Prenant pour point de départ le film Syncopation (William Dieterle, 1942), Les émigrés, le jazz et Hollywoodest un ouvrage d'histoire culturelle du jazz à Hollywood vu depuis l'angle original qu'est le regard porté par les artistes émigrés sur cette question. En 1942, le réalisateur émigré d'origine allemande William Dieterle réalise l'un des trois films hollywoodiens du début des années 1940 consacrés à l'histoire du jazz aux États-Unis. La production du film Syncopation - film qui entend retracer l'histoire de l'Amérique à partir de l'histoire du jazz -interroge ainsi plus largement les ressorts du traitement de cette musique au cinéma et les représentations africaines-américaines que cette musique charrie pour des émigrés européens en Amérique.Cet ouvrage se distingue de ces autres travaux par le lien original qu'il établit entre la présence d'artistes émigrés à Hollywood, leur rapports antérieurs au jazz africain-américain sous la République de Weimar et les usages politiques qu'ils font du réemploi de cette musique une fois émigrés aux États-Unis. Il s'agit ainsi de mettre au cœur du propos l'impact des circulations, notamment transatlantiques, de la musique de jazz issue de l'arrivée des jazzmen africains-américains en Europe dans les années 1920 et de combler le manque d'études qui abordent de manière transatlantique et transdisciplinaire le jazz au cinéma et ses transferts culturels sur le temps long de l'entre-deux-guerres et du second conflit mondial.Ainsi, en faisant de l'émigration un angle d'analyse, cet ouvrage examine de façon nouvelle et nécessaire la manière dont les émigrés se sont emparés de cette musique et la fonction qu'ils assignent au jazz et à ses représentations africaines-américaines dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale.
Partant de l'hypothèse d'existence d'un film de montage réalisé à destination des élites du IIIe Reich à partir d'images d'atrocités, cet ouvrage offre un panorama complet du type d'images tournées par des professionnels comme par des amateurs, perpétrateurs, équipes auxiliaires, soldats de la Wehrmacht, membres des différentes institutions liées aux massacres de masse, ou simples visiteurs des ghettos. Si l'ouvrage expose et analyse les images tournées de l'intérieur, il offre également un regard novateur sur l'appréhension de ces documents visuels et de la mémoire de la Shoah à travers ces traces.
En mars 1930, les studios hollywoodiens se dotent d'un nouveau Code de production qui établit les règles consenties par l'industrie hollywoodienne pour désamorcer l'activité des innombrables organes de censure qui entravaient l'exploitation des films aux États-Unis.Sur la base d'archives inédites, le premier des deux essais composant ce livre relate la genèse de ce texte. On voit s'y confronter des points de vue opposés sous l'arbitrage de Will H. Hays, président de la MPPDA (l'association professionnelle des studios), jusqu'à la signature par les producteurs réunis d'un accord qui, contrairement à ce qu'on a pu dire, a efficacement gouverné le cinéma hollywoodien entre 1930 et 1934.Le second essai entreprend de corriger l'image presque universellement négative du " patron " de l'autocensure. Non seulement Hays fut un immense diplomate, mais il a contribué de façon peut-être décisive à l'avènement de " l'âge d'or " hollywoodien.
L'ouvrage propose la traduction intégrale des deux articles où l'écrivain décrit ses premières impressions du cinématographe Lumière découvert à Nijni-Novgorod durant l'été 1896. Gorki est alors surtout connu comme journaliste d'opposition et ces articles sont rédigés pour deux quotidiens libéraux (l'un de Nijni, l'autre d'Odessa) pour lesquels il couvre l'Exposition panrusse d'art et d'industrie. Sa réaction est des plus circonspectes quant à l'avenir de cette innovation qu'il met en relation d'une part avec la tendance générale aux " divertissements " de mauvais aloi que propose la foire, et d'autre part avec les œuvres musicales et picturales proposées au public de l'exposition – deux aspects de la modernité qu'il considère comme néfastes. C'est ce contexte politique et culturel qu'éclaire le commentaire qui accompagne la traduction, augmentée de quelques autres textes de Gorki publiés à la même période.