vision, fantasmée souvent, instrumentalisée parfois, de l'identité culturelle des peuples. Les lectures enfantines conditionnant les valeurs des adultes du futur, elles ont constitué un enjeu commercial, éthique et moral primordial pour les nations en construction ou soumises à des bouleversements économiques, politiques et culturels majeurs. Toutefois, dans nos sociétés contemporaines, les livres pour les enfants s'affranchissent des impératifs culturels nationaux pour embrasser le monde. L'élaboration toute récente d'une culture pour la jeunesse, spécifique par la multiplicité de ses supports (livresques, filmiques, télévisuels) et de ses intentions (ludiques et didactiques), ne repose-t-elle pas sur un faisceau de valeurs partagées par tous, mettant au jour la réalité d'une culture populaire universelle?
Les cultures populaires constituent aujourd'hui un domaine de recherche florissant, suscitant une production exponentielle sur des sujets d'études aussi divers que les séries télévisées, la musique populaire (pop, punk, rap, rock), la célébrité ou les nouveaux médias. Cependant, malgré ou peut-être à cause de la curiosité que ces études suscitent parfois dans les médias, cette recherche provoque encore ça et là dans le monde universitaire, notamment français, réticences ou ignorance délibérée d'autant que la discipline des cultural studies n'existe pas en tant que telle en France. Au-delà des positionnements propres à l'intérieur des disciplines, cette ambivalence tient en partie aussi aux particularités de l'objet de recherche. Comme le notent Omayra Cruz et Raiford Guins, il est à la fois facile et difficile de parler des cultures populaires. Cela est en effet facile, tant les objets de la culture populaire constituent le cadre familier et envahissant de nos vies et tant ils fournissent le sujet de nombre de conversations ordinaires. Mais pour des raisons exactement symétriques, cela est difficile car la familiarité même de cette forme de culture rend la plus-value apportée par le commentateur universitaire plus hypothétique que pour desobjets éloignés dans le temps, déjà consacrés au rang d'œuvre par une tradition critique ou encore inconnus du grand public. Enfin, en dépit ou en creux même des efforts de ceux qui promeuvent l'étude des cultures populaires, les soupçons d'illégitimité et les polémiques intellectuelles qui ont accompagné l'émergence et l'épanouissement des cultures populaires continuent de peser sur leur étude et d'occuper, voire de paralyser une partie des débats. Pour cet ensemble de raisons, nous avons voulu interroger à nouveau le concept de " culture populaire " et montrer par l'exemple qu'il est possible de parler et de bien parler des cultures populaires.
La dernière livraison de la revue Imaginaires propose de nouvelles interrogations sur les textes littéraires et sur la capacité du lecteur à comprendre toutes les possibilités qu'ils recèlent. Les travaux réunis dans ce volume explorent la question de l'interprétation et s'interrogent plus généralement sur la place et la pertinence de l'art ancien de l'herméneutique dans les pratiques actuelles de réception des textes. Les problématiques abordées rejoignent en réalité des préoccupations bien contemporaines, ne serait-ce que parce que notre attitude à l'égard de la littérature a considérablement évolué au cours du dernier siècle.
Qu'est-ce que le peuple? Comment se définit-il? Cette définition est-elle produite de façon autonome? Pourquoi, comment et quand la notion de peuple émerge-t-elle dans l'histoire et les arts? Le peuple s'écrit-il lui-même? Sinon, qui se charge de lui donner une voix? Cette démarche est-elle légitime ou intéressée? À qui ces représentations sont-elles destinées? Quelles sont enfin les modalités de ces représentations? Utilisant des méthodologies diverses et se concentrant sur des périodes et des aires linguistiques différentes, les seize études rassemblées dans ce volume apportent, chacune à leur manière, des éléments de réponse à ces questions.Ce volume fait suite à une première publication qui rassemblait les communications ayant trait plus spécifiquement à la littérature et à la linguistique. Sont réunis ici les travaux qui portaient sur l'histoire, l'histoire des idées, les arts et les civilisations.
Corps héroïque, corps de chair dans les récits de vie de la première modernité
Les travaux réunis ici, écrits par des spécialistes de l'histoire et de la littérature de la première modernité, explorent la représentation du corps dans des récits de vie des XVIe et XVIIe siècles. C'est une histoire du sujet moderne qui s'élabore dans l'étude de ces corps, corps héroïques ou corps de chair, depuis le développement des anatomies jusqu'à une nouvelle conscience de soi passant par l'écriture du corps.
Le numéro 15 de la revue Imaginaires rassemble un choix d'interventions faites au colloque " La représentation du peuple " organisé par le CIRLEP à l'université de Reims Champagne-Ardenne en 2010. Outre un certain nombre de contributions théoriques, cette première livraison est principalement consacrée aux textes littéraires.Tout texte littéraire parle — directement ou plus souvent indirectement — de l'Histoire dès lors qu'il présente des êtres humains, lesquels ne sauraient exister hors de leurs appartenances à plusieurs communautés et sous-communautés plus ou moins ouvertement conflictuelles. L'homme est fondamentalement un animal social. Dans la plupart des cas, les œuvres dites littéraires en outre présentent des situations centrées sur des obstacles (ce qui constitue un élément essentiel de leur intrigue) qui renvoient à des enjeux qui se situent à différents niveaux et qui en général représentent aussi la trace d'évolutions plus ou moins ouvertement conscientisées. Les analyses que l'on pourra trouver ici de Walter Scott et Olivia Manning, Rudyard Kipling, Margaret Atwood et Angela Carter, ou encore du Spartacus de Robert Montgomery Bird en sont témoignages. Plus généralement, est-il possible de parler de soi sans parler de l'autre ? Qu'est-ce que cela implique que de représenter un être humain ? Quels problèmes se posent aux lecteurs ?
Cette publication "Imaginaires" est une sélection de la conférence annuelle de l'interprétation de textes littéraires en 2008. Comme était le cas avec les volumes précédents, les problèmes ont été soulevés de nouveau avec les questions de la sémantique et l'herméneutique. Cette année, une nouvelle dimension a été ajoutée : une hypothèse d'un composant culturel comme partie de la signification de textes