En quoi le concept de " subversion " peut-il aider à mieux cerner les évolutions de notre siècle, fortement marqué par l'empreinte du numérique?Il est encore très courant d'assimiler ce terme à des notions de rébellion, ou de destruction des principes en place. La subversion, qui s'écarte de l'ordre établi, ne se réduit pas pour autant à une opposition systématique. De la même façon que nous avons précédemment exploré les pistes de la complexité, du désordre, de la déconnexion, nous avons choisi d'envisager la subversion comme une force favorisant les dynamiques d'innovation.Dans un contexte de crise, c'est une façon de prendre un nouvel élan, d'imaginer d'autres voies, de ne pas se soumettre à la fatalité. De nombreux domaines sont concernés: l'enseignement, l'entreprise, l'environnement, la santé, le commerce en ligne, et bien d'autres encore. Partout apparaissent de nouveaux dispositifs, de nouvelles méthodes, de nouvelles analyses. C'est ce jaillissement d'idées, ces chemins multiples que ce livre propose comme autant d'amorces pour en inventer d'autres.Cet ouvrage collectif est issu des travaux du groupe TICIS de la Société française des Sciences de l'information et de la communication, menés lors de ses 13e journées d'étude.
La stimulante collaboration entre recherche en sciences sociales et recherche et développement du secteur muséal ouvre sur une analyse approfondie de la notion contemporaine de médiation numérique muséale, qui permet l'exploration du renouvellement de la diffusion culturelle.L'appropriation des technologies numériques par les musées donne lieu à de riches propositions multimédia, dans une ambivalence entre proximité et mise à distance. Cet ouvrage propose d'analyser les conséquences de cette ambivalence qui rejoint celle des usages numériques des publics de contenus muséaux par les dispositifs et réseaux numériques. Selon une approche longitudinale, considérant plus d'une décennie de recherche sur les usages numériques, l'analyse porte sur les résultats d'études dans les musées et à distance sur l'Internet muséal et avec des applications mobiles. L'articulation avec les réflexions des professionnels des musées invités au cœur de l'ouvrage présente l'intérêt original de regards croisés sur les enjeux du numérique muséal.La démarche critique, qui consiste à tenter de démontrer une nouvelle diffusion culturelle à l'heure des relations numériques entre publics et musées, offre la possibilité de mettre en lumière des enjeux de la communication numérique muséale.
p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 8.5px Helvetica}Cet ouvrage, issu des travaux du groupe TIC-IS de la Société Française des Sciences de l'Information et de la Communication, a pour objectif de mettre en évidence de nouvelles approches avec les théories des systèmes, de la non-linéarité et de la complexité, afin d'appréhender plus facilement le développement d'Internet et des réseaux numériques.En effet, l'extraordinaire développement de ces réseaux est marqué par un double mouvement d'expansion et de fragmentation. Les relations entre acteurs évoluent, et s'il est aujourd'hui facile et rapide d'accéder à un large ensemble d'informations, le niveau de qualité des données " disponibles " est inégal.L'ambition de ce volume est d'approfondir la réflexion autour de plusieurs perspectives: comment les informations naissent-elles et circulent-elles? Comment les réseaux évoluentils? Quelles interactions pour favoriser les stratégies économiques, territoriales et/ou professionnelles? Quelles pratiques et/ou usages pour favoriser l'émergence de projets durables? Comment mettre en place une construction collective des connaissances?Les textes réunis témoignent des enjeux de la recherche sur le numérique en sciences de l'information et de la communication: quelles directions? quelles significations? Le Web a-t-il un sens?
Dans son ascension fulgurante, le Web a désordonné un grand nombre de systèmes. Son histoire raconte une technique développée en amont d'usages ordonnés et dont l'utilisation est longtemps restée hors contrôle. Dans ses premières dynamiques, la technologie du Web a donc fait éclater les structures traditionnelles des médias en plusieurs systèmes autonomes. Chaque internaute pouvait, en dehors des pilotages massifs des médias traditionnels, produire et gérer des circuits d'information alternatifs.Mais l'Internet n'a pas terminé sa progression. Tel un support jeune, il doit encore apprendre à organiser sa dynamique, à maîtriser le chaos de ses interfaces. Ainsi, quelques années après la version participative du Web 2.0, de nouveaux canaux apparaissent. Portée par la sociabilité des réseaux socio-numériques généralistes, l'information de lien va enfin combiner, hiérarchiser et syndiquer la variété des mécanismes médiatiques présents sur la toile. Le Web entre alors dans une nouvelle ère qui fait transiter les fragments de son système chaotique vers un tout, un ensemble véritablement organisé.Du dérèglement des machines à l'apparition d'agrégateurs, la modélisation chronologique du Web laissera ici apparaître une évolution propre aux systèmes complexes. Ce regard croisé entre complexité, systémique et chaos des plateformes numériques tentera finalement de dégager une pensée globale et inédite des grands médias d'information.