Identités, répertoires d'actions et politique de l'asile, 1939-1994
Fondé au début de la Seconde Guerre mondiale au sein des mouvements de jeunesse protestants, le Comité inter-mouvements auprès des évacués, devenu Cimade – service oecuménique d'entraide, s'est imposé, en soixante-dix ans d'histoire, comme l'une des principales associations françaises intervenant auprès des migrants et des réfugiés. L'inventaire et l'ouverture de ses archives, déposées à la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine en 2007, ont ouvert la voie à de nouvelles recherches et conduit à l'organisation en 2010 d'un colloque centré sur le refuge à l'origine de cet ouvrage collectif. Cette première plongée dans les archives interroge l'identité de la Cimade et son évolution, entre engagement, ancrage au sein du protestantisme, rapport au politique et intervention dans le champ public. Elle permet aussi d'investir les questionnements actuels sur le monde associatif militant et sur la politique de l'asile, des années fondatrices de la Seconde Guerre mondiale à la " crise de l'asile " de la décennie 1990.
Longtemps méconnue, la photographie soviétique reste encore prisonnière de préjugés tenaces. Pour beaucoup, elle s'inscrit dans deux pôles bien identifiés : la photographie dite de propagande supposée dénuée d'intérêt, et l'avant-garde des années 1920 incarnée par Rodtchenko.Ces considérations abruptes doivent être largement nuancées. Bien que fortement contrôlée, la photographie soviétique qui a été préservée dans les archives et dans la presse illustrée offre une diversité comparable à celle des autres pays. Une observation attentive, une étude des différents thèmes abordés ainsi qu'une analyse des nombreux débats qu'elle a suscités permettent une compréhension plus fine des réalités de l'URSS et un regard nouveau sur l'histoire de la photographie.Saisir les évolutions et mettre les événements en perspective, tel est le sens de cette recherche menée sur une longue période allant de 1917 à 1945.