Rouen, alors la deuxième ville du royaume après Paris, est à la fin du Moyen Âge un centre artistique majeur. Comment aborder cet univers foisonnant ? Il a été choisi de suivre une dynastie de peintres verriers, active entre le milieu du XVe siècle et les années 1530 au cœur des plus importants chantiers de la ville et de toute la Normandie. L'atelier de la famille Barbe, à l'enseigne si parlante de l'Écu de verre, devient ainsi un précieux observatoire, bien situé dans un milieu dont on sent palpiter la chair. Organisation des métiers artistiques, vie de la paroisse Saint-Nicolas-le-Painteur, où résident la plupart des peintres, enlumineurs et peintres verriers de la ville, fonctionnement au quotidien du chantier de la cathédrale peuvent être évoqués à la lumière de l'exploration attentive des archives. Ainsi armé, un regard est jeté sur une production exceptionnellement cohérente entre la fin de l'occupation anglaise et les années 1480. À la génération suivante, on constate avec surprise que la " greffe " posée par le peintre verrier néerlandais Arnoult de Nimègue ne semble pas prendre, dans la mesure où il est absent des prestigieux chantiers du cardinal d'Amboise, Gaillon surtout. Néanmoins, la Normandie s'ouvre largement aux artistes étrangers venus d'horizons divers, principalement nordiques. Avec l'étude de Caroline Blondeau, le milieu rouennais, si riche et avec toutes ses nuances, peut désormais trouver sa juste place dans la vaste histoire de la peinture en France de la fin du Moyen Âge.
Cet ouvrage présente pour la première fois dans sa totalité le patrimoine des verrières de l'Auvergne et du Limousin. Celles-ci sont presque toutes anciennes, comme les chefs-d'œuvre du XIIe et du XIIIe siècle peu connus de Clermont-Ferrand et d'Aubazine. La période privilégiée, où la peinture sur verre occupe au sein des arts monumentaux une place magistrale, est la fin du Moyen Âge : la diversité des brillants vitraux de Moulins et des Saintes-Chapelles auvergnates, d'Eymoutiers et de Limoges constitue une révélation qui contribue à mieux évaluer les richesses dispersées dans les petits sanctuaires ruraux. Corpus Vitrearum
C'est au cours du XIXe siècle que les verrières de Paris acquirent un statut d'œuvre d'art qu'il convenait de protéger. Cet ouvrage explore cette période où s'est jouée la survie d'un patrimoine exceptionnel. Son objectif est de contribuer à l'histoire des vitraux anciens de Paris en documentant les restaurations du XIXe siècle, tout en analysant le rôle des institutions et des hommes qui en eurent la responsabilité et en examinant les doctrines qui ont guidé les prises de décision. L'étude met en valeur le rôle prépondérant de Prosper Lafaye qui eut de 1845 à la fin du siècle le quasi-monopole des travaux, à côté de l'atelier Gsell-Laurent, Joseph Félon ou Édouard Didron. Avec une préface de Brigitte Kurmann-Schwarz.
Cet ouvrage étudie dans le détail les réactions des commanditaires catholiques aux idées de la Réforme luthérienne et calviniste. L'aire géographique choisie est la Haute-Normandie où les vitraux du XVIe siècle abondent ; la période étudiée, celle, riche en événements, qui s'étend de la publication des thèses de Luther à l'édit de Nantes, en passant par l'entrée royale du roi Henri IV à Rouen en 1596.
La Basse-Normandie possède un patrimoine vitré, rescapé de l'intensité des bombardements de 1944, méconnu et insoupçonné à ce jour. Cet ouvrage présente pour la première fois un recensement de près de 400 verrières réparties tant dans les édifices religieux et civils que dans les musées des trois départements du Calvados, de la Manche et de l'Orne. Avec une préface de Philippe Duron. Coédition avec Charles Corlet.
Cet ouvrage propose une étude richement illustrée en couleur de cet édifice, étude qui manquait jusqu'à maintenant. Les soixante-neuf fenêtres de vitraux et notamment les fenêtres hautes du chœur sont des œuvres qui, malgré de profondes restructurations, sont de bons témoins de la production locale des XVe et XVIe siècles. Les fenêtres basses fournissent un bel échantillon de la production nationale de la deuxième moitié du XIXe siècle. Coédition avec la Société archéologique du Finistère.
La Bretagne possède un nombre considérable de verrières réalisées du XIIe au XVIIIe siècle, dans plus de 300 édifices religieux ou civils. Cet ouvrage présente pour la première fois ce riche patrimoine dans sa totalité. On y retrouvera ainsi, à Dol, à Runan, à La Guerche ou à Saint-Léry, des chefs-d'œuvre du Moyen Âge peu connus voire inédits. Des richesses léguées par la Renaissance, on saisira toute la diversité, de Moncontour ou de Champeaux à la brillante production des ateliers de Quimper.