Seit 2003 ist das Staatsarchiv Freiburg an der Zeughausstrasse 17 in den Räumlichkeiten einer ehemaligen Kartonagefabrik untergebracht, in denen seither das Gedächtnis von morgen "fabriziert" wird.Das vorliegende Buch schildert die mehr als 800-jährige Geschichte des Archivs, das in all diesen Jahren stets der Macht nahestand. Vom 13. Jahrhundert bis in die Gegenwart bildete es, abgesehen von ein paar Eskapaden, ein symbiotisches Tandem mit der Staatskanzlei. Bis ins 17. Jahrhundert übte denn auch stets dieselbe Person das Amt des Kanzlers oder Staatsschreibers und jenes des Archivars aus.Auch wenn diese lange Zeit durch ständig wiederkehrende Themen – zum Beispiel der ewige Platzmangel – gekennzeichnet sein mag, ist der menschliche Aspekt in jedem Augenblick präsent. So wird die Darstellung durch zahlreiche Anekdoten aufgelockert, die tragisch sein können wie der Selbstmord eines Archivars in den Räumlichkeiten des Archivs oder etwas leichtgewichtiger wie die Weigerung der Archivangestellten, im Winter vor neun Uhr morgens im Büro zu erscheinen, weil die Lichtverhältnisse vor diesem Zeitpunkt so schlecht waren, dass man die alten Handschriften nicht entziffern konnte.Das zweiteilige Werk behandelt zunächst die Geschichte des Archivs und seiner Räumlichkeiten und stellt anschliessend die Lebensläufe der Archivarinnen und Archivare vor, die mit ihrer Arbeit den Betrieb des Archivs sicherstellten. So ist der Band mehr als eine der Institution Staatsarchiv gewidmete Abhandlung, da er zugleich die Geschichte der Stadt und des Kantons sowie insbesondere jene der Frauen und Männer nachzeichnet, die viele Jahrhunderte lang für die Erhaltung und Aufwertung des Freiburger Dokumentenerbes sorgten.
Regards croisés sur les 50 ans de la Fondation Les Castors
La Fondation Les Castors (FLC) a vu le jour le 16 avril 1973. Elle apportait alors une assise juridique à l'action engagée par une poignée de mamans déterminées à offrir un lieu de travail et de vie à leurs enfants en situation de handicap.Cinquante ans plus tard, la FLC est devenue l'institution jurassienne la plus importante dans son domaine. Elle accueille plus de trois cents personnes au sein de trois entités, les Ateliers Protégés Jurassiens, le Foyer de Porrentruy et le Foyer Les Fontenattes.La célébration de ses 50 ans a été l'occasion de retracer le chemin parcouru, avec en arrière-fond l'évolution de la manière de considérer la personne en situation de handicap. Née à l'heure de l'institutionnalisation, la FLC a évolué vers l'inclusion. Ce livre revient sur les faits marquants de ce demi-siècle d'existence, associant l'histoire institutionnelle et la parole des bénéficiaires. Un travail photographique original de Daniel Caccin enrichit le propos historique avec un regard ouvert sur le présent.
Le 3 mai 1842, l'un des tout premiers hôtels de luxe de la Riviera est inauguré sur lesrives du Léman: l'Hôtel des Trois Couronnes, à Vevey. Gabriel Monnet, son fondateur,est alors loin d'imaginer les soubresauts de l'Histoire, les progrès techniques, larévolution des transports et l'explosion du tourisme que connaîtront les siècles àvenir. Comment son établissement a-t-il réussi à demeurer jusqu'à aujourd'hui l'undes prestigieux fleurons de l'hôtellerie helvétique? Cet ouvrage vous révélera tous lessecrets de sa passionnante histoire.Bienvenue à l'Hôtel des Trois Couronnes!
À l'occasion de sa nouvelle exposition permanente, le Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel interroge ses collections et les fait dialoguer à travers le prisme du mouvement, une notion à la fois individuelle et universelle. Un éclairage inédit et interdisciplinaire est proposé au public par un questionnement pluriel. Quels sont les profils et les motivations des personnes migrantes? Quels rôles jouent les guerres et le négoce international dans les déplacements? Quelle est la nature des biens produits et les stratégies mises en œuvre pour les exporter? Quels sont les liens entre les réseaux commerciaux et la traite négrière? Que cherchent les artistes sous des ciels lointains? Quels obstacles rencontrent les migrants et migrantes dans leur quotidien? Un parcours au fil des petites et grandes histoires où se reflètent mémoire et richesse des destinées.L'ouvrage collectif réunit les textes d'exposition rédigés par les conservatrices et conservateurs du Musée. Il livre une vaste sélection d'objets qui nous saisissent par leur beauté, la maîtrise technique de leur créateur ou leur histoire. Placés dans un contexte mondial, ces objets permettent d'établir des liens avec les enjeux contemporains, comme le débat mémoriel autour du passé colonial de la ville de Neuchâtel. Le questionnement s'étend ici jusqu'à l'espace public et témoigne de la nécessité du Musée de refléter un monde en mutation.
Les liens entre la famille Gagnebin et l'horlogerie sont anciens et remontent au début du 18e siècle. Ils s'amorcent avec l'essor de l'horlogerie dans la région jurassienne et s'intensifient tout au long du siècle des Lumières. Ils assument des visages et des contours différents, que reflètent les trajectoires individuelles présentées par ce volume. Ces biographies sont le résultat de recherches archivistiques menées entre la Suisse et la France.À travers ces artisans, scientifiques, établisseurs ou hommes d'affaires issus de branches différentes de la famille, c'est donc l'histoire de l'industrie horlogère de l'époque qui se donne à lire, ainsi que ses riches dynamiques sociales, culturelles, techniques et économiques.
" Vous êtes une des premières personnes qui ne me demande pas mon âge! " Je lui avoue que je n'ai pas osé. Elle tient à me le dire. " Je suis né en 1926. Faites le calcul. " Elle est ici depuis cinq ans, parfaitement heureuse avec ce qu'elle appelle sa nouvelle famille. Elle aime la musique, le chant, les romans populaires et surtout participer aux animations. Son visage se voile brièvement. " Les autres viennent de partir en excursion. Mais bon, les photos avec vous, c'est bien aussi. "Corcelles, 27 octobre 2021Entre janvier 2019 et mai 2022, Christophe Florian a photographié des pensionnaires de maisons de retraite dans leur environnement singulier. Au départ, il désirait, dans l'esprit d'une " enquête photographique " tout à la fois artistique et sociologique, montrer l'horizon offert par leurs fenêtres. Mais très vite, l'atmosphère propre de chaque chambre et l'univers intime des résident·e·s sont devenus un autre point d'attention, ajoutant à ce travail une dimension plus personnelle.Les légendes des images, rédigées avec l'écrivain Thomas Sandoz, racontent ainsi les rencontres parfois hautes en couleur, souvent poignantes, toujours enrichissantes qui ont modifié en profondeur le regard qu'il portait, par méconnaissance, sur les établissements accueillant nos aîné·e·s.
Avant la Révolution neuchâteloise de 1848, un groupe d'hommes cultivant l'idéal radical préparent en secret l'avènement de la République. Lorsque celle-ci est proclamée, ils sortent de l'ombre et en occupent les fonctions politiques clefs, tout en continuant de se réunir: le Cercle national est né. Pour abriter leurs réunions, ils acquièrent le bâtiment aujourd'hui emblématique situé place Pury. L'immeuble et ses hôtes deviennent pour ainsi dire indissociables, si bien que 175 ans après sa création, le Cercle national occupe toujours ces murs. Ce livre retrace l'histoire de cette symbiose entre une bâtisse qui semble figée dans le temps, mais connaît une nouvelle jeunesse, et l'association qu'elle abrite, qui a beaucoup évolué, tout en cherchant à rester fidèle à la volonté de ses créateurs.
La vie d'un home médicalisé à La Chaux-de-Fonds, de 1915 à nos jours
En 1915 est inauguré à la Chaux-de-Fonds l'asile de la Sombaille. Cet ouvrage nous fait voyager dans l'histoire de cet établissement pour personne âgées, actuellement l'un des plus important du canton de Neuchâtel par sa capacité d'accueil. C'est avant tout, au départ, une histoire où les femmes tiennent le premier rôle, à une époque où elles n'ont pas vraiment la possibilité d'accéder à des postes à responsabilité. C'est leur rendre hommage, ainsi qu'à tout·e·s celles et ceux qui ont oeuvré à la bonne marche et à l'évolution du home et plus globalement de la prise en charge des personnes âgées dans le canton de Neuchâtel.Au départ, La Sombaille est une institution avec une dénomination très péjorative: " asile cantonal pour vieillards du sexe féminin ", qui se mue au fil de l'évolution de notre société en " home médicalisée mixte " dès le milieu des années 1970. Au cours de ce siècle d'existence, on traverse les vicissitudes de deux guerres mondiales, la grippe espagnole, et enfin la pandémie Covid. On mesure à travers l'ouvrage tous les changements de nos habitudes de vie, avec notamment l'acceptation de l'AVS qui améliore sensiblement les conditions des personnes âgées. On découvre également la vie et les activités variées offertes aux résidents et leur évolution, de la TSF à la télévision, les voyages récréatifs à travers notre pays, les changements culinaires, voir spirituels. À l'heure où de nouveaux bâtiments vont être construits afin d'écrire un nouveau chapitre de l'histoire de cette institution centenaire, c'est aussi la question de l'augmentation de l'espérance de vie, qui rime avec médicalisation et thérapies innovantes à prodiguer aux pensionnaires, qui transparaît à travers l'exemple de La Sombaille.
Les chronomètres représentent depuis près de deux siècles l'excellence de l'horlogerie suisse. La définition de ce qu'est une montre de haute précision a toutefois varié au cours du temps, suivant les évolutions technologiques, sociales et industrielles. Il a fallu concilier les idéaux des scientifiques et les besoins des entreprises horlogères, tout en mettant sur pied une coordination à l'échelle internationale. Un consensus s'est établi dans les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, définissant le chronomètre comme un garde-temps ayant subi, avec succès, un certain nombre d'épreuves réalisées par des organismes indépendants. À l'occasion du cinquantième anniversaire du Contrôle officiel suisse des chronomètres (COSC), cet ouvrage revient sur cette histoire et met en lumière les enjeux économiques et sociaux liés à la chronométrie.
Amoureux de la nature et de sa région, La Gruyère, Fabrice Savary aime s'aventurer hors des chemins battus. Sa patience, sa grande faculté de se fondre totalement dans le paysage qui l'entoure, son immense respect pour la vie sauvage lui permettent de rester des heures caché pour capter la meilleure lumière ou encore la meilleure prise de vue.Fabrice Savary nous offre à travers son ouvrage sa passion pour La Gruyère, son château, son patrimoine alpestre, ses montagnes dont les mythiques Gastlosen, sa nature brute et la richesse de sa faune locale.
Logées au 17 de la rue des Arsenaux depuis 2003, les Archives de l'État de Fribourg ont investi les locaux d'une ancienne usine de cartonnage, où se " fabrique " désormais la mémoire de demain.Cet ouvrage revient sur plus de huit siècles d'existence, au cours desquels les Archives ont toujours été proches du pouvoir. Du xiiie siècle à aujourd'hui, malgré quelques infidélités, elles ont toujours formé un tandem symbiotique avec la Chancellerie d'État. Jusqu'au XVIIIe siècle, le même individu exerçait d'ailleurs les fonctions de chancelier et d'archiviste.Si des thématiques récurrentes traversent les décennies, comme l'éternel manque de place, l'aspect humain ressurgit à chaque instant. De riches anecdotes ponctuent l'ensemble de l'ouvrage, qu'elles soient tragiques, comme le suicide d'un archiviste survenu dans le caveau des Archives, ou plus légères, comme la plainte des collaborateurs qui refusaient de paraître au bureau avant 9 heures en raison de la mauvaise luminosité durant les mois d'hiver, rendant impossible la lecture des manuscrits anciens.Construit en deux parties, cet opus aborde, dans un premier temps, l'histoire des Archives et de ses bâtiments, puis, sous forme de biographies, celle des archivistes qui y ont œuvré. Plus qu'un ouvrage dédié à une institution, c'est un livre qui aborde l'histoire d'une ville et d'un canton, et surtout celle d'hommes et de femmes qui ont, durant des siècles, assuré la sauvegarde et la valorisation du patrimoine documentaire fribourgeois.
Jean-François Berger devait avoir huit ans à peine lorsque son père l'a emmené à Paris et qu'ils ont visité le Jeu de Paume. La découverte des tableaux impressionnistes fut décisive, lui donnant à jamais le goût de la peinture et aussi du voyage. Voyages intérieurs ou vers d'autres horizons plus ou moins lointains, souvent ponctués par la magie des peintres.Au fil des années et des rencontres, il s'est imprégné du parfum de la rue et de ses mille et un reflets. Avant de les transposer librement sur la toile dans son atelier où flotte l'odeur enivrante de l'huile de lin mêlée à la térébenthine.Mais que cherche-t-il donc, son pinceau à la main, durant les heures de nuit? Une scène de spectacle? Une ambiance singulière? Un café encore ouvert, animé par le va-et-vient des serveurs? Les silhouettes des passants? Des ombres du passé?Un peu de tout cela, sans doute. Et peut-être aussi la mystérieuse lueur égarée dans l'obscurité.