Fondements, histoire et enjeux des recherches sur le cerveau
Nées au XIXe siècle du désir de comprendre l'origine des maladies mentales, les neurosciences se développent en même temps que les innovations technologiques, les instruments de mesure et de visualisation. Une multitude de disciplines travaillent à la connaissance du fonctionnement cérébral par des approches aussi différentes que la recherche moléculaire, la génétique, l'exploration cognitive ou la clinique.Cet ouvrage écrit par deux spécialistes incontestés du domaine de la biologie et de la physiologie a la particularité rare de conjuguer les acquis les plus récents avec le fil historique des recherches depuis le XIXe siècle. Il présente les enjeux actuels des recherches sur le cerveau (connaissances acquises et questionnements en suspens), enjeux considérables pour la société (santé, éducation, apprentissage, vieillissement, …). Des exemples significatifs, des expériences-clés et leurs résultats, accompagnés d'une documentation fournie et précise, montrent l'état des connaissances actuelles de ces recherches, tout en les évaluant et les situant dans un contexte plus large. Cet ouvrage s'adresse à la fois aux spécialistes de tous les secteurs des sciences cognitives, aux historiens des sciences, mais aussi à un très large public. Sa problématique suscitera la curiosité du plus grand nombre par sa très grande actualité, et ses possibles retombées sociales et sociétales.
La psychologie a pour mission de rendre compte des grandes fonctions par lesquelles le système cognitif humain interagit avec son environnement et crée de celui-ci des représentations utilisables dans des conduites adaptées. En reconnaissant le caractère partageable du concept de cognition, la psychologie a joué un rôle essentiel dans la création du courant des sciences cognitives, qui implique toutes les disciplines intéressées par les processus de traitement de l'information et de gestion des connaissances. L'ouvrage passe en revue les fonctions cognitives sur lesquelles des collaborations privilégiées ont été développées avec les autres disciplines cognitives.Après un chapitre introductif analysant la place de la psychologie dans le concert des sciences cognitives, les domaines abordés par les auteurs des neuf chapitres suivants vont de la perception au raisonnement en passant par la sensorimotricité, la cognition spatiale, le traitement de la parole, la compréhension du langage, la mémoire et l'apprentissage, sans omettre le domaine important des émotions.Chaque chapitre présente un tableau des formes de collaboration interdisciplinaires qui se sont illustrées ou qui sont en émergence, principalement avec la linguistique, l'intelligence artificielle et les neurosciences.
A l'âge où les sciences du cerveau et de la cognition apportent de fascinantes révélations sur les fondements matériels de la nature humaine, est-il possible pour la sociologie de continuer à réfléchir en vase clos, hors de l'effervescence scientifique qu'entraînent ces découvertes? Les auteurs qui s'expriment dans cet ouvrage exposent leurs points de vue argumentés sur le lien entre sciences de la cognition et sciences du social et sur les conditions d'élaboration d'une véritable sociologie cognitive. La diversité des perspectives offre un état des lieux passionnant sur une "querelle des disciplines" qui n'a jamais vraiment cessé de hanter la sociologie.
L'archéologie cognitive, vue à travers ses réalisations, se présente aujourd'hui beaucoup plus comme une série de questions disparates qui se posent à la croisée des disciplines que comme une branche ¬particulière de l'archéologie. Elle paraît en fait constituée de deux ensembles à la fois distincts entre eux et largement indépendants des autres sciences. Un premier ensemble s'est constitué autour de la préhistoire et un second ensemble s'est constitué autour de l'utilisation des méthodes¬ statistiques, de l'informatique et des technologies de la communication.
" D'un côté, les sciences cognitives ont pour ambition d'analyser les facultés "supérieures" des êtres vivants. De l'autre, les ordinateurs ont été construits pour effectuer des tâches fastidieuses nécessitant de grandes quantités de calcul. A priori, rien ne destinait donc l'informatique à influencer ou à être influencée par les sciences cognitives. "Faisant appel aux informaticiens et aux spécialistes des différentes disciplines cognitives – neurosciences, linguistique, psychologie, etc. –, cet ouvrage interroge la variété des points de rencontre entre leurs problématiques respectives tout au long du xxe siècle. Il rappelle par exemple que l'informatique a montré la difficulté insoupçonnée de tâches qui nous paraissent simples et la simplicité de tâches qui nous semblaient complexes et a posé, dès lors, la question de l'efficacité du comportement humain. Il analyse aussi la façon dont des notions habituellement étudiées par les sciences cognitives – la perception, le langage et l'intelligence, la rationalité mais aussi la mémoire, l'apprentissage, la représentation ou la connaissance – ont changé de contenu à partir du moment où l'informatique s'est essayée à les modéliser.Riche de ces apports pluridisciplinaires, cet ouvrage nous invite à réfléchir à la façon dont les technologies de l'information modifient l'expérience humaine, affectent nos façons de voir, de raisonner, de mémoriser, voire augmentent le champ de notre expérience.
Depuis ses origines, l'économie est définie au sens large comme la discipline qui étudie les processus de coordination entre les actions d'un certain nombre d'acteurs supposés rationnels.Apparue dans la dernière décennie, l'économie cognitive a pour objet plus spécifique d'étudier les croyances et les raisonnements des acteurs placés dans un contexte d'interaction dynamique. Au niveau individuel, elle entre dans la boîte noire du cerveau humain pour examiner comment les acteurs s'appuient sur les informations qu'ils reçoivent pour réviser leurs croyances, adapter leurs préférences et délibérer en combinant ces deux éléments. Au niveau collectif, elle précise les raisons et les modalités des processus de diffusion d'information entre les acteurs, qui sont susceptibles d'aboutir asymptotiquement à une homogénéisation des croyances et à une compatibilité des actions.L'économie cognitive se développe simultanément aux deux niveaux de spécification habituels considérés par la théorie économique. Dans la théorie des jeux, des acteurs indifférenciés, pourvus de préférences et de croyances génériques, interagissent de façon stratégique à travers des actions quelconques, sans médiation d'institutions extérieures. Dans la théorie des échanges, les acteurs sont des producteurs et des consommateurs de biens, dotés de croyances et de préférences plus spécifiques, et interagissent par l'intermédiaire d'institutions, l'institution centrale étant le marché qui coordonne les agents par des prix.Ce sont les théories de la communications et du raisonnement interactif entre acteurs présents dans ces jeux et échanges que cet ouvrage propose de décrire et d'expliquer.
Les singes s'épouillent, les araignées tissent, les lionnes chassent, les oiseaux chantent et les castors bâtissent. Les activités des animaux ont toujours beaucoup intéressé les biologistes et les psychologues. Mais l'étude des interactions de l'animal avec son milieu ne peut pas s'arrêter là : il faut aussi prendre en compte la perception que cet animal se fait des situations rencontrées ainsi que les émotions qu'il éprouve à leur sujet. Force est de constater que l'étude des comportements a souvent été privilégiée, au détriment d'aspects fonctionnels, qui sont, certes, plus difficiles à objectiver. L'étude de ces questions est essentielle pour mieux comprendre l'animal. L'ouvrage, très fourni en exemples, très détaillé et très précis, offre la possibilité de faire le point sur le champ de l'éthologie cognitive, mais aussi et surtout sur son étendue et sur ses influences.
L'ouvrage présente les problématiques théoriques, les recherches actuelles et les acquis de la linguistique cognitive. La première partie est consacrée à un panorama des principaux courants contemporains, qui se réclament de deux grands paradigmes théoriques : le paradigme classique du cognitivisme (appelé paradigme computo-représentationnel symbolique), qui a été adopté par les "grammaires formelles", et notamment par la grammaire chomskienne et un paradigme alternatif encore en émergence (parfois appelé paradigmeconstructiviste), représenté principalement par les "grammaires cognitives", mais auquel se rattachent également certains tenants de la linguistique fonctionnaliste, ainsi que des approches typologiques et diachroniques des langues. La seconde partie est consacrée aux interactions entre la linguistique cognitive et d'autres disciplines des sciences cognitives abordant le langage non plus à partir de l'étude spécifique de la structure et du fonctionnement des langues, mais en tant que faculté supérieure de l'espèce humaine mise en œuvre par des sujets, donnant lieu à l'activation de certaines zones du cerveau, et susceptible d'être simulée sur ordinateur. Signe incontestable de jeunesse, ce foisonnement des approches témoigne de la vigueur de la réflexion dans un domaine complexe - celui des liens entre la diversité des langues et la faculté de langage, et de leur inscription dans l'architecture et le fonctionnement de l'esprit et du cerveau - où nombre de questions demeurent encore sans réponse, voire même informulées.