La circulation des connaissances est un facteur majeur de l'évolution des sciences depuis leur origine. Elle apparaît comme intrinsèque à la pratique scientifique. À la faveur de la mondialisation des échanges, l'internationalisation de la recherche est devenue un enjeu des politiques scientifiques de la plupart des pays du monde contemporain, au point que la qualification d'" international " en arrive à constituer un critère de l'excellence académique, que l'on prétend aujourd'hui mesurer à l'aune de grandes bases bibliographiques mondiales. En réaction, des voix se sont élevées ces dernières années contre le réductionnisme d'évaluations purement quantitatives de l'internationalité, insuffisantes pour apprécier le phénomène dans sa complexité. Si la critique vaut pour l'ensemble des sciences, la complexité des dynamiques qui sous-tendent l'internationalisation scientifique concerne tout particulièrement les disciplines des sciences humaines et sociales.À partir de travaux abordant l'internationalisation des SHS sous divers angles de recherche (socio-historique, géographique, politique, philosophique, bibliométrique, etc.), cet ouvrage propose des analyses approfondies pour mieux donner à comprendre le phénomène. Son ambition est d'éclairer ce qui se joue dans la tension entre dimension nationale – ou locale – et perspective internationale, s'agissant des sciences humaines et sociales, afin que soit possible une appréciation réellement scientifique de l'internationalisation de ces sciences.

La question de l'interdisciplinarité est souvent évoquée de façon incantatoire, pourtant elle est très présente dans l'identité des Maisons des sciences de l'homme, à la fois comme réalité et comme projet. Cet ouvrage est le fruit d'une exceptionnelle mobilisation de l'ensemble de ces MSH au sein de leur réseau. Il vise à revitaliser la question de l'interdisciplinarité dans une période historique où les sociétés contemporaines sont confrontées à d'exceptionnels défis qui, à la fois tiennent aux incertitudes de " faire société " et à celles portant sur l'avenir de la planète jusqu'à rendre caduque la vielle division entre sciences de la culture et sciences de la nature.Sans concession, les analyses proposées ici portent sur les empêchements à l'interdisciplinarité tenant à l'organisation de la transmission des savoirs et à leurs contraintes propres, aux enjeux auxquels sont confrontées les institutions concernées et à leurs politiques. Ce qui est aussi mis en valeur dans ce livre, ce sont les promesses d'une interdisciplinarité en actes et en devenir suggérant notamment le passage de la "science et de la société" à celui d'une "science pleinement dans la société".Ont contribué à cet ouvrage: Sophie Bouffier, Didier Breton, Philippe Casella, Sophie Chiari, Jacques Commaille, Claire Couly, Myriam Danon-Szmydt, Jean de Munck, Sylvain Ferez, Dany Lapostolle, Stéphane Mourlane, Gilles Pollet, Anne Sèdes, Philippe Terral, Françoise Thibault, Aurélia Vasile, Jean Vigreux.

Cette réédition, en 2020, de l'ouvrage paru en 2006 et consacré aux Maisons des sciences de l'homme permet de mettre en lumière les fondamentaux scientifiques et institutionnels à l'origine de la création des MSH et de leur réseau, déployé au cours des années 2000 sur le territoire national. Ces textes, qui retracent l'historique de la mise en place des maisons et explorent les enjeux qui y furent et sont attachés, témoignent d'un projet initial particulièrement visionnaire.Ce livre s'adresse à tous ceux qui s'intéressent aux sciences humaines et sociales et aux évolutions décisives pour les acteurs français. Il est destiné à être complété par un deuxième volume qui couvrira la période 2012-2020.

Le sport, constitué en objet de recherche académique, est au croisement de nombreuses thématiques abordées par les sciences humaines et sociales et génère un espace d'expertise en transformation permanente. En ce sens, l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques à Paris en 2024 représente une formidable opportunité pour rapprocher la recherche de l'action publique. Au-delà du seul temps fort des compétitions sportives olympiques, c'est un moment important pour le monde des activités physiques et sportives : l'occasion de promouvoir le sport dans toutes ses dimensions et pour tous les publics, mais aussi d'envisager l'après Jeux olympiques et paralympiques 2024.S'appuyant sur des approches disciplinaires, théoriques et méthodologiques multiples, cet ouvrage apporte des éclairages sur les enjeux sociaux liés aux transformations des pratiques relatives à l'éducation, la compétition, la santé, le loisir. Il présente un panorama qui permet de rendre compte des formes de mobilisation de la recherche dans ce secteur et propose des voies pour bâtir une filière française d'innovation et d'expertise à même d'accompagner les politiques publiques et de penser les pratiques sportives de demain.Ont contribué à cet ouvrage :Nicolas BANCEL, Professeur ordinaire, CRHIM, Université de Lausanne ; Thomas BAUER, Maître de conférences, EHIC, Université de Limoges ; Noémie BELTRAMO, Maîtresse de conférences, Textes et Cultures, Université d'Artois ; Cyriac BOUCHET-MAYER, Doctorant, SantÉSiH, Université de Montpellier ; Cécile COLLINET, Professeure des universités, CFR/ACP, Université Gustave Eiffel ; Jean CORNELOUP, Maître de conférences, Pacte, Université Clermont Auvergne ; Yan DALLA PRIA, Maître de conférences, IDHES, Université Paris Nanterre ; Thibaut DERIGNY, Docteur, URePSSS, Université de Lille, Université d'Artois, Université Littoral Côte d'Opale ; Tanguy DERUMAUX, Doctorant, CreSco, Université Toulouse 3 ; Sylvain DUFRAISSE (Maître de conférences, CENS, Université de Nantes ; Carine ERARD, Maîtresse de conférences, IREDU, Université de Bourgogne ; Sylvain FEREZ, Maître de conférences, SantÉSiH, Université de Montpellier ; Isabelle GAILLARD, Maîtresse de conférences, LARHRA, Université Grenoble Alpes ; William GAPARINI, Professeur des universités, E3S, Université de Strasbourg ; Vincent GROSSTEPHAN, Professeur des universités, ADEF Aix-Marseille Université ; Léna GRUAS, Docteure, LABERS, Université de Bretagne Occidentale ; Oumaya HIDRI-NEYS, Professeure des universités, Textes & Cultures, Université d'Artois ; Marina HONTA, Professeure des universités, CED, Université de Bordeaux ; Denis JALLAT, Maître de conférences, E3S, Université de Strasbourg ; Alexandre LEGENDRE, Maître de conférences, I3SP, Université Paris Cité ; Olivier LE NOÉ, Professeur des universités, ISP, Université Paris Nanterre ; Ludovic MARTEL, Maître de conférences, LISA, Università di Corsica ; Igor MARTINACHE, Maître de conférences, ISP, Université Paris Nanterre ; Flora MEDAREG-NAROU, Ingénieure d'étude, RJC-SHS-CAP, alliance Athéna ; Yves MORALES, Maître de conférences, CRESCO, Université de Toulouse III ; Cécile OTTOGALLI-MAZZACAVALLO, Maîtresse de conférences, L-ViS, Université Lyon 1 ; Clément PERRIER, Docteur, L-ViS/Pacte, Université Lyon 1 ; Claire PERRIN, Professeure des universités, L-ViS, Université Lyon 1 ; Pierre PHILIPPE-MEDEN, Maître de conférences, RiRRa21, Université Montpellier 3 ; Frédérique ROUX, Professeure des universités, VIPS2, Université Rennes 2 ; Émilie SALAMÉRO, Maîtresse de conférences, CreSco, Université de Fédérale Toulouse 3 ; Anne-Sophie SAYEUX, Maîtresse de conférences, UPR/I3SP, Université Clermont Auvergne ; Jérôme SOLDANI, Docteur, SENS, Université Montpellier 3 ; Bastien SOULÉ, Professeur des universités, L-ViS, Université Claude Bernard Lyon 1 ; Yacine TAJRI, Maître de conférences, ACP, Université Gustave Eiffel ; Philippe TERRAL, Professeur des universités, CreSco, Université Toulouse 3 ; Gilles VIEILLE-MARCHISET, Professeur des universités, E3S, Université de Strasbourg].

Dispositif phare de la recherche partenariale, la convention industrielle de formation par la recherche (Cifre) permet à un acteur socio-économique de bénéficier d'un financement pour recruter un doctorant dont les recherches, encadrées par un laboratoire public, conduiront à la soutenance d'une thèse. Elle permet en outre d'offrir aux futurs docteurs de nouvelles possibilités d'accéder à un emploi hors de la sphère académique. Restées pendant longtemps à la marge de cet instrument initialement conçu pour favoriser les collaborations science-industrie, les sciences humaines et sociales représentent aujourd'hui annuellement plus de 20% des thèses Cifre, dont le périmètre s'est élargi à l'ensemble des secteurs d'activité. L'ambition de cet ouvrage est de proposer une analyse étayée du dispositif actuel, du point de vue spécifique des sciences humaines et sociales, afin d'en montrer les avantages et de faire mieux apprécier cette modalité de financement de la recherche encore méconnue de certains, à l'heure où les transitions (énergétique, numérique écologique, sociale) appellent des coopérations nouvelles entre toutes les sciences et l'ensemble des acteurs de la société.Ont contribué à cet ouvrage: Irène Ondarçuhu, Thomas Perroud, Sarah Streliski.

Consacrer en 2021 un nouvel ouvrage aux Maisons des Sciences de l'Homme (MSH) pourrait être une occasion de s'en tenir à assurer leur promotion, à ré-éclairer " quinze ans après " sous une lumière avantageuse le dispositif décrit en 2006, aux premiers temps de sa mise en place, dans un volume* qui exposait les fondamentaux scientifiques et institutionnels à l'origine de la création des MSH et de leur réseau. Mais la tonalité générale des propos tenus et des analyses proposées dans ce livre n'est pas celle de l'autocélébration.Outre la présentation de ce qu'est la réalité actuelle des MSH dans ses diverses déclinaisons, les textes des contributeurs réunis ici offrent à travers des expériences croisées un aperçu précis des potentialités de ce type de structure et des enjeux que ses modes originaux de fonctionnement comportent non seulement pour son propre avenir mais pour celui de l'ensemble de la recherche en sciences humaines et sociales.