Fouilles dans les nécropoles de Kition (2012-2014)
Les nécropoles de l'ancienne Kition (sous la ville moderne de Larnaca) ont fait l'objet de nombreuses fouilles depuis le XIXe siècle : aux recherches d'antiquités ont succédé des fouilles d'urgence, sans qu'aucune exploration toutefois n'ait pu se faire de façon programmée, avec les méthodes de l'analyse stratigraphique et anthropologique. Entre 2012 et 2014, la mission archéologique de Kition a conduit des fouilles systématiques dans une des nécropoles de l'âge du Fer de la ville, au lieu-dit Pervolia. Programmée dans le cadre d'une étude générale de la topographie urbaine à l'âge du Fer, cette fouille a permis de conduire une étude exhaustive, à la fois à l'échelle du site (occupation diachronique de l'espace) et à celle de la tombe (architecture, cycle d'utilisation, pratiques funéraires). Les résultats de ces travaux occupent la majeure partie de ce volume, que complètent la publication du matériel de tombes découvertes lors de fouilles plus anciennes sur le même site et celle des fouilles d'urgence réalisées par le département des Antiquités de Chypre en 2012 dans une autre nécropole de la ville, au lieu-dit Tourapi.Le volume est dirigé par Anna Cannavò, Sabine Fourrier et Alexandre Rabot, en collaboration avec Anna Satraki pour la publication des fouilles de Kition-Tourapi. Plusieurs spécialistes ont bien voulu apporter leur concours: Fabien Belhaoues, Rémi Corbineau, Nathalie Delhopital, Nathalia Denninger, Lluis Garcia Petit, Armelle Gardeisen, Anna Georgiadou, Evangéline Markou, Maria A. Socratous et Prisca Vareilles.Les archives scientifiques de la fouille de la mission à Kition-Pervolia sont consultables en libre accès sur le portail chypre.mom.fr, développé par Bruno Morandière (MOM).
Reassessing chronology in prehistoric Greece and Bulgaria, 5000-3000 cal BC
Ce volume présente les résultats d'un programme de recherche pluridisciplinaire ("Balkans 4000") financé par l'Agence Nationale de la Recherche (ANR) et coordonné par l'éditrice entre 2007 et 2011, lorsqu'elle était membre de la Maison de l'Orient et de la Méditerranée (laboratoire Archéologie et Archéométrie). Les 192 nouvelles datations 14C, produites dans les laboratoires de Lyon, Saclay et Athènes (Demokritos) à partir d'échantillons venant de 34 sites en Grèce et en Bulgarie, couvrent la période s'étendant de la fin du VIe au début du IIIe millénaire av. J.-C. Ces datations éclairent l'évolution du peuplement durant les dernières phases du Néolithique, et plus particulièrement la transition vers l'âge du Bronze durant "l'obscur" IVe millénaire.Trente et un chercheurs, archéologues et spécialistes des datations 14C, signent les contributions rassemblées dans ce volume.
La Syrie romaine. Permanences et transferts culturels
Cet ouvrage collectif rassemble des contributions qui clôturaient un programme financé par l'Agence Nationale de la Recherche et intitulé " Communication et échanges culturels dans la Syrie du Nord romaine ".Un de ses principaux objets d'étude était les résultats des fouilles menées depuis 1995 à Séleucie de l'Euphrate – Zeugma, en les replaçant dans leur contexte régional.En exploitant les données apportées par les travaux récents, ont été abordés les problèmes des échanges culturels et de la communication entre les populations syriennes et le conquérant romain.L'originalité de la démarche était d'associer une approche traditionnelle fondée sur l'écrit à une documentation archéologique qui comprenait aussi le matériel plus modeste – céramiques, verre, scories, voire restes fauniques ou pollens. Ces données nouvelles apportent de nombreuses informations sur le cadre matériel de vie et les gestes quotidiens des populations dans des domaines et sur une échelle que les textes n'évoquent quasiment jamais. Archéologues tout comme philologues et historiens présentent aussi bien les résultats de fouilles – en mettant l'accent sur les témoignages de ces échanges culturels et sur les éventuelles continuités ou ruptures, et les nouvelles perspectives d'interprétation des vestiges – que des textes qui permettent de saisir les réactions et les sentiments des populations à l'égard des Romains pendant les quatre premiers siècles de notre ère.
Cet ouvrage constitue la publication monographique des objets issus des fouilles franco-turques de Zeugma, c'est-à-dire toutes les trouvailles mobilières à l'exclusion de la vaisselle en terre cuite, des monnaies et des empreintes de sceaux, étudiées par ailleurs. Il regroupe 1 669 objets de toutes tailles, de matériaux et de dates diverses, allant de perles minuscules jusqu'à un avant-train de char… Cet ouvrage touche donc tous les domaines de la vie quotidienne à Zeugma, et en révèle des aspects par ailleurs méconnus ou difficiles à documenter. Car les objets parlent. Analysés dans leur contexte – celui d'une ville-frontière romaine, et parfois celui des maisons où ils étaient utilisés –, identifiés, interprétés, replacés dans un ensemble culturel plus large, ils nous mettent en contact direct avec les habitants de Zeugma, nous plongeant notamment dans les dernières heures de la ville quand, en 253 de notre ère, les habitants durent fuir devant les troupes sassanides de Shapur Ier. La ville fut pillée, et si elle retrouva ensuite une partie de sa population, elle ne retrouva pas la place qu'elle occupait autrefois dans l'administration de la Syrie romaine. Sont évoqués ici, tour à tour, à partir de séries abondantes et souvent exceptionnelles, la parure, le vêtement et la toilette des habitant(e)s; l'équipement domestique de la maison et de ses aménagements, notamment le mobilier; les activités diverses, allant de la cuisine aux jeux d'enfants, sans oublier les découvertes spectaculaires d'armement romain, abandonné par les vigiles qui assuraient la sécurité d'un important personnage de la cité. Dans leur diversité, les objets de Zeugma ouvrent une fenêtre sur l'intimité des habitants, romains et orientaux, d'une ville antique des bords de l'Euphrate au début de notre ère.
Les fouilles françaises effectuées à Zeugma entre 1996 et 2000, sous la direction de Catherine Abadie-Reynal, ont fourni un lot de plus de 850 monnaies dans les niveaux stratigraphiques de la dizaine de sites fouilles.Cet ouvrage propose un catalogue de ces monnaies dont la chronologie s'étend de la période hellénistique à la période byzantine, avec une majorité de numéraire frappé sous l'Empire romain, notamment entre le IIIe et le Ve siècle.Ce catalogue s'accompagne de l'étude chronologique et stratigraphique de ces lots ainsi que d'observations plus spécifiques concernant les monnaies provinciales romaines. Le parallèle entre les données numismatiques et certaines sources littéraires antiques permet également de proposer quelques hypothèses concernant la présence de certaines monnaies de provenance lointaine ainsi que les phases d'abandon brutal.
Fouilles de l'habitat (2), la maison des Synaristôsai - Nouvelles inscriptions
Cette publication présente une des maisons mises au jour juste avant que le site de Zeugma ne soit immergé par un lac de barrage sur l'Euphrate. La maison des Synaristôsai, qui porte le nom d'une pièce perdue de Ménandre, sujet de sa mosaïque la plus élaborée, fournit un nouvel exemple de ces étonnantes maisons luxueuses aux confins de l'Empire romain. Ce chantier permet aussi de suivre la très progressive mise en place d'une domus et comment l'on passe en un siècle, d'une nécropole, à un habitat périurbain, puis à un habitat plus élaboré, d'abord peut-être de type grec, à péristyle, avant d'adopter une organisation plus complexe, mieux adaptée à la vie sociale de l'époque romaine. Les fouilles de cette terrasse, occupée pendant environ mille ans, fournissent également des données nouvelles sur l'évolution de l'habitat au cours de la période protobyzantine et le lent processus d'abandon du site à la fin de l'Antiquité.Les inscriptions réunies dans ce livre proviennent dans leur grande majorité des nécropoles de Zeugma et apportent de nouveaux témoignages sur l'onomastique régionale à l'époque romaine. Elles ont découvertes lors des prospections menées entre 1996 et 2000, pendant les travaux de la mission de Zeugma-Moyenne Vallée de l'Euphrate.
Étude archéologique d'un hameau de Qinnasrin (Syrie du Nord, VIIe-XIIe siècles)
Ce volume présente les premiers résultats des travaux de la mission archéologique syro-française de Qinnasrin, effectués sur le site d'al-Hadir (Syrie, région d'Alep), grâce aux financements de la commission des fouilles du Ministère des Affaires Étrangères et Européennes et du laboratoire " Islam Médiéval " de l'UMR Orient & Méditerranée.Al-Hadir a été, dès le VIIe siècle, un hameau dépendant de la ville de Qinnasrin, chef-lieu éponyme de la circonscription administrative de la Syrie du Nord. La question de l'identifi cation d'al-Hadir avec la ville de Hadir Qinnasrin évoquée dans les textes médiévaux est revue à la lumière des découvertes matérielles. L'analyse de la topographie générale du site et des secteurs fouillés est complétée par des contributions des spécialistes chargés de l'étude du matériel archéologique : céramique, verre, objets, inscriptions, ossements humains et animaux. Ces études offrent des informations rares et inédites pour la connaissance de la culture matérielle des débuts de l'époque islamique.