L'école va mal et les rapports entre l'état et l'enseignement privé ne satisfont personne.Tout nouveau président de la République, qu'il ait pour programme en 1974 de faire évoluer la société ou en 1981 de changer la vie, a l'ambition de trouver une solution.Si le poids de l'histoire est un handicap, les attentes des parents, les pratiques ont évolué.Cette volonté politique rencontre ainsi des convergences, suscite des écoutes, mais se heurte à de nombreuses résistances.L'évolution et la permanence sont les deux fils conducteurs de cette étude de la question scolaire entre 1974 et 1984.

A vingt kilomètres de Paris, la Vallée de Montmorency n'est plus à la fin du XXe siècle qu'une immense banlieue. Elle était au XVIIIe siècle un semis de villages de vignerons. Au travers de deux siècles de mutations et de secousses, de la Révolution française à l'industrialisation, le sentiment d'appartenir à une communauté villageoise y a imprégné les mentalités et les comportements ; il est, dans ce récit, le facteur essentiel d'explication des attitudes religieuses, politiques, sociales.

La carrière de Charles Jonnart, parlementaire, haut fonctionnaire, ambassadeur, débute au milieu des années 1980, pour se terminer à la fin des années 1920. Sa biographie, révélatrice d'une culture politique, permet de mettre à jour les structures, les réseaux, les stratégies, dans le monde de la " belle " IIIe République. Elle atteste aussi, d'une manière significative, les contradictions d'une conscience républicaine, entre conservation et progrès, entre autorité et liberté.

Plus qu'une simple narration, Une Vie Errante, est un témoignage de qualité, qui associe en un même recueil exil et engagement. C'est le récit d'une vie d'émigrant polonais, d'un fils de paysan pauvre de Galicie qui quitta sa terre en quête d'un sort meilleur, d'un ouvrier devenu mineur au coeur du bassin houiller du Nord/Pas-de-Calais, d'une enfant analphabète devenu militant syndical dans la France du début du siècle, et qui gravira rapidement les échelons jusqu'au poste de permanent de la C.G.T.U. auprès de la main-d'oeuvre étrangère. Homme de conviction et de combat, Thomas Olzanski, figure atypique de l'immigration polonaise, sera de toutes les luttes du monde minier de l'entre-deux-guerres; et il faudra la volonté délibérée des pouvoirs publics et un procès retentissant pour interrompre le parcours français de cet agitateur d'exception; déchu de la nationalité française qu'il avait acquise, il sera expulsé à la veille du Front Populaire. Ces Mémoires ont un parfum qui peut, pafois, nous sembler quelque peu émoussé par le temps et l'écroulement des grandes idéologies de ce siècle, balayées par ce qu'on nomme communément "le vent de l'Histoire". Cet ouvrage n'en reste pas moins un document de valeur, l'un des rares témoignages écrits sur la vie de la communauté polonaise en France dans le premier demi-siècle. C'est une pièce d'une richesse peu courante pour l'historien qui, à la lumière de sources archivistiques, peut le soumettre à la critque et éclairer ainsi d'un jour nouveau et peu connu l'histoire politique et sociale de l'immigration polonaise en France dans l'entre-deux-guerre.

Livre inscrit au programme ReLire.Halluin, aujourd'hui, une ville sans histoire. Halluin la Rouge, entre les deux guerre, une ville dans l'Histoire. Vingt années d'une formidable épopée révolutionnaire pendant lesquelles une petite ville frontalière du département du Nord deviendra "la Ville SAinte du Communisme", "la citadelle assiégée". Comment expliquer la conquête brutale par le PC en 1920 d'une commune jusque là conservatrice? Une des clés de l'aventure des tisserands d'Halluin la Rouge ne résiderait-elle pas dans la nature du communisme local? Il nous est apparu que le parti communiste halluinois liait son destin et sa légitimité à la défense d'un sentiment d'appartenance au terroir communal. Dirigeants et militants se sentiraient investis du pouvoir et du devoir de refaire le groupe, de forger une image positive de la communauté. Cette parenthèse communiste correspond à un moment historique du développement démographique, politique, économique, d'Halluin, qui contraint ou invite le Parti à répondre à certaines demandes sociales. Halluin la Rouge serait donc l'histoire d'une rencontre entre une société locale en crise et un mouvement politique producteur d'un discours d'auto-définition.Ordonnateur festif, militant syndical, historien nostalgique, porte-parole des Flamands de la seconde et troisième générations, tels furent les rôles principaux qu'accepta de jouer ce communisme colporteur d'identité.

Depuis 1974, les élections générales ne dégagent plus une nette majorité, comme autrefois, à la Chambre des Communes, et la montée des tiers-partis - partis nationalistes écossais et gallois, parti libéral - remet en cause la suprématie traditionnelle des conservateurs et des travaillistes. Sous la direction de Monica Charlot, une équipe de spécialistes étudie les manifestations et tente d'apprécier la profondeur de la crise politique britannique actuelle. A travers ces Elections de crise, ce sont les changements sociologiques, dans l'électorat britannique, l'évolution du personnel parlementaire des trois principaux partis, le drame irlandais et quelques réactions typiques de la presse d'outre-Manche qui sont passé au crible de l'analyse scientifique, avec toutes les ressources de l'ordinateur et de la science politique moderne. A y regarder d'aussi près, la crise est peut-être moins durable qu'on ne le dit. 

Le second colloque interdisciplinaire organisé à Lille par le CIRSH a discuté 17 rapports scientifiques, établis tant par des universitaires que des praticiens venant de divers pays européens, sur le thème de la prise de décision. L'ambition du colloque a été d'étudier et d'éclairer la manière dont s'articulent ou se combinent les actions conjointes de plusieurs centres de décision dans l'élaboration des décisions économiques d'une certaine ampleur. L'étude des différentes combinaisons possibles de décideurs (à différents niveaux géographiques : Région, Nation, Europe) a été abordée dans deux optiques différentes, l'une descriptive et explicative, l'autre normative, en privilégiant l'aspect budgétaire comme élément fédérateur des communications présentées.

Dans l'abondante bibliographie relative à la Géographie électorale, il n'existe aucun atlas régional véritable. Ce présent ouvrage s'efforce de combler une lacune en rassemblant une documentation de base et espère faciliter ainsi les recherches ultérieures sur la vie politique de la région du Nord. En donnant à leur étude un abord facile, sans renoncer à la rigueur scientifique nécessaire, les auteurs ont voulu développer l'information de tous ceux qui veulent connaître le milieu politique de leur région. L'étude des phénomènes électoraux dans la Région du Nord ne paraît pas seulement indispensable pour comprendre l'histoire régionale: elle est aussi un élément essentiel de l'histoire nationale sous les IV et Vèmes Républiques. La fluctuation des tendances politiques régionales traduit souvent l'évolution des courants nationaux. Elle n'en présente pas moins des originalités qui aident à comprendre les positions des fédérations départementales dont on connaît la puissance au sein du PC, du parti socialiste, du MRP ou de l'UDR. La forte structuration des partis politiques, la longue influence du facteur religieux, la puissance et la permanence de l'électorat gaulliste, l'importance du soutien accordé aux forces de gauche par une classe ouvrière plus nombreuse qu'ailleurs, l'évolution rapide vers la bipolarisation qui en est le résultat, justifient la publication de cet ouvrage sur la région du Nord. Cet ATLAS a été réalisé par une équipe multidisciplinaire associant historiens, juristes, géographes et cartographes des trois universités lilloises.