La complexité croissante des territoires interroge les modalités de leur gouvernance alors que le processus de subjectivation de la société moderne s'accompagne d'une forte demande sociale de participation. Face à ces défis, les villes apparaissent comme l'échelon gouvernemental le plus pertinent pour, à la fois, mettre en œuvre une politique publique cohérente, adaptée aux réalités du territoire local, et opérer le rapprochement des citoyens avec les centres de décision. C'est à partir de cette hypothèse que l'auteur cherche à déterminer la capacité de Bordeaux et de Québec à incarner ce renouveau démocratique dans le champ culturel. Alors que de nombreuses études se penchent sur la question de la participation des habitants, notamment dans les domaines de l'aménagement et de l'environnement, cet ouvrage propose de porter un regard nouveau sur le thème du développement culturel au prisme du rapport entre acteurs.
Les initiatives culturelles en région occupent une place importante dans les politiques publiques et participent au développement territorial. Tout en se poursuivant selon une dynamique propre, elle crée avec la culture des métropoles une émulation riche de perspectives, entraînant de nombreux échanges et interactions. L'un des intérêts de ces initiatives en région est de rendre plus indécise la frontière entre culture populaire et haute culture. Sans compter qu'elles rendent possible une valorisation de plus en plus accrue des atouts patrimoniaux. L'ouvrage émanant de sociologues consacre un premier chapitre à panorama historique des initiatives culturelles dans les régions de France. Il se penche ensuite sur l'offre culturelle dans les espaces métropolitains. Enfin, un chapitre important est consacré à l'exemple du développement culturel à Bordeaux et en Aquitaine.
" Comment la musique vient au territoire ? ". Les musiques ne viennent pas " naturellement " au territoire, mais elles ne sont pas seulement la conséquence de déterminants géo et socio-économiques ou d'une volonté politique. Elles ont une certaine autonomie et participent elles-mêmes à la construction de territoires. Les auteurs de cet ouvrage ont pour dénominateur commun de considérer la musique comme un objet géographique à part entière, ouvrant des voies renouvelées pour la recherche. Que ce soit par le rap, les bandas ou les batucadas, les textes dessinent différents portraits et situations illustrant les liens que tisse la musique entre les individus et les territoires.
Le sujet de l'émergence de nouveaux territoires musicaux correspond à une entrée possible "par les acteurs" dans l'analyse des dynamiques territoriales, entre géographie culturelle et politiques de la culture. Ces questions sont posées pour l'Aquitaine : les musiques amplifiées sont-elles liées à la jeunesse représentée par sa marge symbolique, la jeunesse masculine des banlieues ? Participent-elles à l'irruption des "cultures monde" dans le jeu culturel ? Les musiques amplifiées deviennent de ce fait des acteurs importants dans la mise en place des politiques publiques territorialisées, ce qui n'est pas sans comporter un risque de stigmatisation culturelle des territoires les plus fragiles.
On dit que la globalisation serait une menace pour la diversité culturelle. L'ouvrage explore au contraire minutieusement des domaines imparfaitement qualifiés de périphéries culturelles : les langues régionales, le cinéma, la fête comme effervescence communautaire, l'attitude face à la maladie et à la mort. Il réunit des universitaires de diverses disciplines (ethnologue, politologue, sociologue, etc.) qui mettent au jour des identités construites et des réalisations aboutissant aux métamorphoses culturelles.