Le Royaume-Uni, l'Europe et le monde est un recueil d'essais permettant de nourrir les réflexions sur la spécificité politique, diplomatique, culturelle et économique des Îles britanniques par rapport au continent et à la France.Les études sur le rayonnement et la puissance (notamment thalassocratique) du Royaume-Uni servent de points d'appui à des débats autour de la capacité à rester partie prenante dans l'échiquier mondial. L'insertion dans l'Union européenne a contribué d'ailleurs à attiser les débats. Mais la compétition porte aussi sur les enjeux culturels, l'anglophonie face à la francophonie ou l'originalité du modèle patrimonial britannique, par exemple.Ces essais veulent ainsi stimuler les parcours historiques de la "grandeur" britannique et les réflexions autour de la pérennité de l'originalité anglaise. Tout à la fois orienté vers l'histoire britannique, de façon délibérément comparative, et vers l'histoire des relations internationales, ce recueil contribuera à stimuler l'esprit d'ouverture critique.
Du terroir à l'état. Colloque de Bordeaux, 20 et 21 juin 2002
Les solidarités relèvent tout autant de l'effort des collectivités, publiques ou non, que de l'engagement personnel des individus, que ces collectivités peuvent souvent encadrer. L'ouvrage montre l'extrême diversité des analyses qu'inspire le thème des solidarités tout en articulant sa réflexion autour de trois axes, qui constituent les parties du livre : solidarités institutionnelles et politiques, conscience de place, solidarités rurales et urbaines. Les similitudes et contrastes entre solidarités rurales et urbaines interrogent les processus d'héritage et de transmissions des usages qui façonnent les identités des individus et des groupes, perpétuant parfois des liens de dépendance et aussi excluant ceux considérés comme des héritiers illégitimes.
Dans les années 1980, l'identité francophone en Ontario, toujours fragilisée par le passé, est plus que jamais marquée par les tensions qui régissent alors les rapports entre Ottawa et Québec, entre Trudeau et Lévêque. Vingt ans plus tard, le climat général s'est apaisé et les mesures prises par le gouvernement provincial ontarien ont rassuré les francophones de l'ouest qui semblent d'ailleurs se fondre dans une identité canadienne moins clivée et un bilinguisme de mieux en mieux admis, voire acquis. On remarque en même temps que les institutions francophones n'ont jamais été aussi dynamiques et aussi reconnaissables. Comment comprendre ce paradoxe si ce n'est en redéfinissant la francophonie ? Qui assure la francophonie à Toronto ? Les auteurs, qui depuis plus de vingt ans étudient cet aspect de la vie sociale canadienne, apportent par l'ouvrage un regard renouvelé sur le phénomène francophone.
Dans quel univers relationnel vit l'individu, quels que soient son époque, son lieu d'existence, son milieu social, son univers culturel, son sexe ou son âge ? Telle est l'immense interrogation à laquelle les auteurs réunis ici tentent d'apporter des éléments de réponse. Il y a des solidarités héritées, subies parfois, comme des solidarités voulues, délibérément construites, des solidarités durables, d'autres éphémères. Les différentes contributions du volume montrent bien cette complexité que les auteurs, historiens en majorité, ne cherchent nullement à ramener à une vision théorique.
L'ouvrage propose les résultats du dialogue entre historiens français et chercheurs venus d'Allemagne, de Belgique, d'Espagne, de Grande-Bretagne, d'Italie et du Québec qui confrontent leurs travaux sur les classes moyennes. Ils disent l'importance de prendre en compte la spécificité des histoires nationales, et aussi l'intérêt de souligner les convergences. Cet essai d'histoire comparative fait le point sur les apports bibliographiques les plus récents.
La professionnalisation est une mutation diffuse qui touche l'ensemble des activités humaines dans les sociétés développées. Le terme couvre des significations différentes mais qui interfèrent. La professionnalisation c'est d'abord l'évolution d'une pratique qui obéit à des règles de plus en plus strictes, de mieux en mieux codifiées. Le professionnel s'oppose à l'amateur, ce qui implique le passage d'une polyvalence mal circonscrite à une spécialisation exigeante et pointue. Œuvre d'historiens, le livre se veut une description de la genèse de la professionnalisation, forcément multiforme.
Toute interrogation sur le gaullisme en Aquitaine bute sur le problème de l'interprétation du rôle de J. Chaban-Delmas qui ne s'est jamais départi de sa fidélité au Général de Gaulle et à son héritage. Ce gaullisme si particulier de Bordeaux qui est celui de lendemains fort durables n'a cependant que des échos très affaiblis dans l'ensemble de la région.
Ces textes se veulent exploratoires. La plus grande liberté a été laissée aux auteurs pour qu'ils disent comment ils ont rencontré les classes moyennes, dans leurs recherches très diverses. Cette rencontre est le point de départ d'une réflexion collective qui privilégiera certains thèmes et en délaissera d'autres. Au sommaire : I - À la recherche des classes moyennes, H. Bonin, "Banquiers et classes moyennes" ; C. Bouneau, "Les ingénieurs de production et les techniciens qualifiés de l'industrie électrique en France depuis la fin du 19e siècle" ; P. Chassaigne, "Naissance d'un groupe social : les forces de police dans l'Angleterre du 19e siècle" ; J.-P. Jourdan, "À la recherche d'une classe moyenne dans les rangs de la fonction publique : le cas du 19e siècle" ; I. Lescent-Giles, "Les classes moyennes britanniques au 19e siècle : problèmes et interprétations" ; G. Pervillé, "Pour une histoire de l'UNEF et des associations générales d'étudiants. II - Culture et comportements individuels et collectifs : V. Adoumié, "Les classes moyennes et l'Église, depuis les années trente, à partir de l'exemple landais" ; B. Angleraud, "Le petit boutiquier comme acteur social : approche à partir des sociabilités de quartier au 19e siècle" ; A. Fernandez, "Classes moyennes et municipalisme, 1900-1940 ?" ; P. Guillaume, "L'émergence des professions intellectuelles" ; S. Guillaume, "Le petit et le moyen patronat à travers la CGPME" ; M. Lassere, "Les classes moyennes et leur dernière demeure au 19e siècle" ; G. Le Beguec, "Le moment de l'alerte fiscale : la Ligue des Contribuables, 1899-1914" ; F. Taliano-des-Garets, "Classes moyennes et phénomène festivalier en France dans les années soixante à travers quelques exemple régionaux : Avignon, Bordeaux, Nancy".