Noirs et Blancs, commerçants et fonctionnaires dans l'Oubangui du début du siècle
Peu désireux d'administrer, incapable d'investir mais soucieux de l'équilibre de ses comptes, le gouvernement français a confié, au tournant du siècle, les responsabilités quotidiennes de ses nouveaux territoires oubanguiens à des compagnies concessionnaires. C'est ce visage d'une colonisation si particulière qui est montré dans le livre.
L'ouvrage est le premier de son espèce consacré à l'inventaire exhaustif et documenté des cartes et plans concernant un État de l'Afrique contemporaine.
Les poètes des royaumes du Haut-Oubangui chantaient jadis les horreurs d'une invasion venue "des sources", autrement dit de l'actuel Soudan. Ce petit livre cherche à retracer les événements qui ont inspiré ces chants. Recourant d'abord aux récits des anciens, en les analysant selon les usages et les règles qui leur sont propres ; les confrontant ensuite aux écrits des "Arabes" et des "Francs" qui les ont plus tard consignés.
Il s'agit d'un travail de géographe soucieux de retrouver l'état antérieur d'un pays que l'époque coloniale a ensuite défini par ses frontières, ses routes, ses villes.
La sorcellerie, idéologie de la lutte sociale sur le plateau kukuya
Trois enfants ont péri en peu d'années. Qui les a tués ? Accusations et contre-accusations se succèdent longuement pour découvrir leur "sorcier". Un devin supérieur révèle enfin son identité. Reste à en accomplir le dévoilement public.
"Les sociétés archaïques" les plus différentes à travers le monde conceptualisent d'une façon identique les rites d'initiation. Cette identité est particulièrement nette dans le passage à l'âge d'homme des garçons et des filles. Dans un grand nombre de sociétés en effet, pour passer à l'âge adulte, il faut tuer l'enfance. Durant quatre années, l'auteur a vécu au contact des garçons et des filles Gbàyá Kàrà et les a observés. Ce sont ces observations des rites et des individus manipulés par eux, et ainsi mis en place dans leur société qu'il décrit dans ce travail.
L'ouvrage permet de faire utilement le point des connaissances actuelles dans le domaine de la préhistoire pour un secteur de l'Afrique centrale où, jusqu'en 1966, l'on ne connaissait pratiquement rien, personne n'y ayant jamais effectué de recherches.
Les hommes doivent d'abord créer les conditions matérielles de leur existence. Cette exigence est particulièrement impérative pour les sociétés africaines en général et la société Gbeya en particulier. Notre hypothèse est que la notion de travail permet de situer, d'interpréter et finalement de comprendre un niveau de la réalité essentiel à la vie de toute une société. Le projet de l'auteur consistait donc à aborder l'étude anthropologique des "villages-lignages" Gbeya sous l'angle du travail.