Les déportées de répression dans les camps nazis 1940-1945
À l'occasion du 70e anniversaire de la libération des camps de concentration nazis, La contemporaine-BDIC et l'université Paris Nanterre organisaient en décembre 2015 le premier colloque consacré à l'étude des femmes déportées par mesure de répression depuis la France vers l'Allemagne. Associant témoins, chercheurs et archivistes, cet évènement permettait de faire le point sur les recherches déjà entreprises, souvent par les associations de rescapées, puis par les fondations mémorielles. À la lumière des recherches récentes, fondées sur l'exploitation de ressources inédites, dont les archives de l'Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR) conservées à La contemporaine, de nouvelles pistes de réflexion sont apparues.Femmes en déportation met en lumière les différences de parcours des déportées et internées, la pluralité des causes de leur engagement dans la Résistance et les conditions particulières de la réinsertion des rescapées après-guerre. Chacune des contributions montre la nécessité d'appréhender la déportation féminine du point de vue de l'histoire des femmes et révèle l'apport indispensable d'une telle approche à la compréhension de cette période.
Face à la diffusion internationale de la propagande photographique ennemie, la France met en place au printemps 1915 la Section photographique de l'armée (SPA). Destinée à contrer l'action allemande auprès des pays neutres, elle a pour objectif également de documenter les destructions et de constituer des archives sur tous les aspects de la guerre.L'analyse de son fonctionnement permet de comprendre le métier de reporter-militaire ainsi que les conditions de production des photographies sur le front, leur traitement en laboratoire, la rédaction des légendes, le passage par la censure, l'archivage et la diffusion.Les photographies de la SPA sont conservées en partie à la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine dont elles constituent un des fonds les plus riches et les plus intéressants.L'ouvrage d'Hélène Guillot, issu de sa thèse, apporte un éclairage essentiel pour comprendre comment une des sources majeures de l'histoire de la Première Guerre mondiale a été constituée, d'un point de vue institutionnel, mais aussi du point de vue des hommes, envoyés sur le front en soldats de la mémoire.