La cyberculture apparaît comme le domaine de la virtualité. Comme tout changement reposant sur un saut technologique innovant, elle est porteuse de progrès, de potentialités et d'inquiétudes légitimes. Tels sont d'ailleurs les trois axes d'exploration retenus pour aborder la question volontairement limitée à la manière dont le sport y est décliné dans une large diversité d'expression.Des conférences, des interventions plus spécifiques, suivies de débats animés, ont permis de dresser un état des lieux qui manquait encore. Autant de regards croisés proposés par des spécialistes appartenant à différents champs disciplinaires, de la médecine aux sciences économiques et sociales en passant par les sciences de l'ingénieur et les techniques de commercialisation.Le lien entre virtualité et sport ne se limite pas à la sphère de l'activité ludique. Des applications sérieuses ouvrent des perspectives intéressantes et prometteuses, par exemple dans le domaine des apprentissages sportifs, de la rééducation ou de la communication à distance. Pour autant, le jeu excessif, de distraction, d'argent et de hasard, qui s'apparente à une addiction sans drogue, associe des traits déjà connus à des comportements émergents directement liés aux nouvelles technologies. Le dispositif Internet agit comme un catalyseur. Pour le meilleur et parfois pour le pire.
L'actualité des questions sportives interroge très directement la réalité locale dans ses diverses dimensions : sociale, culturelle, politique et économique. Dans un contexte de limitation des dépenses publiques, de reconsidération des " priorités " sociales, de réforme des collectivités territoriales aux contours encore incertains, et face à une demande accrue en matière d'activités physiques et sportives, d'équipements et d'aménagements, d'engagement volontaire au sein des associations, d'éducation à tous les âges de la vie, le risque est-il imminent d'assister à une désarticulation prochaine entre " cultures de clubs " et " politiques sportives territoriales " ? Ou plutôt, n'est-il pas temps de procéder à un inventaire raisonné des difficultés d'aujourd'hui, de tenter d'explorer de nouvelles pistes d'action et de revisiter le sens que l'on accorde collectivement aux " valeurs " du sport ?
La 26e Université Sportive d'Été organisée à Strasbourg avec le soutien efficace du Strasbourg Université Club conjointement avec l'Union Nationale des Clubs Universitaires et l'Union des Journalistes de Sport en France, s'est déroulée en septembre 2008 sur le thème Sport et Santé, sortir des contradictions, apporter des solutions. Comment renouer avec l'éducation sportive chez l'athlète assidu comme chez des pratiquants ayant une simple activité d'entretien physique ? Quelles sont les interactions dynamiques entre sport et santé ? Comment valoriser une action cohérente dans une société marquée par la sédentarité, le vieillissement de la population et des inégalités socio-économiques ? Les termes de sport et de santé recouvrent chacun des notions différentes et pas toujours complémentaires. À l'occasion de cette USE, chercheurs universitaires, éducateurs et dirigeants sportifs, élus politiques et journalistes ont ébauché des orientations pertinentes.
L'université et le sport ne sont pas au-dessus ou en dehors de la société mais l'une et l'autre sont bien au cœur de la société. Or la société n'est pas au clair sur ce que pourrait être leur rôle, y compris dans cette forme singulière qu'est le sport à l'université, lieu de passage obligé pour la formation d'une grande partie de la jeunesse d'aujourd'hui. Pour autant, le sport et l'université sont aussi à un moment clé de leur existence. En outre, tout en cherchant leur place au sein de la société, l'université et le sport ont tendance à se regarder avec une certaine distance. L'objectif initial de l'USE était de mettre en relation les représentants des institutions qui ont pour charge de gouverner ces trois domaines afin de fixer ensemble des conditions permettant de lever malentendus et marques de méfiance. Au terme des analyses et des échanges, il semble acquis de pouvoir supprimer de mauvaises habitudes, d'en finir avec des espérances souvent déçues et d'ouvrir de réelles perspectives d'action concertée.
Le sport est une expression culturelle largement partagée, mais l'évolution du sport spectacle montre une emprise croissante des enjeux financiers impliquant des exactions et des déviations caractérisées. Dans ce contexte, que devient la "complicité" historique que le journaliste entretient avec le sport et avec son public, qu'il suive le sport en tant que lecteur, auditeur ou téléspectateur ? Il était utile de réexaminer ces questions afin de dégager quelques propositions. La notion de "complicité" n'est pas à proscrire, à condition de ne pas transiger sur l'éthique et sur les valeurs de référence du métier de journaliste. Ou, pour le dire autrement, à condition de ne jamais confondre les niveaux de sens qui s'attachent à la définition de la "complicité" : faute partagée (et condamnable), indulgence excessive, marque de sympathie, distance critique, souci d'objectivité, de vérité et respect du public.
Depuis quelques années déjà, il est d'usage de souligner que des mutations importantes affectent le club sportif et nourrissent en son sein des tensions de plus en plus perceptibles. Les changements observables, dus à des mutations sociales et culturelles, vont de pair avec une entrée inévitable en économie. Qu'en est-il désormais des relations impliquant conjointement les clubs et la collectivité (commune, structure intercommunale, département…) ? L'université sportive d'été réunie à Lille, capitale européenne de la culture en 2004, avait pour ambition de remettre à plat, mais pour repréciser les engagements respectifs, les implications du principe de délégation de la mission de service public du sport, fondement d'une logique "contractuelle" qui a permis la modernisation de l'action sportive locale et la démocratisation du sport. Pour essayer de trouver des réponses constructives et adaptées, l'UNCU, l'USJSF et le département formation du LUC ont réuni des experts et des acteurs du sport. Le défi des co-organisateurs étant d'engager un débat permettant de formuler des propositions pour l'avenir du sport et des clubs.
Résultats d'un colloque, les contributions réunies dans l'ouvrage examinent les conditions de vie des sportifs de haut niveau, de leur formation initiale jusqu'au moment de la retraite. Elles proposent également une série de mesures concrètes visant à l'amélioration des conditions de la pratique sportive. L'athlète n'est pas seulement un individu préparé aux plus hautes performances, sollicité par les médias ; il est également un être humain qui doit être aidé dans son épanouissement jusque dans ses années de vieillesse. L'ouvrage aborde ces questions sous des angles différents : d'abord du point de vue du rôle et des limites de l'institution sportive ; ensuite sous l'angle psychologique individuel. Enfin, il analyse plusieurs cas de situations expérimentales favorisant la formation non seulement sportive, mais aussi intellectuelle et affective — souvent déficitaire — du sportif.
L'ouvrage ambitionne d'envisager la "femme sportive" – pratiquante, dirigeante, entraîneure, enseignante, journaliste – comme un atout dans l'avenir possible du sport au 21e siècle, capable d'apporter une nuance originale, de contribuer à l'affirmation spécifique de valeurs majeures et de garantir la crédibilité d'une culture authentique. Cependant, il évite tout glissement vers l'exaltation d'une conception féministe du sport qui pourrait opérer une discrimination à l'envers, réductrice à bien des égards, même si la résistance aux stéréotypes culturels et aux standards imposés par la société marchande suppose une mobilisation vigoureuse. Il montre les cheminements obligés par lesquels la réalité d'un sport pour tous ne saurait se concevoir sans être également un sport conçu pour et par les femmes.
Ces derniers temps la pratique sportive a donné lieu à des constats assez négatifs (tricherie, dopages, déviances) qui amènent à réexaminer les relations entre le pouvoir et l'éthique. Les réflexions issues de l'université sportive d'été, réunissant professionnels, universitaires et journalistes, portent l'attention sur quatre types de pouvoir : économique, juridique, médiatique et sportif. Puis, elles exposent les conditions nécessaires à la garantie d'une nouvelle éthique sportive tant sur le plan national que sur celui plus large de l'Europe.
La réflexion sur le sport cultive le paradoxe et s'enferme dans une voie sans issue : elle ne cesse de plaider en faveur des valeurs du sport, et dans un même mouvement, au nom du réalisme, elle renie ce qu'elle vient de défendre. Le volume étudie donc successivement l'image du champion, le rêve d'un sport "bio", les O.P.A. sur le sport et la question de la formation dans les professions du sport.
En plaçant l'université sportive d'été 1998 sous les auspices de Nelson Paillou, trop tôt disparu, et en abordant le thème d'une enfance du sport à réinventer, les responsables de l'UNCU et de l'USJSF avaient pour objectif de retrouver un humanisme sportif et non un humanisme déjoué se trompant sur l'essentiel.
À l'évidence, les sportifs sont aujourd'hui de plus en plus nombreux à pratiquer en dehors des clubs. Cette forme d'organisation caractéristique qu'est le club, inventée à la fin du 19e siècle, perfectionnée et diffusée tout au long du 20e siècle, est-elle vouée à disparaître progressivement ? Ou bien le club sportif des prochaines décennies saura recomposer une synthèse cohérente entre les valeurs, les missions et la sollicitation des publics ou il ne sera pas !