Galsworthy, Musil, Döblin, Dos Passos, Valéry, Simon, Butor, Peeters, Plissart
Les formes littéraires de la simultanéité apparaissent dans le roman au début de notre siècle, durant cette période où des tentatives semblables sont menées par les "Avant-Gardes", en peinture et en poésie. Le présent ouvrage situe l'émergence de cette forme d'écriture dans un contexte particulièrement favorable aux innovations esthétiques et tente d'en suivre l'évolution dans la production littéraire de l'après-guerre, notamment dans cette seconde 'avant-garde" que constituèrent les travaux des "nouveaux-romanciers". Elaborée autour de la notion d'unanimisme, l'oeuvre de Jules Romains présente certainement, en France, le roman simultanéiste le plus abouti: la grande fresque des Hommes de bonne volonté déploie toute une vision du monde à partir de l'intuition des énergies collectives. Aussi était-il essentiel d'en interroger les textes, afin de préciser les contours et les ambitions de cette écriture polyphonique. Un rapprochement critique de cette entreprise avec celles, contemporaines, de Musil et Döblin, Galsworthy et Dos Passos, puis avec celles qui lui succèdent - Butor, Simon, Peeters - permet d'identifier les diverses formes empruntées par le simultanéisme littéraire jusqu'à nos jours et de mesurer les investissements idéologiques qui lui sont associés. Loin de n'être qu'une technique narrative, la simultanéité romanesque, utopie des volontés unanimes ou conscience contemporaine d'un monde pluriel et divisé, met en scène les visages contradictoires de notre modernité.
Cet ouvrage complète une précédente publication (La Nouvelle, définitions, transformations). Ces dix études (sur Proust, P. Morand, M. Aymé, M. Arland, Queneau, Nimier, Beckett, Gracq et Tournier) constituent l'une des tentatives les plus actuelles pour définir le genre de la nouvelle. Elles s'adressent notamment aux candidats aux agrégations de lettres.
Ce volume est l'aboutissement des actes d'un colloque international tenu à Lille en 1982. Son titre est explicite: il ne s'agit pas d'une histoire pointilliste, événementielle des avatars de la linguistique ou de la vie des linguistes mais bien d'une réflexion collective sur ce qu'a été, ce qu'est, ce que pourrait être, une théorie linguistique dans ses rapports avec son époque, ses auteurs, ses récepteurs et les autres théories auxquelles elle fait écho ou auxquelles elle répond. C'est ce qui a déterminé la composition du volume: il comporte sept parties qui regroupent les communications selon leurs thèmes d'intérêt:1- Méthodologie2- Période héllénistique et romaine3- Moyen Age (ce qui de loin est la période la plus intérssante et qui n'a été que récemment découverte)4- La Renaissance et l'âge classique5- Les Lumières (qui fait le point sur les nombreux travaux récents qui ont été consacrés à cette période et qui ajoute de précieuses contributions)6- XIXe et XXe siècles (périodes encore mal connues ou trop proches pour qu'on ose en parler)7- Histoire et méthodologie (section qui tente de faire le point sur les rapports entre logique, langage, sociologie, philosophie.)Aucun ouvrage actuel de linguistique ne peut prétendre être une somme, non plus qu'un synthèse. Celui-ci, dont les participants appartiennent à toutes les écoles linguistiques, ou se défendent de relever d'une quelconque obédience, n'a pas non plus ces prétentions: il se veut simplement outil d'information, objet de discussion.
Voici le troisième volume de la série des publications communales Lille-Wroclaw publié grâce à l'aide financière du Service des Relations Internationales de Lille III et du Conseil Régional Nord/Pas-de-Calais. S'il paraît avant le second, sous presse à Wroclaw, c'est que la Pologne connaît les difficultés que l'on sait. Il contient les actes d'un colloque organisé en mai 1981 par le Centre d'Etudes de la Culture Polonaise de l'Université de Lille III, dirigé par le professeur Daniel Beauvois. Venus de presque toutes les Universités polonaises, de l'Académie des Sciences de Pologne, d'Université anglaises, allemandes et françaises, dix-sept spécialistes se sont réunis à Lille III pour nous livrer leurs réflexions sur la Réception européenne de l'insurrection de 1830-1831.En 1831, pendant un an, une immense espérance grandit, portée par la sympathie de tous les amis de la liberté en Europe; une immense angoisse aussi, de savoir cette expérience si fragile, c'est alors l'équilibre de la Sainte Alliance qu'il faut sauver.Certes une telle situation éveille chez beaucoup d'entre nous de profondes résonnances. Mais multiplier les parallèles serait artificiel. L'histoire ne se répète jamais. Disons simplement que l'Université de Lille III est fière d'avoir servi de cadre à ce colloque où l'importante présence polonaise montre la volonté des universitaires de continuer à travailler ensemble, certains qu'ils sont que le développement des échanges intellectuels internationaux constitue un élément important de la sauvegarde des libertés.Ont collaboré à cet ouvrage:Daniel BeauvoisUniversité de Lille IIIJ.A. BetleyEdimbourgNorman DaviesUniversité de LondresHans-Henning HahnUniversité de CologneMieczyslaw InglotUniversité de WroclawSlawomir KalembkaUniversité de TorunCharles KecskemetiEHESS, ParisJean LajarrigeUniversité de Toulouse, le MirailLouis Le GuillouUniversité de BrestEdmond MarekUniversité de Lille IIIAnna OwsinskaUniversité jagellonne de CracovieJerzy SkowronekUniversité de VarsovieMaria StraszewskaCentre d'Etudes Polonaises - Université de Paris IV, SorbonneLouis TrenardUniversité de Lille IIIStefan TreuguttInstitut de Recherche Littéraire de l'Académie, VarsovieWladyslaw ZajewskiAcadémie des Sciences de Pologne, GdanskBogdan ZakrzewskiUniversité de Wroclaw
L'oeuvre philosophique d'Eric Weil (1904-1977) est l'une des plus importantes de la seconde moitié du XXe siècle. Oeuvre systématique qui repense l'héritage de la philosophie en fonction du problème radicalement moderne que pose le choix de la violence absolue - dont la réalité hitlérienne est l'exemple -, la Logique de la philosophie (1950) est prolongée par une Philosophie politique (1956), une Philosophie morale (1961), qui explicitent le même problème dans les domaines déterminés de la réalité politique et de la vie morale, et elle se double de la lecture philosophique des philosophes -Hegel et l'Etat (1950), Problèmes kantiens (1963), 2è édition augmentée, 1970) - et de nombreuses études dont quelques-unes sont réunies dans Essais et conférences (1970-71). Co-fondateur de Critique, Eric Weil fut professeur aux Université de Lille (1956-68) et de Nice (1968-74).Un premier colloque sur la pensée d'Eric Weil s'est tenu à l'Ecole Normale Supérieure de Pise, les 7 et 8 novembre 1979. A l'initiative de notre Centre et des Archives de Philosophie, un second colloque aura lieu les 21 et 22 mai 1982, à Chantilly, qui portera sur l'actualité d'Eric Weil.Les membres de l'équipe qui a fondée en 1979 à l'UER de Philosophie de Lille III le Centre Eric Weil ont, pour la plupart, suivi l'enseignement de Weil à Lille et participé à son séminaire dont aujourd'hui, cinq ans après la mort du philosophe, ils entendent encore la leçon. Ces Sept Etudes sur Eric Weil, présentées et discutées lors de rencontres régulières et amicales, prennent la suite de leurs contributions au numéro spécial de 1970 des Archives de Philosophie, au colloque de Pise de 1979, aux Cahiers philosophiques de 1981/82.Ont collaboré à cet ouvrage:Gérard AlmalehAlbert BaraquinLucien BescondMireille DepadtGilbert KirscherJean QuillienJean-François Robinet