À la croisée du droit et de la sociologie, et sans omettre l'histoire, le professeur Jacques Robert aborde dans ce nouvel essai les grandes préoccupations de notre société: fin de vie et euthanasie, handicap, inégalités et destins, vie étudiante, musique, sport, etc.À travers sa vision et son expérience de professeur, mais aussi d'homme, de père, de fils ou encore de mari, Jacques Robert partage ses réflexions et ses conseils. Il dresse ainsi un tableau de notre société et de sa vie quotidienne, tant dans les joies qu'elles procurent que dans les angoisses qu'elles suscitent.Jacques Robert est professeur émérite de l'université Panthéon-Assas, spécialisé en droit public.
Ces vingt-cinq chroniques, parfois romancées, que regroupe cet essai, reposent toutes sur des faits, réalités et occurrences exactes. Aucune n'est née de l'imagination de l'auteur. Soit il les a vécues lui-même, soit elles lui ont été racontées par des voies autorisées, sûres, fidèles. Le signataire de ces lignes n'a fait que les mettre en forme, dans son style, son ordonnancement, sa présentation, drôle ou émouvante, selon les cas. Son choix s'est porté sur celles qui lui apparaissent à la fois exemplaires, profondes, propres à susciter la réflexion et leur pourquoi, aussi, la présence de leur vivacité au travers des époques, leur constance dans la vie des hommes parce qu'elles touchent souvent à leurs instincts, leur tempérament, leurs passions, les mouvements de leur âme. Instants ou cristaux de vie ? Tranches de roman ? Le lecteur jugera.
Cet essai – dont l'intitulé sonne comme un ordre – ne se veut ni une autobiographie ni le récit exhaustif d'une vie. Simplement il se propose de transmettre aux générations qui montent, le fruit d'expériences universitaires menées sur près d'un demi-siècle. A une époque où l'éducation et l'enseignement sont critiqués de toutes parts, où l'on se plaint d'amphithéâtres trop pleins, de professeurs non disponibles ou démobilisés, de bâtiments en ruines, d'incidents violents un peu partout, on voudrait ici montrer, par l'évocation quotidienne d'une vie universitaire en quoi ce métier est superbe et passionnant. Etre libre (sans aucune contrainte hiérarchique), indépendant dans l'ordonnancement de ses cours et la substance de ses discours, disponible pour l'étude et le voyage (j'ai fait plusieurs fois le tour du monde pour des conférences dans les grandes universités), en contact permanent avec les jeunesses qui se succèdent, marquer les esprits de son temps, y a-t-il programme plus riche et plus alléchant ? Certes, il faut passer des concours diffi ciles en un temps où l'on pense à autre chose mais l'épreuve vous revaut plus tard les temps d'un travail solitaire et des heures passées sur d'ingrates écritures. N'hésitez pas, si vous avez le goût de la réussite des autres et la vocation de leur transmettre vos pensées. Vous serez professeurs, vous aussi.