Artistes et mécènes, de Charles VI à Louis XII.Si les importants catalogues des collections royales et princières ont suscité de nombreuses études, certains mécènes, certes moins connus mais tout aussi importants, n'ont pas encore reçu toute l'attention qu'ils méritaient. C'est dans cet esprit que les auteurs de cet ouvrage se sont penchés sur quelques-uns des aspects de la commande artistique en France au XVe siècle, telle l'analyse des mécénats d'Anne de Bretagne ou des Bourbon par exemple, afin de tracer un portrait moins sélectif, sans doute aussi plus riche, du commanditaire.Durant cette période, le phénomène du mécénat concerne un large milieu social – on y retrouve des rois et des reines, des princes, des ducs, mais aussi une certaine bourgeoisie – et se manifeste dans toutes les formes de l'art: l'architecture et la sculpture, la peinture et la miniature, le vitrail ou les arts dits mineurs.
Le déclin industriel subi par plusieurs pays occidentaux depuis la crise des années 1970 soulève de nombreuses interrogations sur les modèles économiques. La question de la taille des entreprises, du rôle de PME dans les économies nationales et dans la création de richesses et d'emplois est souvent débattue. Pourtant, les historiens se sont peu interrogés sur les profits des PME, c'est-à-dire sur leur efficacité.L'objectif de ce livre est donc d'analyser les profits des PME, sous des angles variés et permettant des comparaisons entre pays et entre secteurs. Les auteurs étudient la question selon quatre axes principaux: le rôle de l'État dans la modernisation des techniques comptables et l'analyse des profits; le rôle des cartels; les secteurs et la taille des entreprises (PME/grandes entreprises); les stratégies de niche choisies par les PME. Les exemples traitent d'entreprises suisses, françaises et japonaises.
Citoyenneté, ordre social et discipline morale dans les villes de l'espace suisse (XIVe-XVIIIe siècles)
Religion et pouvoir. Les relations qui lient ces deux composantes d'une société ont toujours représenté un enjeu fondamental, aussi bien source de conflits que d'enrichissement réciproque.Cet ouvrage collectif pose à ce sujet de nombreuses questions. Comment autorités civiles et religion – dans ses multiples manifestations – cohabitentelles? Dans quels domaines les autorités civiles interviennent-elles? Selon quelles modalités? Quel rôle jouent les élites? Et finalement, de quelle manière ces dynamiques construisent-elles et façonnent-elles la société urbaine? Dans le contexte des bourgs et des villes du Corps helvétique, un ensemble d'États profondément marqués par des différences et des contrastes (d'ordre politique, socio-économique, culturel-linguistique ou confessionnel), observe-t-on des continuités qui permettent de parler d'un long Moyen Âge ou doit-on plutôt relever des ruptures?Il ressort de cette étude un aperçu des relations entre les pouvoirs urbains et la religion fort complexe et nuancé, pouvant intéresser non seulement le spécialiste – voire le passionné d'histoire, mais également toute personne attentive aux phénomènes sociaux actuels.
Constante anthropologique, le sacré renvoie à un ordre de réalité distinct de l'existence ordinaire, et placé hors d'atteinte de la contingence historique, socio-économique ou psychologique, donc de toute négociation, transaction ou simple discussion. L'individu y reconnaît le seuil d'un Ganz Andere qui, paradoxalement, le rassure et le justifie, lui donne son centre et lui fait entrevoir un sens: ce tout-autre, isolé dans des enceintes matérielles ou mentales, est indispensable pour fonder l'identité collective d'un groupe, quel qu'il soit.C'est sans doute pourquoi cette "valeur " qui ne supporte aucune demi-mesure paraît avoir survécu, sous d'autres formes, au désenchantement du monde. En-dehors de la sphère purement religieuse, on rencontre ses "doubles " parfois inattendus au coeur d'une modernité en apparence toute sécularisée et profane, que ce soit dans l'art, dans l'"amour sacré de la patrie ", dans le culte du sport ou dans le star-system.Ce volume conclut une collection où sont interrogées trois autres valeurs fondamentales de notre identité individuelle et collective, entre hier et aujourd'hui: Les Frontières de la tolérance, Sauver l'honneur? et Risquer la Confiance. Il réunit des contributions provenant de différentes disciplines (théologie, philosophie, sociologie, histoire, littérature, musicologie) et des témoignages d'acteurs de terrain (pastorale, arts du spectacle).
La confiance revêt un rôle prépondérant dans notre rapport au monde, des gestes les plus familiers aux actes les plus graves. La confiance est le tissu même de la vie sociale, ainsi que le manifeste au premier chef la nature consensuelle du langage, qui la rend possible. Elle s'inscrit par ailleurs tout aussi bien au cœur de l'acquisition du savoir que de la démarche scientifique qui en découle. Loin de se limiter à une simple option intellectuelle ou morale, la confiance est une nécessité dictée par notre maîtrise limitée du réel. Valeur obligée, elle n'en est toutefois pas moins négociable. Son évidence même réclame la résistance critique qui interroge: jusqu'où? Penser la confiance comme nécessité revient donc inlassablement à l'associer à son contraire, la non moins nécessaire défiance.Ce volume s'inscrit dans une collection où sont interrogées quatre valeurs fondamentales de notre identité individuelle et collective, entre hier et aujourd'hui: Les Frontières de la tolérance, Sauver l'honneur?, La Confiance, ou les raisons d'un risque et Le Sacré et ses doubles. Il réunit des contributions provenant de différents champs disciplinaires (philosophie, sociologie, histoire, littérature, cinéma) et des témoignages d'acteurs de terrain (droit, médecine, musique).
Ce livre reprend un aspect jusqu'ici peu étudié dans les recherches sur la conjoncture: le comportement des entreprises lors de crises économiques intenses. L'idée qui sous-tend cet ouvrage est que les années de crise sont des périodes clés pour comprendre le développement économique à long terme. Les différents articles de ce livre traitent de la Grande Dépression des années 1930 et de la crise économique du milieu des années 1970.En se référant au cas d'entreprises suisses pour la plupart, ils éclairent leur capacité à surmonter ces deux crises et démontrent les effets de certains événements, de mesures de politique économique ainsi que des changements institutionnels. Les connaissances acquises au travers de cet ouvrage sont susceptibles de contribuer à l'analyse du développement des crises économiques au-delà des cas particuliers présentés.
La tolérance, telle qu'elle a été pensée aux XVIe et XVIIIe siècles, est l'une des valeurs les plus incontestées de la modernité. Pourtant, dans le contexte contemporain, la célèbre formule attribuée à Voltaire: " Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire " ne va plus tout à fait de soi. Son évidence bute sur la menace des extrémismes de toutes obédiences, religieuses, politiques, idéologiques. La tolérance en tant que valeur repose sur un questionnement permanent, lié non seulement à une pensée de l'autre et de la différence, mais aussi aux convictions qui fondent le rapport au réel, ce qui revient à s'interroger sur les frontières mêmes de la tolérance. Est-il juste de ne tolérer que ce qui, en retour, me tolère? Est-il nécessaire, voire seulement possible, d'intégrer dans un concert pluraliste des voix qui mettent en cause, sinon mon droit à l'existence, du moins les valeurs qui me paraissent indispensables au vivre ensemble?Ce volume inaugure une collection où sont interrogées quatre valeurs fondamentales de notre identité individuelle et collective, entre hier et aujourd'hui: Les Frontières de la tolérance, Sauver l'honneur?, Risquer la Confiance et Le Sacré et ses doubles. Il réunit des contributions provenant de différentes disciplines (philosophie, théologie, littérature, histoire de l'art, sciences historiques) et des témoignages d'acteurs de terrain (droit, politique).
" Je distingue dans ce qu'on appelle honneur celui qui se tire de l'opinion publique, et celui qui dérive de l'estime de soi-même ", écrivait Jean-JacquesRousseau dans La Nouvelle Héloïse. Le concept de l'honneur a ceci de particulier qu'il s'inscrit au plus intime de la conscience individuelle tout en trouvant son assisedans des repères régis par le rituel des apparences. Cette nature paradoxale fait de l'honneur une thématique instable, lieu d'interrogations sans cesse renouvelées.Les enquêtes du philosophe et de l'historien trouvent un écho non seulement dans la tradition littéraire, où la question de l'honneur peut nouer l'argument d'unetragédie et fonder l'économie d'un roman, mais aussi dans maintes situations de la vie concrète, où ce paramètre est plus présent qu'il n'apparaît au premier regard.Ce volume s'inscrit dans une collection où sont interrogées quatre valeurs fondamentales de notre identité individuelle et collective, entre hier et aujourd'hui:Les Frontières de la tolérance, Sauver l'honneur?, Risquer la Confiance et Le Sacré et ses doubles. Il réunit des contributions provenant de différents champs disciplinaires: philosophie, littérature, histoire, sciences humaines et sociales.
Ce livre propose d'analyser l'évolution des marchés de luxe entre le XVIe et le XIXe siècle. Différents espaces sont envisagés – Asie, Amériques, Afrique et Europe – afin d'en dégager les spécificités et les complémentarités. L'essor du négoce international des produits de luxe, non seulement dans les échanges Europe-Asie et Europe-Amérique mais encore Asie-Amérique, contribue à recomposer la géographie des lieux de production et à fixer des aires nouvelles de consommation. En focalisant l'attention sur ces échanges, les auteurs abordent les mécanismes économiques, sociaux et culturels qui sous-tendent la production et la consommation de ces marchandises destinées à une clientèle étroite. Dans ce cadre, le luxe s'écrit au pluriel parce que c'est un concept relatif, fonction du pouvoir d'achat et du niveau socioculturel.L'origine lointaine des produits excite la convoitise, suscite l'intérêt pour ce qui est "Autre ". L'élargissement des marchés révèle un engouement sélectif pour ce qui est rare et de provenance exotique. Dans ces jeux du désir, le luxe des uns n'est pas nécessairement celui des autres et cet ouvrage cherche à saisir comment la hiérarchie des valeurs des marchandises négociées se crée et se transforme.Issu du colloque " Luxes et internationalisation " qui s'est tenu à l'Institut d'histoire de l'Université de Neuchâtel en collaboration avec le comité franco-italien de l'Association française des historiens économistes, ce livre réunit les contributions des plus grands spécialistes du luxe.
Cet ouvrage collectif aborde les thématiques de la coexistence confessionnelle et du dépassement des frontières religieuses dans l'Europe des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Il entend ouvrir de nouvelles pistes de discussion à l'échelle européenne, par le biais d'un dialogue entre des chercheurs s'inscrivant dans des traditions nationales bien différentes (France, Pays-Bas, Suisse, Allemagne). Il s'agit dans les contributions rassemblées ici d'analyser les possibilités et les modalités des contacts interconfessionnels, en prenant comme point de départ l'expérience de la différence religieuse : l'expérience vécue d'acteurs sociaux très divers – ecclésiastiques, magistrats, lettrés ou bourgeois – mais aussi l'expérience tentée par les autorités politiques. Les approches utilisées sont diverses : étude de trajectoires individuelles, histoire intellectuelle et culturelle, histoire sociale et politique. Les recherches présentées, dans leur diversité, s'inscrivent dans un contexte historiographique marqué par la remise en cause des paradigmes insistant sur l'étanchéité des frontières confessionnelles.
Les territoires industriels en question XVIIIe-XXe siècles
Cet ouvrage cherche à éclairer la relation entre territoires et industries à travers le temps – du XVIIIe siècle à nos jours – et l'espace – de l'Europe occidentale aux Etats-Unis.Quelle relation le territoire entretient-il avec les systèmes de production qui s'y établissent et comment les configure-t-il ? Quels rapports et influences entre territoire et acteurs économiques ? Trois axes ont été privilégiés :- les interactions entre territoires, en lien avec les processus d'innovation technique.- la relation entre les milieux (notamment les acteurs économiques) et les représentations.- les influences réciproques entre structures économiques et espace, et les transformations qui en résultent.Ce volume explore la genèse, le développement et la pérennisation des organisations territoriales de la production industrielle.Les contributions réunies dans cet ouvrage ont été présentées en deux colloques (Neuchâtel, janvier 2006 et Helsinki, en août 2006).