Culture(s) et usages de la vigne et du vin à la Renaissance
C'est une évidence que d'affirmer qu'il existe une culture du vin en France, voire plusieurs, en fonction des terroirs, de la manière de faire le vin, de la considération dont il jouit dans tel ou tel milieu. Les livres sur le vin sont multiples et vont de l'hagiographie à la condamnation; les arts figuratifs ont mis en valeur les couleurs des vins, ou au contraire ont montré les hideux effets de l'ivresse; les traités techniques, autrefois réservé aux spécialistes, ont familiarisé le grand public avec le vocabulaire de la fabrication et de la conservation du vin. Cette culture, cependant s'est considérablement modifiée au cours du temps, qu'il s'agisse de la manière de faire pousser la vigne, de produire le vin, de le boire et de l'apprécier, d'en recommander ou non la consommation. Les études réunies dans ce volume s'intéressent à un moment précis de l'histoire des savoirs sur le vin, la Renaissance, en essayant d'en saisir la spécificité, ainsi que de mettre en lumière les divers aspects de ces savoirs sur le vin qui sont à la fois agronomiques, médicaux, diététiques, linguistiques et littéraire, branches variées d'un savoir complexe qui entretiennent entre elles des liens étroits.
Cet ouvrage croise les approches des chercheurs autour de la question des interfaces, et plus particulièrement des interfaces numériques, en portant l'attention sur les transformations de la vie quotidienne. Il entend ainsi souligner la part " d'humanité " souvent oblitérée par l'approche technologique, qui détermine pourtant les dimensions communicationnelle, imaginaire et créative des SIC et des Arts. Il rassemble une grande partie des communications faites lors du colloque transversal du laboratoire MICA (Médiations, informations, communication, Arts) de juin 2018 qu'il présente sous la forme d'un ouvrage collectif segmenté en trois parties. Intitulées respectivement " Interactions ", " Milieux " et " Ambiances ", celles-ci placent en tête l'article d'un chercheur invité et, dans la continuité, mélangent les contributions des différentes équipes du MICA (Médias, COS, ICIN, E3D, IDEM, ADS), les deux domaines de recherche (SIC et Arts) et les statuts des chercheurs (enseignants-chercheurs, doctorants, émérites, associés). Ceci permet de " rebattre " les cartes épistémologiques et d'ouvrir largement l'horizon de la recherche pour saisir au plus près la vie interfaciale.
Les études réunies dans cet ouvrage constituent le premier volet, consacré aux savoirs médicaux, d'un projet plus ample qui a eu pour but de contribuer à l'analyse des formes du savoir scientifique à la Renaissance. Elles résultent des réflexions menées pendant plusieurs années au sein de deux séminaires, l'un ayant porté sur la " Pratique du dialogue et de la dispute dans les textes médicaux (1450-1650) ", l'autre ayant exploré les " Formes du savoir " de 1400 à 1750, ainsi que d'une journée d'étude consacrée aux régimes de santé à la Renaissance.À travers des approches variées, les auteurs qui ont contribué à ce volume s'interrogent sur la spécificité du savoir médical renaissant et sur sa mise en forme par rapport aux savoirs antiques et médiévaux. L'ouvrage est organisé en deux parties: l'une, plus théorique, porte sur l'analyse générale des formes du savoir médical dans leur ensemble, l'autre, plus pratique, est consacrée au genre épistémique du régime de santé.
Comment les géographes se positionnent-ils par rapport à la question du développement ? En confrontant leurs discours sur ce sujet à leurs actions concrètes, cet ouvrage soulève plusieurs questionnements : quels sont les fondements scientifiques et idéologiques de la géographie du développement ? cette dernière peut-elle avoir une filiation avec la géographie coloniale et la géographie tropicale ? Les auteurs soulignent l'implication, dans les pays du Sud, des géographes dans le mouvement développementaliste, et émettent certaines critiques vis-à-vis des politiques de développement qui y sont menées. Ils s'interrogent sur l'existence d'une géographie de l'alter-développement. La question postcoloniale est aussi abordée, en donnant notamment la parole à plusieurs chercheurs originaires des anciennes colonies.
Contradictions géographiques et enjeux pour la géographie
Les mutations territoriales contemporaines bouleversent la hiérarchie territoriale de la première modernité. Si la mondialisation se manifeste par l'émergence de nouveaux territoires, ces derniers possèdent des caractéristiques inusuelles au regard des territoires séculaires et de l'ordre qui les instituait. Les territoires, anciens ou émergents, sont aujourd'hui tributaires des temporalités et des mobilités des individus contemporains. Le rapport des individus au monde semble déterminé par un nouvel imaginaire géographique, selon lequel l'expérience territoriale multiple devient la règle. L'analyse de la " nouvelle planète des vins " apparaît exemplaire des recompositions territoriales contemporaines.
Les tropiques évoquent dans l'esprit des Occidentaux à la fois un paradis lointain et une incommensurable pauvreté. Ils apparaissent comme une entité géographique stable mais aux contenus ambigus. Cette réalité géographique n'est pas une réalité naturelle ; elle fut inventée peu à peu, par des scientifiques qui ont participé à son émergence et ont contribué à la définition de l'Ici et de l'Ailleurs, du Nous et des Autres. Ils ont mis en place les grandes catégories d'espaces dont les tropiques sont un exemple ; ceux-ci ont alors semblé relever de la nature.À partir des années 1980, le questionnement était et est toujours de comprendre les ressorts de l'invention des tropiques. On parle aujourd'hui de tropicalisme. Cet ouvrage, fruit de la collaboration entre C. Bouquet et H. Velasco-Graciet, géographes de l'Université de Bordeaux et chercheurs au Laboratoire ADES, est le résultat d'une interrogation née il y a trente ans et qui a ré-émergé ces dernières années. Plusieurs géographes se sont pliés à l'exercice consistant à repenser les tropiques.
Ce volume s'articule autour de la problématique suivante : pourquoi traduire, pour qui, comment ? Les dix contributions regroupées dans cet ouvrage s'appuient sur l'histoire des sciences et des idées, la linguistique, la philosophie et la littérature, et analysent le travail de traduction à différentes époques et dans divers champs scientifiques tels que l'astronomie, la botanique, la physique et la chimie. En étudiant les problèmes liés à la traduction des travaux de Gemma Frisius, Carl von Linné, Isaac Newton ou Richard Kirwan, et en suivant l'histoire de traducteurs tels que Nicole Oresme, Claude de Boissière ou Pierre Coste, nous comprenons mieux les pièges de la traduction scientifique. Des femmes telles que Madame Picardet ou Madame Lavoisier ont également traduit des ouvrages de science, signe manifeste que la pratique de celle-ci s'élargit à un plus large public et que se crée un lectorat nouveau, intellectuellement et socialement différent de celui traditionnellement restreint des ouvrages savants en langue latine.
Géographies françaises et britanniques à l'épreuve postmoderne
Des auteurs français et britanniques s'interrogent ici sur l'existence d'écarts scientifiques qui séparent leurs discours. Alors que la postmodernité tend à s'imposer comme norme d'acceptabilité dominante du discours géographique britannique, l'espace scientifique français reste campé sur des postures plus traditionnelles.