Dans La fin du village, Jean-Pierre Le Goff identifie, entre les années 1960 et 1980, un point de bascule à partir duquel la collectivité villageoise en France est devenue " un espace dépourvu d'un avenir commun ". Les substituts technologiques et la montée de l'individualisme ont remplacé les relations interpersonnelles, et entraîné la fin du sentiment d'appartenance à la commune. Le village landais de Saubusse synthétise à sa manière les évolutions problématiques du monde rural.Le présent ouvrage, constitué d'entretiens, prend à contrepied la raréfaction grandissante de la parole et de l'échange qui marque notre époque. Comment comprendre l'absence grandissante de lien social pour concevoir les fondements d'un nouveau vivre-ensemble dans la ruralité? Quel héritage sera légué aux générations futures? Dans une France " fragmentée " (Jérôme Fourquet), ce recueil de témoignages est une invitation adressée aux contemporains à mieux connaître leur territoire, et à en devenir les acteurs responsables. Au fil de leurs narrations, les anciens de Saubusse évoquent leur vie, leur engagement, et le souvenir de leurs parents et grands-parents à travers le xxe siècle. Sources de réflexion, de savoir et de sagesse, ces récits mettent en lumière les liens qui unissent chaque individu à l'avenir de son village.
L'ambition de cet ouvrage est de mettre au jour et d'analyser les formes multiples de cette culture du temps court qui gagne les sphères publique, politique, managériale, artistique… Son approche originale impose un premier constat. Si la précarité tend à apparaître comme un fait social total qui impacte à toutes les échelles et sous de multiples formes l'ensemble des pratiques sociales, l'approche communicationnelle révèle une face inédite de la précarité, celle de l'expérience sensible et collective, plurielle et paradoxale. Ce voyage au coeur de la précarité nous donne à voir de l'intérieur une dynamique sociale qui se comprend et s'analyse à travers des processus de mise en relation des êtres, des instruments, des techniques et des pouvoirs. La précarité est ici présentée du point de vue des sciences de la communication selon deux axes en étroite interaction: les fi gures de la précarité et la critique de la précarité.
Mutations urbaines des stations de montagne. Un regard pyrénéen
Cet ouvrage traite (dans les Pyrénées) d'un thème concret qui n'a fait l'objet que de très rares publications (et seulement dans les Alpes): les stations de tourisme en montagne, et notamment celles de sports d'hiver, cet " ailleurs compensatoire " de la société urbaine.En France, plus de 380 stations ont participé au renouvellement de l'image de la montagne dont l'ouverture au tourisme au début du XXe siècle avait accru la notoriété. L'aménagement urbain y a produit des hébergements et des équipements de sports de loisirs fonctionnels certes, mais valorisant en général peu le décor, l'identité des lieux, le renom, l'attrait de la montagne et de ses sociétés. L'ouvrage porte un regard pyrénéen (inédit) illustré sur les principales facettes de cette histoire urbaine qui a produit des " archipels d'altitude ", créées ex nihilo. Il interroge l'avenir de cette architecture, de leur parc immobilier, de leur insertion dans le paysage et s'attarde sur les attentes et les représentations actuelles qu'en ont leurs usagers et leurs gestionnaires.
Colloque organisé par l'I.U.T. Michel de Montaigne, département carrières sociales, université de Bordeaux III, 5 et 6 févr. 2001
Les rapports entre pouvoirs publics et citoyens associés sont en débat depuis que la loi relative au contrat d'association existe, depuis plus d'un siècle maintenant. Le centième anniversaire de cette loi a été une opportunité pour réaffirmer la place essentielle de cette liberté publique dans le fonctionnement de la démocratie. L'ouvrage donne la parole à des chercheurs, des responsables associatifs, des praticiens pour qu'ils présentent leurs interrogations, leurs inquiétudes, leurs espérances et leurs analyses sur les évolutions prévisibles de ces instruments privilégiés de citoyenneté.