S'interroger sur l'état des prisons en France ou en Europe et sur le sort des prisonniers pourrait apparaître comme une sorte de provocation à l'heure où la plus large part de l'opinion publique se désintéresse de la question, ou même la trouve superflue.Tel était pourtant le thème retenu pour les 6èmes Journées Européennes du Droit de Nancy en 2004.Et force a été de constater que les interventions ont été riches et ont indéniablement suscité l'intérêt du public présent, avec les propos introductifs et conclusifs particulièrement sensibles de Philippe Claudel.Au moment où j'écris ces lignes – novembre 2006 - la gestion des prisons se trouve brusquement placée sous les feux de l'actualité.Une prise de conscience paraît soudainement gagner la classe politique.Car la véritable question posée demeure celle de la finalité de la prison. La peine doit elle se contenter de peiner (faire de la peine) ou doit elle aussi aider à une forme de réhabilitation sociale du fautif en même temps qu'à sa réinsertion ?Derrière cette interrogation, c'est tout le problème d'une politique pénitentiaire adaptée à notre temps qui est posé.