L'objet de cet ouvrage collectif est de faire le point sur le développement actuel de la sociologie des organisations sportives en France (groupes formels et informels, interrelations et jeux de pouvoirs, approche micro, méso et macro-organisationnelle). Les auteurs illustrent la diversité des situations et des approches théoriques permettant de rendre compte du fonctionnement interne des formes organisées dans le champ associatif, fédéral, commercial et public. Ils actualisent et enrichissent le débat et ouvrent des pistes de réflexion sur l'avenir de cette branche de la sociologie du sport.
Face aux évolutions qui touchent aujourd'hui le champ des activités physiques et sportives, les notions de responsabilité sociale, de solidarité et d'affinité doivent être repensées au filtre de nouvelles problématiques: insertion par le sport, gouvernances, sport-santé, conquête de nouveaux publics… C'est dans ce cadre fluctuant que les auteurs interrogent les permanences et mutations du mouvement sportif associatif, à travers l'exemple de la Fédération Sportive et Culturelle de France, afin de comprendre comment une fédération affinitaire parvient à relever le défi de la participation à l'action publique tout en préservant son projet global d'épanouissement et de formation des personnes. Quelle place peut occuper une fédération affinitaire dans ce nouvel univers sportif et quel rôle peut-elle y jouer? Telles sont les questions auxquelles cet ouvrage apporte un éclairage en analysant les stratégies des acteurs associatifs qui tentent, par leur engagement, de "faire société".
Le sport en tant que pratique sociale constituerait à lui seul un vecteur de diffusion d'une responsabilité sociale, possédant en soi des vertus éducatives et humanistes. Il s'agit de changer de paradigme, par l'analyse et la construction d'un agir socialement responsable des acteurs du sport et de l'éducation et ainsi lui substituer alors une autre forme de responsabilité, celle de ses usages sociaux et ainsi déconstruire les lieux communs et les présupposés. L'objectif est également de dépasser les apparences trompeuses. En effet, les différents acteurs impliqués dans le sport véhiculent et instrumentalisent un discours formaté et circonstanciel à propos de valeurs qui répondraient aux problèmes sociétaux actuels tels que la santé publique, le bien-être mais également la sécurité des populations ou l'intégration des minorités. Ce discours idéalisé se retrouve également dans les médias qui publicisent ce " prêt-à-penser ".
La gestion du risque dans le sport est une question débattue, voire controversée. L'histoire récente met en évidence les enjeux auxquels sont confrontés les acteurs, pratiquants, dirigeants, organisateurs, juristes ou assureurs, tous ajustant au mieux leur position selon une jurisprudence qui ne cesse de faire évoluer la notion de responsabilité.Là où les éducateurs peuvent reconnaître dans la confrontation au risque une dynamique de formation, les assureurs et les juristes interpellent les dirigeants, les organisateurs et les sportifs sur les conséquences de leur conduite. Depuis les arrêtés Herzog de 1962 qui instaurent l'assurance sportive obligatoire, la question semble être demeurée circonscrite aux fédérations. Elle est loin d'être stabilisée dans le cas de pratiques libres ou de sports qui recherchent délibérément le risque.Les spécialistes de ces questions proposent ici une approche dialectique et interpellent du coup ces acteurs du sport qui redéfiniront, dans leur champ respectif, leur rapport à la responsabilité.
Le regard porté sur l'évolution du spectacle sportif télévisé ne doit pas céder aux préjugés majoritairement admis qui jettent un discrédit permanent sur la nature des relations qui lient le sport, les médias et le monde économique. Cet ouvrage tente d'orienter l'analyse au travers d'une rencontre structurée par des logiques d'innovation et de promotion. Dans ce cas, le Tour de France qui a fêté son centenaire est exemplaire puisqu'il fut créé par des journalistes (Desgrange et Goddet), pour promouvoir un journal (L'Auto) avec l'appui de l'industrie du cycle. L'histoire du Tour de France est alors étroitement liée à celle des médias. Le Tour de France impose des contraintes, fait naître des besoins, qui génèrent des changements dans la production médiatique, pour répondre à l'intérêt du public et à différentes formes d'enjeux économiques.