Désirant relier les acteurs et les commentateurs de la vie artistique du monde, ce volume montre les divers degrés synergiques qui animent les sommets d'une triangulation conceptuelle (musiques, mondialisation et sociétés). Ressortissant de l'ici et de l'ailleurs, de l'art savant et de la musique populaire, du politique et du religieux, du localisme et de la globalisation, les articles cosmopolites qui le composent traitent, chacun à sa manière, du sens et des enjeux inhérents aux différentes expressions musicales des cents dernières années.Entre création et transmission, métissage des populations et réseaux de diffusion planétaire, partage artistique et lien social, néocolonisation et mondialisation, ce livre tente de démontrer que le monde des musiques reste un vecteur primordial de la médiatisation culturelle. Les thèmes abordés vont des jeux chantés pour enfants au Festival mondial des arts nègres, du tout-monde de Glissant à la world music africaine, des partitions " contemporaines " (de Schoenberg à Stockhausen) au black metal, de la musique japonaise pour koto à celle des peuples Wayapi et pahoins, etc. Loin d'une vision idéalisée reflétant peu ou prou les grâces d'Érato, cet ensemble de textes suggère finalement qu'en raison des reflets émanant des objets et des sujets qui l'actualisent, la musique porte, aux temps de la mondialisation de ce premier quart de XXIe siècle, les maux et les espoirs de son époque.
De qui les cultures (et leurs objets témoins) sont-elles " la propriété "? La réponse n'est pas simplement économique, juridique, ou muséographique, elle engage l'histoire humaine. Ce volume aborde les débats contemporains sur la question des restitutions d'œuvres d'art et objets témoins de culture, et sur la notion de musée, comme gage " désidéologisé " c'est-à-dire " décolonisé " de conservation des patrimoines. Il ne concerne pas seulement les relations entre l'Afrique et la France, mais l'ensemble des cultures mondiales. On y trouve ainsi un témoignage sur la restitution d'un bien hopi, on y voyage de la Nouvelle-Zélande aux Amériques, en passant par le Cameroun, le Sénégal, le Bénin, le musée du quai Branly, la Normandie et l'île de Pâques.
Les liens entre l'Afrique et l'Asie sont au cœur même de la globalisation. En appréhender toute la complexité demande une étude menée à partir de points de vue divers, tant au présent que sur les moyen et long termes. Une attention particulière portée à la culture – aux arts, au sens large – est capitale. Centrés sur le travail de plasticiens et de performeurs, sur l'urbanisme, la littérature et la spiritualité, les essais collectés dans cet ouvrage en appellent à une palette de disciplines: histoire et histoire de l'art, anthropologie, sociologie, géographie, architecture, littérature comparée, visual et culture studies. Ensemble, ils constituent un réseau de regards croisés sur un sujet dont aucune réflexion sérieuse sur la globalisation ne peut aujourd'hui faire l'économie.
Quels arts, pour quelles Afriques ? Il s'avère difficile aujourd'hui de cerner les contours d'une création plastique et d'une culture africaines, dont le contexte, celui de la mondialisation des échanges, ne cesse d'évoluer : évolutions esthétiques, évolution des marchés culturels pris dans un main stream technologique dominé par les produits anglo-saxons, évolution des relations politiques entre le Nord et le Sud, avec l'impossible dissolution d'une " France-Afrique " décriée par tous. Si les relations économico-politiques actuelles sont vivement remises en question dans la partie introductive, qui tente de définir une nouvelle anthropologie, l'anthropologie solidaire, ce sont les arts, les produits culturels et les réflexions sur les arts d'Afrique qui constituent le cœur de cet ouvrage. Ils sont le prisme à travers lequel la question des violences et des solidarités émergentes de l'Afrique dans le monde est abordée. Ni impartial, ni exhaustif, il donne au lecteur un faisceau de regards, d'analyses inédites et d'images fortes, qui alimenteront, sans dogmatisme, son désir d'Afrique.