Rumeurs, formules de politesse, contes, poèmes, slogans, blagues, ...tant de mots traversent l'espace de la vie quotidienne, mots qui existent en dehors des discours officiels, mots échangés entre semblables, proches ou étrangers, mots de la rue et du marché. Paroles publiques...Quel rôle ces paroles floues et éphémères jouent-elles dans les lieux publics des villes du Maghreb et du Machrek? Que peuvent-elles nous apprendre sur les subtils changements dans les rapports sociaux, dans les hiérarchies dans les manières de s'identifier et d'identifier sa communauté? Comment expriment-elles la contestation ou la conformité, l'appartenance ou la différenciation, que réclament-elles et que renient-elle?Sociologues et politologues, littéraires et linguistes croisent ici leurs points de vue pour mieux saisir la diversité des processus par lesquels les acteurs - individus et groupes sociaux - au Maghreb et au Machrek retravaillent, ré-élaborent constamment et conflictuellemnt les codes, les normes et les valeurs qui donnent sens au "vivre ensemble" dans leurs sociétés.
Dans le monde arabe, les difficultés économiques et sociales grandissantes provoquées par les politiques de libéralisation économique et la montée des courants islamiques qui en sont pour une large part la conséquence, se traduisent dramatiquement dans le champ de la santé. La revendication du droit à la santé s'est aujourd'hui généralisée.Aborder la question de la santé et de la médecine met en jeu toutes les dimensions du social et doit mobiliser toutes les disciplines des sciences sociales, si on veut la comprendre comme un phénomène total, dans l'ensemble de ses aspects historiques, culturels, sociaux, politiques, et économiques.
Cet ouvrage sur le secteur privé du textile à Alep apporte des élémentspour mieux comprendre le fonctionnement d'une économie où l'État aattribué un rôle dominant au secteur public depuis plusieurs décennies.Cette étude, en combinant les approches de la géographie urbaine, de lasociologie et de la micro-économie, dépasse largement la connaissanced'un secteur économique pour produire l'image d'une ville et des réseauxsocio‑économiques, quasi-culturels, qui permettent le maintien d'unsecteur privé relativement prospère malgré la socialisation et l'étatisationde l'économie.